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Stockage de données : pour le grand public, le Cloud reste une énigme (étude)

Le grand public ne serait pas encore très à l’aise avec le Cloud. Entre méfiance et méconnaissance, nombreuses sont les raisons de cette frilosité. Une opportunité à saisir pour les services spécialisés ?

Au moment où une bonne partie de la France s’est arrêtée de travailler pour cause de pause estivale (c’est mon tour dans quatre jours, yeah!), les internautes ne cessent pas pour autant de consommer des contenus, principalement en ligne.

Tagmmer, une startup française qui propose un service de stockage en ligne permettant de sauvegarder, d’organiser et de partager ses fichiers et liens internet, vient de mener une étude approfondie sur les habitudes des internautes français en termes de stockage et de sauvegarde de contenus numériques. L’occasion également d’en savoir un peu plus sur leur point de vue à propos des solutions dans le Cloud et leurs usages de ces services.

L’étude, qui a été conduite du 22 juin au 20 juillet avec au total 845 répondants non utilisateurs de Tagmmer, fait ressortir une tendance majeure : pour convertir le grand public aux bienfaits du Cloud, il y a encore du boulot. En effet, parmi les chiffres fournis par l’enquête, il est frappant de constater que ce que l’on croyait comme acquis ou en voie d’adoption massive reste encore finalement très marginal en dehors du petit monde des geeks et des initiés. Ainsi apprend-on que 76% des personnes interrogées stockent leur liens internet sans utiliser de solution web (de type Tagmmer ou Evernote par exemple), mais surtout que 71% d’entre elles stockent leurs fichiers sans utiliser de solution Cloud ou assimilées.

Manque de confiance et méconnaissance des offres

Du coup ce sont encore les bonnes vieilles solutions de stockage physique qui ont le vent en poupe puisque 98% des interrogés déclarent sauvegarder leurs fichiers sur PC et 84% sur Clé USB ou assimilée, alors que le Cloud ne représente que 29% des utilisateurs, ce qui est cependant assez significatif. On notera pour être complet que le bon vieil email fait de la résistance puisqu’il sert également de solution de stockage pour 7% des utilisateurs, qui s’envoient des mails à eux-mêmes pour stocker des documents ou des contenus.

Mais la donnée qui devrait le plus intéresser les services de Cloud est celle qui expose et synthétise les raisons qui font que 71% des internautes n’utilisent pas cette solution : à cause d’une offre mal adaptée. Ici, on trouve un mix de motifs qui freinent l’adoption du Cloud chez les particuliers. Parmi elles arrivent en premier la question de la confiance, puis la méconnaissance, et l’expérience utilisateur encore vécue comme compliquée.

En conclusion, si le Cloud est devenu banal en entreprise, il conserve encore une importante marge de progression auprès du public, qui reste méfiant et peu à l’aise avec des solutions de stockage à distance, qui peuvent être considérées comme peu pratiques et peu sûres, malgré les efforts de “vulgarisation” entrepris ces dernières années par les principaux acteurs du marché. A ces raisons on pourrait peut-être ajouter une autre, qui ne figure pas dans l’enquête de Tagmmer, car elle est peut-être davantage de l’ordre du ressenti : la crainte de ne pouvoir accéder à ses données en cas d’absence de connexion internet, que ce soit du fait d’un WiFi encore pas massivement répandu, ou d’une couverture 3/4G encore parfois capricieuse ou aléatoire, quand elle n’est pas inexistante, notamment sur certains lieux de villégiature un peu isolés.

Sur la méthodologie de l’enquête, voici les indications fournies pas Tagmmer :

En terme de méthodologie :
– Administration de questionnaires en ligne à plusieurs panels de personnes, c’est pourquoi l’étude a été conduite sur 1 mois ;
– 55% de femmes et 45% d’

hommes ;
– La tranche d’âge va pour environ 90% entre 20 et 45 ans (2% moins de 20 ans, et 8% plus de 45 ans) ;
– Uniquement des personnes résidant en France (Métropole et Dom Tom)
– 20% environ sur Paris/RP et 80% en province ou Dom-Tom ;
– En terme de représentativité CSP, nous avons globalement une bonne représentativité puisque nous avons des étudiants, des enseignants, des cadres, des employés, des non actifs, etc.
Par “français”, il faut juste entendre “Personnes résidant en France et utilisant plus ou moins régulièrement Internet”.

En terme de modalités d’administration de l’étude :
Les points que nous souhaitions étudier ont été traduits sous forme de questionnaires administrés par email.
Les questionnaires ont été développés puis mis en ligne sur un serveur dédié.
Chaque destinataire d’email avait un bouton, dans le coeur du mail, pour lancer le questionnaire en ligne. Au clic, nous avions un tracker nous permettant de savoir qui répondait au questionnaire.
Chaque répondant avait donc une clé permettant de connaître un certain nombre d’informations codifiées dans nos bases, d’où le point suivant sur les bases.
Par exemple, pour le répondant n°XXX, nous avions en base son âge, son lieu d’habitation, sa profession, etc.

Concernant les bases utilisées :
Nous avons globalement utilisé plusieurs bases récentes, avec pour chacune des informations codifiées communes :
Nom, prénom, lieu, âge (sauf quelques bases d’enseignants pour lesquelles nous n’avions pas l’âge et qui représentent moins de 2% du total), catégorie socio professionnelle.

Concernant la démarche de collecte pour assurer une bonne représentativité CSP :
Le point qui a été déterminant dans notre étude était de respecter la structure de la population française telle que donnée par l’Insee. Nous sommes partis des données 2013 (http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF02135%C2). Par exemple, nous ne pouvions pas nous permettre de biaiser notre étude en incluant une proportion d’enseignants plus importante que dans la population. Idem pour les cadres, etc.
Nous avons donc procédé à une première collecte de données auprès des différentes CSP (catégorie socio professionnelle). A l’issue de cette première collecte (semaine 1), nous avions naturellement une représentativité non conforme. Par exemple, les enseignants ont été très nombreux à répondre en % des personnes interrogées, ce qui n’était pas le cas des étudiants par exemple.
Nous avons ainsi procédé à plusieurs vagues d’interrogations successives resollicitant telle ou telle base en complément pour retrouver un poids de chaque grande famille de CSP conforme à la population français. Par exemple, le taux de réponse des étudiants étant faible, nous avons dû les resolliciter à plusieurs reprises (mêmes personnes à relancer et nouvelles personnes) pour avoir un nombre de répondants suffisant.
A l’issu de ces 4 semaines de collecte, nous avions suffisamment de répondants par CSP pour procéder à l’analyse.
Nos grandes familles de CSP que nous avons codifiées, et qui étaient disponibles de manière plus détaillée dans la structure INSEE, étaient pour info : étudiants, enseignants, ouvriers/employés, cadres et cadres supérieurs, non actifs (hors étudiants et hors retraités), retraités.

(photo d’illustration jeune femme et tablette : Tagmmer)

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