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Test Huawei P50 Pro : j’y vais ou j’y vais pas ?

Le P50 Pro de Huawei innove côté photo, mais l’absence de Google le pénalise-t-il autant que cela ? Lisez notre test pour le savoir !

Pas de services Google, pas de 5G. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Huawei souffre d’un sérieux handicap sur le marché de la téléphonie mobile. Et cela ne risque pas de changer, les États-Unis n’ayant pas l’air de vouloir mettre fin aux restrictions qu’ils ont imposées.

Qu’importe : contre vents et marées, le constructeur continue à concevoir des smartphones. Si le rythme des annonces est désormais moins soutenu, il continue de proposer des appareils haut de gamme.

C’est par exemple le cas du P50 Pro que nous testons aujourd’hui et dont la partie photographique a particulièrement été bichonnée. Cela suffit-il à faire oublier l’absence des technologies yankees ? C’est une bonne question…

Quel prix coûte le Huawei P50 Pro ?

Le P50 Pro est disponible en France depuis la fin janvier 2022 au prix de 1 199 €. Même en ce début 2023 il n’existe en France qu’en variante 8 Go RAM + 256 Go de stockage interne et se décline en deux teintes : noir et doré.

Huawei P50 Pro au meilleur prix Prix de base : 1 199 €
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Le Huawei P50 Pro est-il bon en photo ?

Comme toujours sur la série P, Huawei a particulièrement bichonné la partie photo-vidéo du P50 Pro. Cette volonté de proposer le meilleur de la photographie est devenue une stratégie en 2015, lors de la signature d’un partenariat avec Leica afin de co-concevoir les modules photo des futurs smartphones. Le P9, sorti au printemps 2016, fut ainsi le premier smartphone à porter la signature de Leica.

test huawei p50 pro module photo
© Presse-citron

La caméra dorsale du P50 Pro se compose de quatre modules :

  • Grand-angle : 50 Mpxl, objectif 23 mm f/1,8, PDAF, Laser AF, OIS
  • Zoom périscopique : 64 Mpxl, f/3,5, objectif 90-315 mm, PDAF, OIS, zoom optique 3,5x
  • Monochrome : 40 Mpxl, objectif 23 mm f/1,6
  • Ultra grand-angle : 13 Mpxl, f/2,2, objectif 13 mm

Comme sur le P9, le capteur monochrome n’est pas ici présent afin de réaliser des images en noir et blanc. Son rôle est d’apporter des infos supplémentaires au capteur principal en basse luminosité ou lors de la réalisation de portraits.

Le zoom périscopique est quant à lui un véritable zoom optique 3,5x et non pas un machin purement numérique. Pour qu’il ne dépasse pas du boîtier, il est « couché » dans son châssis, un mécanisme de miroir amenant l’image vers le capteur. De quoi théoriquement produire de belles images malgré une ouverture un peu moindre compensée, il est vrai, par une stabilisation optique.

Test P50 Pro
Mode automatique – plein jour © Presse-citron

En plein jour, le P50 Pro est un excellent appareil photo. Que l’on soit en ultra grand-angle ou en téléobjectif, le résultat est impressionnant jusqu’en zoom 3,5x et très bon jusqu’en 10x. Logiquement, les choses se gâtent un peu au-delà sans que cela soit dramatique jusqu’en 20x.

Au-delà, les algorithmes du zoom numérique font ce qu’ils peuvent afin de produire une image regardable, sans toujours y arriver. On évitera donc de s’aventurer entre 50x et 100x, sauf par curiosité (ou à moins d’être un inconditionnel des images dépourvues de détails).

En luminosité moyenne, le résultat s’avère tout aussi correct. L’IA gouvernant la prise de vue automatique fait globalement un bon boulot, même si elle détecte parfois un chat comme étant un chien… L’autofocus est difficile à prendre en défaut et la réactivité au déclenchement est excellente.

Le mode nuit s’avère lui aussi très efficace. Nous avons réussi à produire de belles images sans aucun flou de bougé, la stabilisation optique faisant un excellent boulot à toutes les longueurs focales. Seules les images prises avec l’ultra-grand angle accusent un manque de piqué sur les bords, ce problème n’apparaissant que si la scène est vraiment sombre.

Test P50 Pro
© Presse-citron

Bon point pour la fonction ultra-macro, capable de produire de belles images grâce à un autofocus bien pensé. Même chose pour les filtres « Leica » qui reproduisent les teintes subtiles des boîtiers à pellicules de la marque, y compris en noir & blanc.

Le mode portrait est lui aussi très satisfaisant, tout comme le mode Ouverture. À n’en pas douter, l’IA a fait de gros progrès en matière de détourage. Le capteur monochrome à l’excellente résolution y est sûrement pour beaucoup. Signalons aussi la très bonne tenue du changement d’ouverture et de zone de mise au point après déclenchement. On peut faire varier ces deux paramètres en pointant la zone de la scène qui doit être nette, puis on ajuste l’ouverture (donc le flou d’avant et d’arrière-plan) à l’aide d’une glissière.

La vidéo n’est pas en reste. Le P50 Pro filme en 4K 60 im/s maxi. Il bénéficie de l’excellente stabilisation, d’un zoom linéaire plutôt agréable bien que progressant parfois par à-coups au-delà de 3,5x. Le mode ralenti fait lui aussi un bon boulot en montant jusqu’à 960 im/s. La fonction Storia permet de créer rapidement des clips dynamiques d’une quinzaine de secondes, un assistant effectuant tout le boulot pour vous. Enfin, la qualité du son capturé est bonne mais pas délirante.

Que vaut son système d’exploitation HarmonyOS alternatif à Android ?

Côté système d’exploitation, les choses sont simples, ou presque. Huawei n’ayant plus l’autorisation d’exploiter les services de Google, le P50 Pro se passe de la version d’Android qui en est équipée. Le constructeur a donc mis au point HarmonyOS, la version libre d’Android auquel il ajoute ses propres services.

Sauf qu’en Europe, Harmony OS se prononce désormais EMUI, du nom de la surcouche maison. Et encore : cette appellation n’existe que sur les smartphones puisque l’OS des MatePad reste HarmonyOS. Bref, c’est le bordel compliqué. Très compliqué.

En théorie, EMUI 12 peut donc faire fonctionner toute application Android ne faisant pas appel aux GMS (Google Mobile Services) et à ses APIs. En pratique, c’est globalement vrai à un (gros) détail près : pour qu’elles fonctionnent, il faut les installer !

Google Play, ou comment s’en passer.

Pour cela, Huawei a développé un environnement présenté comme équivalent à celui de Google. Ainsi, les GMS sont remplacés par les HMS (Huawei Mobiles Services), Petal Search se substitue au moteur de recherche du Californien, Petal Maps à Google Maps, Huawei ID à Google ID, etc. Petit à petit, Huawei a réussi à donner une crédibilité certaine à sa plateforme. Celle-ci est dominée par AppGallery qui remplace la boutique en ligne Google Play.

AppGallery n’est certes pas aussi exhaustive que son équivalent Googlesque, le chinois devant convaincre les développeurs de créer une version de leur application spécifique aux HMS (notamment pour les achats in-app et certains DRM). Cette persévérance commence à porter ses fruits et de plus en plus d’applications franco-françaises sont téléchargeables depuis AppGallery.

Et les autres ? On les trouve la plupart du temps grâce à Petal Search qui écume le web et les logithèques comme APKpure afin de les installer. Le processus n’est pas aussi fluide qu’avec Google Play, mais ça marche de mieux en mieux.

Au fil des versions, on est passé d’une expérience super-chiante-réservée-au-geeks il y a quelques années à pas-toujours-simple-mais-faisable-par-tout-le-monde. Attention toutefois : les applications téléchargées sur le Net peuvent être infectées par des logiciels malveillants. On évitera donc autant que possible les sources peu connues… Autre inconvénient, les mises à jour des applications ne se font pas automatiquement : à vous de vérifier régulièrement s’il existe une version plus récente.

Si l’on possède déjà un smartphone, on pourra aussi utiliser l’outil Phone Clone qui facilite grandement l’opération de migration. Les applications incompatibles sont alors indiquées dans le rapport généré à la fin du processus.

Nous n’avons pas rencontré de problèmes insurmontables lors de nos tests. Bien sûr, l’installation des applications peut vite devenir fastidieuse. Bien sûr, les services de Google nous ont manqués, tout comme les applications que nous avions achetées sur la plateforme américaine. Les services proposés par Google restent en grande partie utilisables en consultation grâce à Quick App, qui autorise l’utilisation d’applications non installées.

Étonnamment, certaines apps sont indiquées comme incompatibles au premier lancement, mais fonctionnent après avoir passé la fenêtre d’avertissement. C’est par exemple le cas du très français MyCanal, censé ne pas pouvoir restituer les programmes cryptés sans les GMS et les DRM qu’ils contiennent : il n’en est rien. Pas de solution en revanche pour Google Pay et certaines applications sécurisées (notamment financières). Si elles vous sont indispensables, passez votre chemin.

Enfin, la synchronisation de l’agenda et des contacts d’un compte Google n’est pas simple – loin de là – mais pas impossible. Il faudra passer par une plateforme tierce comme Outlook.com ou passer par les forums d’entraide Huawei. Plus simple, la synchronisation avec iCloud d’Apple qui a juste nécessite l’installation d’un utilitaire trouvé sur le Net.

De bonnes idées made in China

EMUI 12 reprend sans surprise l’essentiel des fonctions proposées par la version Open Source d’Android. Nous n’allons donc pas nous étaler outre-mesure sur le sujet. On apprécie la légèreté de l’interface, ses possibilités de personnalisation et quelques petites nouveautés qui simplifient la vie.

Citons par exemple les « dossiers géants » qui permettent d’accéder aux applications sans avoir à les ouvrir. Le panneau de configuration, intégralement pompé sur le centre de contrôle d’iOS, s’avère diablement efficace.

test huawei p50 pro autonomie
© Presse-citron

La collaboration entre les produits de la marque est à notre avis l’un des aspects les plus séduisants. On pourra par exemple connecter le P50 Pro avec un portable MateBook du constructeur en l’approchant simplement du trackpad. Le smartphone apparaît alors en quelques secondes sur l’écran du notebook et l’on pourra le piloter à distance, échanger des fichiers par drag and drop ou utiliser ses applications.

Bien sûr, d’autres possibilités existent : nous vous les présenterons dans quelques semaines. Pour cela, l’intrépide Romain a abandonné Google et Apple pour vivre en immersion dans l’écosystème Huawei…

Y aller ou pas ?

Nous avons été séduits par EMUI 12 et les possibilités qu’il propose. Si nous n’avons pas tellement souffert de l’absence de Google, c’est avant tout parce que nous avons une utilisation finalement assez classique d’un smartphone : réseaux sociaux, e-mail, internet, photo et vidéo. Si vous n’avez pas besoin des services fournis par Google – ou si vous souhaitez y échapper – alors EMUI devrait vous convenir.

Vos données sont-elles en sécurité ? A priori, oui. Peut-on faire confiance à Huawei sur leur non-exploitation ? Difficile de se prononcer. Certains se méfient du constructeur chinois, d’autres de Google. Et une frange non négligeable n’a confiance ni en l’un ni en l’autre. Nous n’avons actuellement pas assez de recul pour nous prononcer définitivement…

Que vaut le design du Huawei P50 Pro ?

Autant le dire tout de suite : le P50 Pro n’est pas une révolution en matière de design. Il ressemble dans ses grandes lignes au P40 pro, lui-même très proche du P30 Pro. On ne sera donc pas étonné de retrouver la conception en sandwich (deux feuilles de verre enserrent un châssis métallique) et trois touches mécaniques sur le flanc droit.

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© Presse-citron

La face avant est principalement occupée par une dalle OLED de 6,6’’ derrière laquelle se cache un lecteur d’empreintes digitales. Celui-ci s’avère faible et rapide, mais placé un peu bas à notre goût.À la base est logé le connecteur USB-C, ainsi qu’un tiroir pouvant recevoir deux cartes nano-SIM (ou une seule accompagnée d’une NM card, le format propriétaire de Huawei). Elle héberge aussi quelques perforations laissant passer le son généré par l’un des deux haut-parleurs. Enfin, la face opposée dispose aussi de quelques perforations destinées au second haut-parleur et d’un port infrarouge utilisé par l’application télécommande.

Notre modèle de test, de couleur or, dispose d’une finition brillante aussi belle que sensible aux traces de doigts. Dommage que Huawei n’ait pas repris le verre mat des modèles précédents. Sur la face arrière, on remarque immédiatement l’énorme bloc photo sur lequel trônent deux cercles noirs. Ceux-ci supportent quatre objectifs, un dispositif de mise au point laser ainsi qu’un flash LED. Le tout dépasse de la face arrière sans que cela soit véritablement choquant.

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© Presse-citron

Le P50 Pro n’est pas exactement compact (158,8 x 72,8 mm). Cela ne l’empêche pas de conserver une épaisseur raisonnable de 8,5 mm et surtout de ne peser « que » 195 grammes. À défaut d’être utilisable d’une seule main (sauf en activant le mode ad hoc de l’interface), il reste agréable à utiliser.

L’écran du P50 Pro est-il bon ?

L’écran du P50 Pro est constitué d’une dalle OLED de 6,6’’ couvrant approximativement 92% de la face avant. Il affiche 2700 x 1228 pixels (soit une densité de 450 points par pouce) et bénéficie d’une fréquence de rafraîchissement de 120 Hz maxi. Ses flancs de type waterfall débordent vers le châssis métallique, ce qui rend les fines bordures noires qui l’entourent quasiment invisibles. Certes, ce type de dalle n’est pas nouveau, mais fait toujours son petit effet.

En un mot comme en mille, l’image produite par cet écran est tout bonnement excellente. Huawei a eu l’excellente idée d’utiliser un paramétrage par défaut produisant des couleurs fidèles (et non pas boostée pour qu’elles soient plus flatteuses à l’œil) : Samsung et consorts feraient bien de s’en inspirer.

On pourra au besoin adapter ce rendu à ses goûts en choisissant de rehausser un peu la colorimétrie ou de changer la température du point blanc à l’aide des réglages disponibles. La finesse de l’image s’avère extraordinaire et l’on apprécie l’adaptation dynamique de la résolution. Celle-ci peut être fixe (1228 x 1700 ou 921 x 2025 pixels) ou choisie par l’OS en fonction de l’application utilisée afin d’optimiser la consommation électrique.

Un ou deux haut parleurs stéréo ?

Le P50 pro dispose de deux haut-parleurs afin de produire un son interne stéréophonique. Vu sa finesse, nous ne nous attendions pas à une qualité audio exceptionnelle. Force est de constater que nous étions un peu trop pessimistes.

Les acousticiens du constructeur ont effectué un boulot remarquable afin de produire un son plus que très correct. Les basses fréquences, traditionnel point faible des smartphones, sont présentes et audibles à défaut d’être profondes. Les aigus et médiums sont eux aussi présents, avec une petite prédominance des seconds. On pourra sans problème profiter du P50 comme système audio d’appoint ou pour regarder dans de bonnes conditions un film ou une série.

Les amateurs d’audio filaire seront contraints de passer par un adaptateur USB-C, le jack n’ayant sans surprise pas fait sa réapparition. Mais est-ce réellement un manque ?

Pas de 5G, mais de très bonnes performances

Dans sa version européenne, le P50 Pro embarque un SoC Snapdragon 888 4G, un processeur graphique Adreno 660 ainsi que 8 Go de mémoire vive.

Incontestablement, l’absence de 5G est fâcheuse sur un produit haut de gamme. Toutefois, elle n’est pas (encore) rédhibitoire en France et en Europe, la 4G restant majoritaire pour encore quelques années. Notons que cette absence n’a pas incité Huawei à réintégrer de jack audio, ce qui aurait théoriquement pu être possible en utilisant l’espace libéré par les antennes 5G…

Le stockage est assuré par 256 Go de mémoire flash que l’on peut étendre par l’adjonction d’une NM Card. Ce format propriétaire, pour lequel Huawei avait de gros espoirs avant ses mésaventures américaines, reste marginal. Il vaut mieux le considérer comme une extension de stockage fixe et non pas comme une carte amovible.

Côté performances, tout va bien. Qu’il s’agisse des traditionnels benchmarks mesurant la puissance de calcul brute (on vous épargne les chiffres) ou du ressenti en utilisation quotidienne, le P50 Pro donne entière satisfaction. 8 Go de RAM permettent de jongler efficacement entre les applications ouvertes. Rien à reprocher non plus en matière de fluidité et nous n’avons à aucun moment rencontré de ralentissements notables.

Quelle est l’autonomie du Huawei P50 Pro ?

Le P50 Pro dispose d’une batterie Li-Po non amovible de 4360 mAh. D’après nos tests, elle fournit jusqu’à deux jours d’autonomie en utilisation raisonnée et jusqu’à 1,5 jour en mode geek (beaucoup de jeu, vidéo à gogo, photo intensive, etc.) en s’en tenant aux paramètres par défaut. On peut améliorer ce résultat en ajustant les paramètres système et notamment la fréquence de rafraîchissement de l’écran.

Le P50 Pro est compatible avec SuperCharge 66 Watts. D’après nos mesures, la batterie passe de 0 à 50% en 16 minutes. Une charge à 100% s’effectue en 45 minutes, ce qui n’est pas mal du tout. Il faut pour cela utiliser l’adaptateur secteur et le câble USB-C fournis.

Autre possibilité, la recharge sans fil SuperCharge 50 Watts. Une base à induction spécifique à Huawei est indispensable pour profiter. Sans elle, il faudra se contenter de la compatibilité Qi. Enfin, le P50 Pro dispose de la charge inversée, histoire de redonner un coup de boost à la batterie d’une montre ou d’écouteurs.

Huawei P50 Pro au meilleur prix Prix de base : 1 199 €
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Test Huawei P50 Pro : est-il bien raisonnable d’acheter un smartphone sans Google ?

Excellent appareil photo, écran sublime, très bonnes performances, qualité de construction au top : après test le Huawei P50 Pro a vraiment tout pour plaire. Oui, mais… l’embargo voulu par l’administration américaine prive à notre avis le Huawei P50 Pro de nombreuses choses. L’appareil n’a en effet pas droit aux services de Google, ce qui signifie qu’il est incompatible avec de nombreuses applications que vous utilisez au quotidien.

HarmonyOS est pour l’instant surtout une sorte de fork Android mais tout, dedans, est nettement plus adapté au marché chinois qu’aux marchés occidentaux. Il faut passer à chaque fois par des alternatives au Play Store (AppGallery), ou à des services comme Google Maps (Petal Maps), bien moins matures et complets – et surtout truffées de chinois, applications et services en mandarin ou exclusifs à la Chine.

Facebook et de nombreuses applications de premier plan n’existent pas encore sur AppGallery. Et ce depuis maintenant près d’un an, alors que le constructeur assure dès le début que ça va arriver. Or plus le temps passe, plus on en doute. D’autant qu’il n’est plus possible de bidouiller l’appareil pour installer quand même le Google Play Store histoire de retrouver un peu d’usabilité.

Du coup, c’est à nous briser le coeur, mais nous ne recommandons pas ce smartphone, malgré toutes ses qualités. Il peut toutefois correspondre à quelques individus un peu geek, féru de nouvelles technologies et qui n’ont pas peur de se passer des technologies de Google. Mais pour le commun des mortels, mieux vaut passer votre chemin. Autour de 1 000 € au moment où nous écrivons ces lignes, il existe début 2023 des options nettement plus convaincantes et moins contraignantes au quotidien.

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Huawei P50 Pro

1200€
8.6

Ecran

9.5/10

Performance et interface

8.5/10

Autonomie et recharge

8.5/10

Appareil photo

9.5/10

Rapport Techno-prix

7.0/10

On aime

  • Fabuleux en photo
  • Excellent écran
  • Performances
  • Bonne autonomie
  • Qualité de construction

On aime moins

  • Pas de 5G
  • Huawei pas encore au niveau de Google sur les services
  • Prix trop élevé pour un smartphone 4G
8 commentaires
8 commentaires
  1. Pas de 5G et pas de services Google, autant attendre l’Oppo X5 Pro…
    À un tel tarif, il faut vraiment être un ultra fanboy…..
    La concurrence chinoise fait mieux sans les soucis de Huawei….
    C’est quand même dommage que Huawei soit hors course, car depuis son éviction, Samsung se contente du service minimum…. On le voit avec le S/Note-22 Ultra
    Oppo peut vraiment prendre le large et avoir le vent en poupe….

    1. 1200 euros sans GMS et sans 5G. C’est bcp trop chère. C’est un suicide. Sortir un flzh chip sans 5G aujourd’hui, fallait oser. Encore les GMS c’est une aventure à tenter pour casser ce monopole, mais la 5G en 2022. Non.

    2. Bonjour,

      De mon point de vue, on se pose les mauvaises questions.

      Tout d’abord la 5G. Quelle utilisation réelle , quelle est sa plus value en 2022 ? Elle n’est même pas disponible et vraiment opérationnelle, les services ne suivent pas. Acheter un téléphone 5G dont la durée de vie est de 24 mois ne sert à rien, c’est du gâchis et une perte d’argent. La 4G suffit au quotidien. Avec la 4G on accède à tous les services actuellement disponibles pour téléphonie avec son smartphone . Faut attendre au moins 2 ans avant d’investir sur un téléphone 5G.

      Ensuite les services Google. Peut-on vivre sans ? La réponse est oui. J’ai un iPhone et aucun service Google même pas maps et YouTube. Je lis mon courriel avec un client de messagerie et pour me déplacer j’utilise plans à la limite. Il y a d’autres solutions open source. Pour YouTube, qd cela arrive , je me sers du navigateur.

      Le seul problème de Huawei c’est l’absence de certaines applications bancaires, pour le reste je dirais que ce n’est pas un handicap si les gens connaissent des alternatives et utilisent leurs téléphones différemment au lieu d’installer bêtement une application pour tout et être liée à Google ou autre système.

      En ce qui concerne la protection de la vie privé, Google est pire et dangereux. Si on est dans un jeu d’alliance géopolitique à la con, bah Google est le bon candidat. Probablement que si demain Huawei acquiert la même masse de données que Google, il deviendrait aussi mauvais que Google en termes de protection de la vie privée. Pour le moment en tout cas, il est moins pire que Google sur cet aspect.

      1. exactement la 5G ca sera bien ..Quand ca marchera

        par contre coté application, personnellement avec le p40 et donc sans google … aucun soucis…

        que ce soit viber, line, Bred connect , ING, Landroid, bluelink (hyundai), nord vpn, netflix, teamviewer, boursorama, waze, freshmile, ….

  2. Denier point :

    Huawei doit impérativement revoir sa copie de AppGallery. C’est quand même surprenant d’avoir de la pub. Cela contribue à faire fuire du monde. D’ailleurs, je ne comprends pas la logique à la noix.

    Que Huawei soit inspiré !!!

  3. Ce n’est pas harmonyOS que vous utilisez mais EMUI (AOSP android) donc propriété de l’Open handset alliance.
    HarmonyOS c’est autre chose, en développement actif et réservé aux chinois pour l’instant

  4. J’ai une tablette Huawei Matepro 11 avec Harmony OS 2.0. Aucun problème pour télécharger sur le Google Play Store la quasi totalité des applications. Il suffit de télécharger l’application Gspace dans l’App Gallery Huawei. Mais il faut savoir qu’ensuite pour lancer une application Android dans Gspace, il faut cliquer droit sur l’application et choisir systématiquement l’option “améliorer” (en français). Cela fonctionne très bien et je me sers désormais de cette tablette en voyage plutôt que de mon Chromebook. De plus elle valait 360 €, on la trouve maintenant à 299 €. J’écris ce commentaire avec cette tablette, et Gmail en mode desktop (l’appli Gmail fonctionne, mais ne propose toujours pas le mode nuit, auquel je suis addict). Compte tenu des qualités du P50 et du fait que la plupart des principales applications Android sont disponibles aussi à partir du Google Play Store,si on en a les moyens il ne faut pas s’en priver. En ce qui me concerne j’ai préféré, suite à un récent article sur ce site, acheter un Galaxy Zflip 3 5G, à 620 € (soit la moitié du P50) en reconditionné, mais chez Amazon. Et je garde mon S20 ultra 5G, acheté lui aussi il y a un an, en reconditionné chez Amazon, pour les photos, puisque ce n’est pas le point fort du Zflip 3.

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