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Supercalculateur : la France tente de résister dans la course à la puissance de calcul

La course à la puissance de calcul est un défi majeur pour de nombreux pays, car cela offre un avantage stratégique indéniable dans de très nombreux domaines (météo, génétiques, recherches scientifiques, prospection pétrolière, militaires, etc). Les Supercalculateurs de plusieurs pays sont donc en compétition les uns avec les autres, une question vient donc à l’esprit : et la France dans tout cela ?

Nous annoncions il y a quelques instants que le Japon souhaite reprendre la tête du classement des 500 plus gros supercalculateurs de la planète, aujourd’hui tenue par la Chine qui livre une vraie guerre pour rester devant les États-Unis. La France n’est pourtant pas anecdotique dans ce secteur, même si notre pays a de plus en plus de difficultés à tenir le rythme.

La France s’accroche pour rester dans le haut du classement

Par rapport au dernier classement du Top 500 des plus gros superordinateurs de la planète, la France peut s’enorgueillir de disposer non plus de 18 superordinateurs, mais de 20. Notre pays possède plus de supercalculateurs de ce genre, en revanche les autres ont perdu de nombreuses places dans le classement. Un recul qui n’est pas une bonne nouvelle, car cela signifie que les autres pays en compétition améliorent leur puissance de calcul.

Les leaders incontestés du secteur restent la Chine et les États-Unis, chacun disposant de 171 superordinateurs dans le TOP 500, un classement toujours dominé par le Sunway TaihuLight chinois, qui monte à 125 pétaflops par seconde grâce à 10,6 millions de cœurs ! Le premier superordinateur français est celui de Total, qui n’est composé que de 220.000 cœurs, le plaçant en 16ème position dans le Top 500, au lieu de la 11ème place un an plus tôt…

Si la France veut résister dans ce secteur l’unique option est de réaliser des investissements importants, mais surtout d’avoir une réelle volonté des grands groupes et des pouvoirs publics pour rester dans la course. D’autant que nos propres voisins européens sont également dans une démarche de conquête, puisque si l’on prend le Royaume-Uni et l’Allemagne, respectivement ces derniers détiennent 17 supercalculateurs contre 12 en juin dernier et 32 pour nos amis allemands, contre 26 quelques mois plus tôt.

Classement des 10 premiers supercalculateurs français dans le TOP 500

  1. Total Exploration Production > Rmax : 5 283,1 TFlop/s. (16ème place du TOP 500)
  2. Météo France > Rmax : 2 168 TFlop/s. (50ème place du TOP 500)
  3. Météo France > Rmax : 2 157,4 TFlop/s. (51ème place du TOP 500)
  4. CEA > Rmax : 1, 871 TFlop/s. (55ème place du TOP 500)
  5. GENCI-CINES > Rmax : 1 628,8 TFlop/s. (64ème place du TOP 500)
  6. Atos1 > Rmax : 363,5 TFlop/s. (73ème place du TOP 500)
  7. CEA / TGCC GENCI >Rmax : 1 359 TFlop/s. (74ème place du TOP 500)
  8. CEA / CCRT > Rmax : 1 299,5 TFlop/s. (75ème place du TOP 500)
  9. Atos > Rmax : 1 225,3 TFlop/s. (83ème place du TOP 500)
  10. CNRS/IDRIS GENCI >Rmax : 1 073,3 TFlop/s. (99ème place du TOP 500)

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Article intéressent !

    Toutefois, travaillant moi même pour un supercalculateur français (plus modeste, 151e Top500 et 5e Green500 en 2012 (Green500 intéressant car cela prend en compte l’impact énergétique)), même si tout se passe bien, et que nous devrions le changer d’ici le prochain Top500, je tiens à souligner qu’il ne faut pas oublier qu’il y a des utilisateurs utilisant ces calculateurs, nous ne pouvons pas en changer tous les ans. Il faut que les chercheurs adaptent leurs calculs aux nouvelles infrastructures et doivent donc avoir le temps de calculer “réellement” entre deux changements.

    Également, je vous invite à regarder du coté de Grid’500. Contrairement au TOP500 qui fait passer à tout le monde le même test, lui n’impose qu’un algorithme que les centres de calculs peuvent implémenter comme il le veulent. L’avantage est donc, pour un calculateur utilisant de nouvelles technologies comme le calcul sur GPU de pouvoir être classé en prenant cela en compte, mais également le travail des gens dernière la machine pour optimiser les codes et calculs des chercheurs pour la haute performance (et croyez moi y’a du boulot), ce que TOP500 ne fait pas. En effet avoir de la puissance pour avoir de la puissance, c’est bien, encore faut il qu’elle soit utilisée correctement.

    Bref. Je souhaitais simplement ajouter tout ceci.

    Merci pour vos articles de qualité !

    (Écrivant sur téléphone, j’espère ne pas avoir laissé trop de fautes de frappe)

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