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Test : enceinte Bluetooth Phoenix signée Beacon

Les enceintes Bluetooth portables sont à la mode. Le modèle Phoenix du constructeur Beacon s’inscrit dans cette tendance avec des spécificités qui le singularisent : appairage simplifié, son puissant et riche, et autonomie substantielle.

Les enceintes Bluetooth portables sont à la mode. Le modèle Phoenix du constructeur Beacon s’inscrit dans cette tendance avec des spécificités qui le singularisent : appairage simplifié, son puissant et riche, et autonomie substantielle.

Restituer le son sur un appareil Bluetooth est un exercice délicat puisque la bande passante du Bluetooth (2.1) est assez limitée. Toutefois avec, ce type d’enceinte, il ne s’agit pas d’un appareil destiné à la très haute fidélité. Le Phoenix vise la mobilité (il fonctionne sur batterie), le compromis encombrement minimum et puissance maximum ainsi que la rapidité d’appairage.

Dans la boîte

L’enceinte Bluetooth Phoenix est livrée avec :

  • 1 câble plat jack 3.5 mm de 1m50
  • 1 étui semi-rigide de transport

Le design

Décliné en rouge, bleu ou noir, l’enceinte Phoenix a un look fun. Elle a presque les proportions d’un cube (8.13 x 8.13 x 7.4 cm) et ne pèse que 200 grammes, soit par exemple une fois et demi le poids d’un galaxie S III. Elle repose sur un petit socle espacé d’un demi centimètre du cube. Il joue le rôle d’amortisseur grâce à 4 petites gommes de sorte que les hauts-parleurs ne fassent pas vibrer le support sur lequel elle est posée. Très pratique car, pour le coup, on peut la poser n’importe où sans que l’écoute ne soit perturbée par des vibrations parasites et sans qu’elle risque de tomber.
La matière utilisée est légèrement souple.

Radio FM

Si vous désirez écouter la radio FM (certains smartphones supportent encore cette fonction comme les Windows Phone par exemple), il faudra connecter la Phoenix à la source avec un câble. En effet, l’enceinte n’est pas vraiment adaptée dans ce cas précis. Sur des appareils mobiles, il faut connecter un casque ou bien un simple câble à la prise jack 3.5 mm de votre enceinte pour que la FM fonctionne (le câble joue le rôle d’antenne) mais le son ne bascule pas en Bluetooth vers l’enceinte. Le jack est prioritaire sur le Bluetooth. Le problème n’est donc pas lié à l’enceinte mais au protocole. Véritablement dommage.

Bluetooth 2.1+EDR

Beacon a opté pour le Bluetooth 2.1+EDR (Enhanced Data Rate). Cette version du Bluetooth n’est pas la dernière en date puisqu’il s’agit du Bluetooth 4.0 mais il s’agit du dénominateur commun à tous les appareils (même si le BT 4.0, comme toutes les versions du BT, est rétro-compatible).

La bande passante peut atteindre au maximum 3 Mbit/s, ce qui nécessite que les fichiers audio soient parfois compressés en temps réel. On est loin du débit théorique maximum de 24 Mbit/s introduit par le Bluetooth 3.0.

Toutefois, pour l’écoute de mp3, il n’y a pas de perte en qualité puisque les mp3 les “mieux” encodés ont un débit de 320 kb/s, soit largement moins que les 3 Mbit/s du Bluetooth 2.1+EDR. En revanche, pour des fichiers lossless de type Flac, il faut compresser le son environ 4 fois. En effet, un flac à bit rate variable encodé sur 24 bits à une fréquence d’échantillonnage de 192 kHz présente un débit moyen de près de 13 Mb/s. Le Beacon ne supporte pas le codec apt-X qui aurait permis de s’affranchir en grande partie de ce problème.

Le Bluetooth porte jusqu’à une dizaine de mètres en environnement dégagé. Le son saute toutefois à intervalle régulier au travers du double vitrage. Si vous allez sur votre terrasse et que la source reste à l’intérieur, il faudra penser à cela.

L’interface

L’enceinte Phoenix dispose de 4 boutons à son sommet. Ils sont rétro-éclairés en bleu lorsqu’elle est allumée et ils apportent des informations. Fixes, ils signifient que l’enceinte est en fonctionnement. Ils peuvent également clignoter rapidement (phase d’appairage) ou très rapidement (phase de recherche d’un appareil en mode Bluetooth).

Enfin deux boutons permettent de passer à une plage suivante ou précédente (appui bref) ou bien de modifier le volume sonore (appui long) de l’amplificateur du Phoenix (et non de la source).

Autonomie

L’enceinte dispose d’une entrée mini USB qui permet de la recharger grâce à un adaptateur ac/dc et un câble USB. On peut également la brancher sur un PC à cet effet.

La batterie est une 850 mAh. Il faut un peu plus de deux heures pour la charger intégralement. Beacon indique une autonomie à l’écoute (pour un usage moyen, c’est-à-dire sans amplifier outre-mesure le son) de 8 heures. C’est vérifié dans la pratique.

Surtout, la Phoenix fait partie de ces appareils qui disposent d’une autonomie en veille substantielle. C’est l’autre point fort de la Phoenix. Ne pas avoir à se soucier de la décharge lorsqu’on ne l’utilise pas. Il n’a pas été possible de mesurer le nombre de jours pour cette autonomie en veille. Mais non utilisée durant une semaine, elle a ensuite pu être utilisée pour un total de plus de 7 heures à l’écoute, ce qui signifie que les courants électriques de fuite sont quasiment nuls.

L’appareil se met automatiquement en veille après plusieurs minutes lorsqu’il n’est pas utilisé. Il faut pour cela qu’il soit allumé mais non appairé à un appareil. C’est dommage ; il aurait été plus judicieux qu’il puisse se mettre en veille après un temps de non utilisation même lorsqu’il est appairé à un terminal.

Si le protocole Bluetooth 2.1+EDR a été officiellement approuvé en 2007 par le SIG, il n’en reste pas moins très novateur. Par rapport à la version précédente, il améliore notablement la gestion de l’énergie (grâce notamment à la fonctionnalité dite Sniff Subrating).

Autres fonctionnalités

Il reste possible de l’utiliser avec des appareils qui ne sont pas compatibles avec le Bluetooth. A cet effet, une entrée audio jack 3.5 mm est présente au dos de l’enceinte et un câble est fourni. Beacon a pensé à faire un câble plat qui a la particularité de ne pas s’emmêler, ce qui est vraiment appréciable.

Un appairage ultra simplifié

La simplicité et la rapidité avec laquelle on peut appairer l’enceinte Bluetooth à n’importe quel appareil est un des points forts de la Phoenix.

Avant de parler du son et des fonctions propres à l’écoute, l’appairage est un point essentiel. C’est cette petite étape supplémentaire qui fait souvent qu’on utilise ou non un appareil Bluetooth. Ici, pas d’appairage Bluetooth en passant initialement via le NFC (en touchant l’enceinte à l’appareil source). L’appareil aurait été d’une part plus onéreux et d’autre part les terminaux qui supportent le NFC sont encore peu nombreux. Beacon a opté pour un appairage simplifié avec l’instant push-button pairing.

La première étape reste la même. Il faudra lors de la toute première initialisation sélectionner l’enceinte Beacon dans la liste des appareils qui vont apparaître sur votre terminal (pas de code 0000 à rentrer). Mais cette étape passée, lorsque votre appareil est en mode Bluetooth, il suffit d’allumer l’enceinte pour que l’appairage soit automatiquement et instantanément effectué. Mieux : si vous étiez en mode lecture sur votre terminal, la lecture se poursuit directement sur l’enceinte simplement en allumant celle-ci (l’étape d’appairage se faisant extrêmement rapidement et de façon transparente pour l’utilisateur).

Un vrai bonheur que de l’utiliser. L’appairage NFC perd ici tout son intérêt grâce à ce procédé astucieux.

En revanche il n’y a pas systématiquement cette facilité d’appairage dans le cas “opposé”. Cela dépend en fait des modèles de smartphones. En effet, si l’enceinte est déjà allumée, il est souvent nécessaire d’aller la sélectionner dans les paramètres Bluetooth de la source.

Par ailleurs, si vous éteignez l’enceinte ou bien le Bluetooth, la lecture ne re-bascule pas automatiquement sur le terminal. La fonction lecture se met en fait sur pause sur la source.

Lorsque plusieurs de vos appareils qui ont déjà été appairés à l’enceinte sont en mode Bluetooth, en allumant celle-ci, il se connectera à la dernière avec laquelle il s’est appairé.

Un véritable piège à sons

He beats them all pourrait-on dire même si le son reste affaire de goût. Pas de basses outrancières dans la reproduction du son, puisque les hauts-parleurs du Phoenix ne sont pas plus souverains dans une plage de fréquences qu’une autre. Les basses sont toutefois profondes et on s’étonne de la puissance sonore d’un cube aussi petit. Mais il reproduit également très bien les fréquences plus élevées. Il intègre un circuit d’amplification qui permet de hausser le son sans taper dans l’autonomie de votre terminal mobile.

La parfaite isolation mécanique du module doit jouer dans la propension qu’ont les hauts-parleurs à restituer fidèlement et puissamment le son.

Deux hauts-parleurs sont disposés dos à dos et diffusent le son à 180 degrés. Cela n’équivaut pas à une parfaite restitution stéréo pour laquelle les deux hauts-parleurs doivent être espacées les uns des autres. Mais en les ayant disposés ainsi, le son diffuse parfaitement et on se rapproche de l’écoute stéréo.

Il n’a pas été possible, durant la durée du prêt, d’en tester deux simultanément. Toutefois, le Phoenix n’est pas prévu pour une utilisation simultanée d’une même source vers plusieurs modules. C’est dommage car certaines enceintes le permettent et le prix du Phoenix aurait permis d’en acheter une supplémentaire sans se ruiner.

Conclusion

Difficile de battre en brèche l’enceinte Bluetooth Phoenix tant Beacon a pensé à tout. Le rapport qualité prix est réellement à son avantage, voire imbattable, puisqu’il est commercialisé au prix de 99 dollars. On regrettera toutefois l’absence de microphone qui aurait permis de prendre les appels téléphoniques sans avoir à passer par le mobile. Un bouton d’indication du volume sonore aurait également été le bienvenu puisque l’appareil intègre un amplificateur. Le Beacon ne privliégie pas les basses à d’autres fréquences. Certains en seront ravis tandis que d’autres n’apprécieront pas. Il faut juste en avoir conscience. Au delà des qualités d’écoute, la facilité avec laquelle on l’appaire, est un point fort de la Phoenix.

  • Plus
    • Prix (99 dollars)
    • Appairage rapide et facile avec le Bluetooth Activated (Instant push-button pairing)
    • Autonomie (en veille et à l’écoute)
    • Look
    • Synchronisation de la source (changement de plages)
    • Un son équilibré
    • Amplificateur intégré
    • Le câble jack fourni qui ne s’emmêle pas
  • Moins
    • Pas de microphone pour prendre les appels depuis l’enceinte
    • Pas de Support du codec Apt-X
    • Pas de pdf de documentation en ligne
    • Pas de diffusion vers plusieurs Phoenix simultanément

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Par : Opera
7 commentaires
7 commentaires
  1. Bonjour,

    Le rapport qualité/prix n’est pas si imbattable puisque Muse fabrique exactement le même modèle depuis bientôt 2 ans (même specs et même design en noir) issus de la même usine pour un prix nettement inférieur…

  2. @Renald-Boulestin : “Pas de microphone pour prendre les appels depuis l’enceinte.” Faut quand même pas exagérer. Prendre un appel sur une enceinte c’est un peu ridicule ! Il n’y a pas besoin de basses pour une discussion 😉 et les hauts parleurs des téléphones sont particulièrement efficaces pour l’usage dans tous les cas.

  3. @Valentin, le microphone sur l’enceinte BT, c’est super pratique. Ca permet de répondre à un appel depuis son canapé sans aller courir après le smartphone. Je l’utilise tout le temps avec mon enceinte BT Audyssey quand j’écoute de la musique et qu’il y a un appel.

    Donc ni “ridicule”, ni “exagéré”, @Valentin, tu parles de qqchose que tu n’as jamais essayé visiblement.

  4. Le rapport qualité prix n’est pas imbattable. J’ai acheté un appareil identique à Bangkok pour 13 euros (500 bath) en négociant 1 min. C’est beaucoup trop cher. Ceci étant dit, c’est très pratique.

  5. Je suis surpris qu’on ne la compare pas à la Blue Lagoon de chez Divacore,…
    Je cherchais une enceinte bluetooth et le rapport poids/puissance ainsi que son prix m’ont franchement convaincu..
    Boite française qui plus est, ce que est assez rare pour être noté !

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