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Le test de la semaine : Lima Ultra, l’auto-hébergement à la portée de tous

Cette semaine sur Presse-citron, on s’intéresse au Lima Ultra, le nouveau boitier pour créer son Cloud personnel de la start-up française qui a secoué Kickstarter.

C’est l’histoire d’un projet Kickstarter qui a connu un succès retentissant en 2013. Lima avait réussi à lever 118K$ en 24h sur Kickstarter, finançant son produit en à peine 12h, un beau succès qui n’avait pas manqué d’enflammer le petit monde de la “French Tech”.

Un coup de projecteur énorme pour cette jeune startup qui a dû faire face à un retard important avant de proposer Lima, son premier boitier permettant de créer son propre Cloud. En effet, l’idée de Lima est assez simple, permettre à tous de faire de l’auto-hébergement, un concept intéressant à l’heure où de plus en plus d’utilisateurs sont préoccupés par la question de la vie privée sur Internet et inquiets à l’idée de confier leurs données personnels aux géants du Web.

Cette année, Lima est de retour avec le Lima Ultra, un nouveau boitier avec plus de fonctionnalités, plus de sécurité, 40 fois plus puissant que le Lima Original et la promesse de respecter la vie privée de l’utilisateur. Une alternative séduisante aux NAS et autres solutions de stockage en ligne sur le papier mais qu’en est-il en réalité ? On vous propose cette semaine de découvrir le nouveau boîtier de Lima.

Déballage et découverte

Maintenant qu’on en sait un peu plus sur cette jeune startup, il est temps de découvrir ce petit boîtier et Lima nous propose un packaging complet et soigné. Outre le Lima Ultra, on retrouve une alimentation avec plusieurs fiches amovibles, un câble ethernet pour brancher le Lima Ultra à sa box internet et une petite fiche explicative pas franchement utile mais toujours bienvenue.

Pour fonctionner, le Lima Ultra a besoin d’une box/routeur avec un port RJ45 de disponible et d’un disque dur externe qu’on vient connecter à l’unique port USB du Lima Ultra. Nous avons utilisé un disque dur externe USB 3.0 Toshiba de 500 Go pour ce test.

A noter que le port USB est à la norme 2.0 (Lima annonce 400 Mbps), notre disque dur USB 3.0 sera donc géré par le Lima à la vitesse d’un disque dur USB 2.0 comme le précise la fiche technique.

Constructeur : Lima
Modèle : Ultra
Dimensions (hauteur x largeur x profondeur) 2 x 4 x 8,9 cm
Poids : 152 grammes
Compatibilité des systèmes d’exploitation : Windows : 7 SP1 et supérieur (Bureau uniquement), Windows 10
OSX – macOS : 10.10 (Yosemite), 10.11 (El Capitan), 10.12 (Sierra)
Linux (beta) : Ubuntu, Fedora, Arch Linux, Tarball
Android : À partir de 4.X
iOS : iOS 9, iOS 10
Vitesse de transfert : Enregistrer un fichier localement sur votre Lima : 400 Mbps
Synchronisation entre vos appareils : Aussi vite que le permet votre réseau (communication peer-to-peer)
Synchronisation d’arrière-plan avec le Lima qui se trouve chez vous : 240 Mbps
Disques durs pris en charge : Type : Disques durs externes compatibles USB pris en charge
Interface : USB2 (Disques durs USB3 gérés à la vitesse des disques durs USB2)
Format : HFS+, NTFS, Ext4
Capacité de stockage : Capacité de stockage Lima : Définie par la taille du disque dur USB que vous connectez à Lima
Taille maximale gérable testée : 7TB
Environnement : Consommation électrique moyenne : 6W
Pic de consommation énergétique : 10W
Niveau sonore : Complètement silencieux (refroidissement sans ventilateur)
Sécurité : Chiffrement utilisé : Chiffrement AES de niveau militaire 256 bits de bout en bout
Authentification de vos appareils : Clé privée / clé publique (2048 bits)

L’installation du Lima est particulièrement simple et il suffit ensuite de se rendre sur le site de Lima pour télécharger l’application correspondant à son système d’exploitation. On appréciera le fait que Lima soit multi-OS, on retrouve une application pour Windows/macOS/iOS/Android et Linux.

Là encore, le processus d’installation est très simple et ne prend que quelques minutes, le temps de mettre à jour le Lima, de configurer le disque dur et de créer son compte utilisateur. Une fois cette étape réalisée, le Lima Ultra est prêt à être utilisé (sous Windows 10 et Android pour ce test).

Test du Lima Ultra

Le Lima Ultra est maintenant fonctionnel et reconnu comme un disque dur externe sous Windows, l’utilisation est donc très simple puisqu’il suffit de copier ses fichiers et dossiers sur le disque Lima. L’application permet également de gérer ses préférences et les appareils connectés aux Lima. A noter qu’il est possible de conserver ses documents “hors lignes” d’un simple clic droit, le fichier est alors conservé sur votre ordinateur.

Une option qu’on retrouve également sur l’application mobile Lima. Cette dernière est plutôt complète et intègre son propre lecteur audio (testé avec des fichiers MP3, M4A et FLAC) et un lecteur vidéo expérimental à activer dans les options qui s’est révélé très efficace avec une prise en charge des sous-titres. Il est toutefois nécessaire d’avoir une application pour ouvrir les fichiers bureautiques (Word, Excel, PDF…).

L’application est également compatible avec le Chromecast de Google, cela permet de streamer le contenu de son Lima sur sa TV par exemple. Si elle est plutôt efficace, l’application n’est pas exempt de bugs et on eu droit à quelques “Blue Lima est hors de portée”, un problème résolu en relançant l’application mais on espère que Lima corrigera ce défaut.

Outre le stockage de fichiers, il est possible d’utiliser le Lima Ultra comme solution de sauvegarde en combinant deux boîtiers et en utilisant la fonction “Backup Plan”.

Au niveau de la sécurité, les transferts sont chiffrés de bout en bout (chiffrement AES 256 bits) et il est impossible d’accéder aux données du disque dur en le branchant sur son ordinateur. Si cette dernière caractéristique est un bon point sur le plan de la sécurité en cas de perte ou de vol du disque dur, elle signifie que Lima utilise un format propriétaire.

Sur le plan des performances, le Lima Ultra est présenté comme étant 40 fois plus puissant que le modèle précédent mais les performances dépendent avant tout de la qualité du réseau et de l’équipement utilisé.

A qui s’adresse le Lima Ultra ?

Le Lima Ultra porte bien son nom de Cloud plug and play. Il est en effet facile à installer, à prendre en main et les applications proposées sont agréables à utiliser, ce qui en fait une solution intéressante pour des utilisateurs à la recherche d’un Cloud personnel très simple à mettre en place et capable de proposer une grande quantité de stockage.

Néanmoins, on peut penser que ce type d’utilisateur est (encore) rare. En effet, le grand public qui ne se soucie pas des questions de vie privée et de savoir où sont stockées les données, se tournera volontiers vers une solution en ligne gratuite qui dépend moins de la qualité du réseau et de l’équipement utilisé.

A l’opposé, le bidouilleur préférera sans doute le Raspberry et un Cloud open source (ownCloud, Nextcloud…), une solution moins onéreuse à l’achat mais plus complexe à mettre en place.

Enfin, le NAS s’impose lui aussi de plus en plus chez les particuliers et permet de créer son Cloud personnel. D’abord réservé aux entreprises et aux utilisateurs avancés, il s’est considérablement simplifié ces dernières années et certains modèles d’entrée de gamme ont un prix comparable à celui du Lima Ultra (129,99 euros). Néanmoins le NAS est plus encombrant que le boîtier Lima et ses fonctionnalités dépassent celle d’une simple solution de stockage en ligne.

Avant de choisir, il sera donc important de faire le point sur vos besoins et connaissances afin de faire le meilleur choix possible.

Conclusion

Le Lima Ultra est une solution simple et efficace pour créer son Cloud personnel. Produit grand public, l’installation ne prend que quelques minutes et s’accompagne d’une application multiplateforme permettant d’accéder à ses données de manière sécurisés à la manière d’un service de Cloud.

Le boîtier de la startup française se positionne comme une alternative intéressante aux solutions proposés par les géants du Web en permettant de découvrir facilement les avantages et les inconvénients de l’auto-hébergement. En effet, les performances du Lima Ultra dépendent en grande partie de la qualité du réseau et de l’équipement.

Pour l’utilisateur avancé, la solution proposée par Lima présente quelques limites à commencer par la fiche technique et la présence d’un port USB 2.0 qui limite les débits. De plus, Lima invite les utilisateurs à “reprendre le contrôle de ses données” mais utilise pour cela un format propriétaire qui pourrait rebuter certains utilisateurs et on ne peut accéder à ses fichiers qu’en utilisant l’application Lima.

Enfin l’application commet encore quelques erreurs de jeunesse, cela ne vient pas gâcher l’expérience utilisateur mais on espère que Lima corrigera les quelques bugs qui persistent.

Le Lima Ultra est disponible en précommande au prix de 129,99 euros.

J’aime

  • la simplicité d’utilisation
  • l’application multiplateforme
  • la possibilité d’avoir un Cloud personnel facilement
  • l’encombrement réduit

J’aime moins

  • la présence d’un port USB 2.0
  • le format propriétaire
  • une solution simple… trop simple pour l’utilisateur avancé

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16 commentaires
16 commentaires
  1. Heu, pour le côté innovant on repassera, j’ai acheté il y a des années (6/7 ans? Voire plus…) un boîtier (certes plus gros…) Pogoplug qui proposait peu ou prou la même chose…
    Il faudrait que je vérifie mais je crois qu’il fonctionne toujours!

    1. Effectivement, il manquait l’information concernant le prix avec le lien. C’est ajouté, le Lima Ultra est proposé au prix de 129,99 euros.

        1. Vous avez raison KREEKS, j’ai précisé dans le test qu’on pouvait trouver des NAS d’entrée de gamme à un prix comparable. Je pensais notamment au DS115j de Syno sous la barre des 100 euros.

          Le choix se fera en fonction des attentes et des connaissances de chacun.

  2. Question : les DD se mettent ils en veille ? En effet, ma crainte sur un DD (Vs SSD) est que les disques tournent non stop et donc un risque de problème ou de casse. Qu’en est-il ?

    1. Oui les disques durs se mettent en veille après quelques minutes d’inactivité ! Comme vous dites, cela évite aux disques durs de tourner non stop (on n’utilise pas de disques durs NAS ici, ils ne sont donc pas fait pour ça) et cela permet de réduire la consommation du Lima. En contrepartie, si on sollicite très souvent le Lima, le nombre de cycles démarrage/arrêt va être élevé et l’on peut craindre pour la durée de vie du disque dur.

  3. Malgré une idée dans l’ère du temps et facile d’accès, j’ai un peu de mal à croire à la pérennité de ce gadget.

    Pour Mr ToutLeMonde
    > “C’est facile mais pourquoi je vais mettre 130€ dans un bidule qui fait autant que Google gratuitement ?”
    >> Bien que pour le concept du coté “données privées”, la balance ne penchera pas forcément dans le sens de Lima car il optera pour son bon vieux disque dur externe classique en USB 3.0 qui fait “Tout pareil”.

    Pour nos amis bidouilleurs
    > Beaucoup beaucoup trop léger niveau fonctionnalité pour ce prix
    > Il existe déjà beaucoup de solutions similaires à faire avec des Pi ou des VMs en OpenSource et avec, pour certaines, des applications Smartphones complémentaires.

    Pour ma part, mais peut-être parce que je suis justement dans les domaines technologiques, Lima n’est vraiment pas fait pour moi.
    D’une part car il est trop cher pour ce qu’il propose (solution avec un Pi = 30€) et parce que je dispose déjà d’un NAS qui fait tout ce que propose Lima…

  4. Finalement il suffit d’attendre pour savoir si Lima va se vendre ou non et savoir un peu ce que va donner la pseudo lutte stockage en ligne avec des géants, le disque dur ou NAS chez soi et une solution tout public comme Lima. Difficile de prédire le futur. On a bien vendu des crocs en masse….:(

  5. Lima Ultra est un petit boîtier qui permet de créer son propre « Cloud », à la maison, qui fait la promesse de respecter la vie privée des utilisateurs. C’est une jolie alternative aux NAS (Synology, Western Digital, Netgear, etc…) qu’on connait bien, et qui coûte très cher.

    Lima nous propose un « packaging » complet et très soigné, on y retrouve plusieurs connectiques pour la prise électrique (fiches amovibles Anglaise, Française, etc…), un câble Ethernet très épuré et plat, ainsi qu’une fiche explicative sur l’utilisation du Lima Ultra.

    Pour fonctionner, le Lima Ultra doit être branché sur votre routeur Internet (ou box) via le port RJ45, et doit posséder un disque dur externe USB (peu importe la version). Pour ma part, j’utilise un disque dur SSD « mSata » de 1 To, dans un boîtier Inateck USB 3.0.

    Pour résumer, le disque dur est donc branché en USB au boîtier Lima Ultra, qui lui-même est branché avec un câble Ethernet (RJ45) à ma box Internet.

    Nous avons vu l’installation « hardware » du boîtier, voyons maintenant son installation « software » (logicielle). Lima fournit sur son site Internet, un logiciel à télécharger et à installer sur son ordinateur, permettant de gérer son appareil très facilement. Il est appréciable de voir que Lima fait du multi-OS, le logiciel est disponible sur toutes les plateformes de système d’exploitation.

    L’installation est très rapide, elle vous assiste dans l’installation « hardware » (branchements, connexions, etc…), la création de compte, la connexion, et vous propose de télécharger l’application sur votre Smartphone, pour accéder à votre « Cloud », où que vous soyez.

    Pour utiliser votre « Cloud » maison, rendez-vous dans votre espace disques dur sur votre ordinateur, vous aurez accès alors à un nouveau disque dur, il suffit désormais de déplacer, ou copier-coller vos documents, vos photos, vos vidéos sur ce disque dur. L’application permet de gérer les appareils connectés à votre « Cloud », vous pouvez les révoquer à tout moment.

    L’application mobile permet d’utiliser votre Google ChromeCast pour « streamer » vos photos, vos vidéos, etc… Elle intègre également son propre lecteur audio (testé avec des MP3, M4A, et fichiers FLAC), ainsi qu’un lecteur vidéo (testé avec des MP4, AVI).

    Parlons maintenant sécurité, les transferts de fichier sont chiffrés de bout-en-bout (chiffrement AES 256 bits). Il est impossible d’accéder aux données du disque dur en le branchant sur un ordinateur. Les performances sont correctes mais dépendent de votre équipement réseau et du matériel choisi pour le stockage des données. Prenez le temps de choisir un bon disque dur, qui ne vous lâchera jamais.

  6. Pour l’avoir à la maison j’ai pu le tester à loisir.
    A savoir que nous sommes devant ce qu’on pourrait dire un NAS light. Certes pas aussi performant, certes moins fonctionnel, mais qui a le mérite d’offrir une solution Matériel au commun des mortels qui ne souhaite pas se casser la tête avec un NAS.
    Le boitier, somme toute banal demande un disque dur qu’il vous faudra fournir (contrairement à certains nas) et ensuite vient la partie délicate. Vous pouvez choisir ou non de crypter le disque. Pourquoi? Tout simplement, si jamais quelqu’un vous vole le disque dur, il ne pourra pas le lire. Point barre.
    Le formatage se fait dans un format spécifique, certains cri au scandale, mais après tout, windows fait pareil, nintendo aussi, et j’en passe, et personne se plaint.
    Alors passer cette question de cryptage et co, on fini par installer l’application lima qui va bien. Certes celle-ci est un peu light là encore, mais ça fonctionne.
    J’ai stocké mes films sur le disque et comme je change souvent de département pour voir ma famille, eh bien voilà, plus besoin de clé usb, j’accède à mon disque et regarde mon film sans temps de buffering toutes les 20s, c’est fluide, que demander de plus?
    Alors oui, vous pouvez stocker vos fichiers sur le net pour y avoir accès partout, mais ne confondez pas le but premier du lima, qui au delà de servir de simple moyen de stockage accessible partout, offre une vrai solution Matérielle et sécurisée. D’aucun ne dira que rien n’est inviolable, mais admettons tout de même que passer par le net via des sites d’hébergement n’est pas moins suicidaire pour vos données sensibles.
    Libre à vous de vous faire votre opinion, mais ma conclusion est la suivante:
    Pour le commun des mortels qui veulent avoir un “cloud’ personnel, c’est une solution simple et efficace.
    Si vous êtes un fana d’ordinateur et que vous cherchez les perfs et l’opti, un NAS sera plus indiqué. Chacun trouvera son compte dans une utilisation précise. Le lima trouvera son public.

  7. J’ai eu les deux Lima (le classique et l’ultra) sur Mac. Mon avis : très peu fiable, plante une fois sur deux au lancement, attendent 1000 ans avant de faire une mise à jour stable quand un problème est reconnu. Bref, à oublier.

  8. Je suis en accord complet avec les commentaires ci dessus de : DARKNESS et MAXENCE ROSE.
    Personnellement, j’ai poussé la sécurité par l’achat de 2 Lima Ultra, associé à 2 Disques SDD.
    Bien sûr mes deux équipements sont installés sur deux réseaux différents : un chez moi, l’autre à 50 kms. D’ou, sécurité quasi totale.
    Oui, c’est plus cher …. mais plus rassurant pour des données importants.
    Facilité d’installation et d’usage. J’ai simulé la panne d’un Lima, incident notifié au niveau de l’appli, aucune donnée perdue. Accessibilité conservée depuis mes périphériques, je dors tranquille

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