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Test Saints Row IV

Irrévérencieuse de nature, la série des Saints Row a droit à un nouvel opus avec Saints Row IV. Le jeu est-il à la hauteur des attentes suscitées par les précédents volets ? Réponse dans notre test.

C’est aux développeurs de Volition qu’on doit ce nouveau volet de Saints Row. Voulu initialement par THQ comme une extension à Saints Row III avant que le studio ne soit acquis par le label Deep Silver de Koch Media, “Enter The Dominatrix” (ce devait être son nom) est finalement un opus à part entière.

Votre mission : faire imploser la matrice

Le jeu débute tambours battant par une mission anti-terroriste réussie in extremis. Le leader des Saints s’accroche en effet à une ogive nucléaire qu’il réussit à désarmer en plein ciel, le tout sur “I Don’t Want to Miss a Thing” d’Aerosmith (issu de la bande originale du film “Armageddon” de Michael Bay). Le ton est donné.
Pour service rendu à la nation, le leader des Saints est porté aux nues par le peuple américain et hérite du poste de président des Etats-Unis. Les Saints s’installent donc à la Maison Blanche qui prend des allures de lupanar.

Le gang aurait pu couler des jours paisibles à Washington si une invasion extra-terrestre n’était pas venue menacer l’humanité. Les Zins aux pouvoirs avancés ont en effet décidé de mettre la race humaine à leur botte, l’occasion de faire la connaissance de Zyniak, l’impitoyable Empereur des Zins.

Ces derniers plongent les êtres humains dans un univers parallèle qui n’est pas sans rappeler Matrix. Chaque individu se voit ainsi emprisonné dans un monde virtuel aux allures de réalité.
Le leader des Saints n’échappe pas à cette prison virtuelle.

Mais aidé par son acolyte Kinzie Kensington, il réussit à se libérer de cette étreinte virtuelle dans laquelle il est enfermé. Il va désormais tenter de faire imploser la matrice pour libérer les autres membres du gang.

Le décor est planté et le scénario farfelu au possible est là pour servir ce nouvel opus de la licence Saints Row. Les clins d’oeil et références sont là et nombreux, notamment aux films de SF (Terminator, Tron…) et à d’autres jeux vidéo (Mass Effect et Metal Gear Solid notamment). Sous forme d’easter egg, on retrouve en particulier une version du beat them all “Streets of Rage” baptisée “Saints of Rage“.

Le jeu se déroule dans une simulation de Steelport, ville envahie par les Saints de 3rd Street dans Saints Row III.

Gameplay

La jouabilité est tout simplement excellente dans ce jeu en mode ouvert à la troisième personne. Cela contribue indéniablement à l’immersion.

Immersion également présente via la possibilité quasiment infinie de personnaliser vos personnages et autres véhicules grâce à un éditeur très complet. On peut également faire du shopping dans des boutiques de vêtements ou encore faire appel à des chirurgiens esthétiques ou des tatoueurs.

On appréciera la bande originale composée de 109 morceaux, allant du classique (morceaux de Carmen de G. Bizet ou du Bach) en passant par la pop (Blur), le dubstep ou encore la dance (“What is Love” de Haddaway). Un mélange pour le moins explosif dans la lignée des BO des opus précédents.

Il n’en reste pas moins qu’affronter des extra-terrestres aussi puissants que les Zins n’est pas chose triviale… sauf à bénéficier de super-pouvoirs.

Ils sont au nombre de 8 et s’ils sont souvent prétexte à une bonne tranche de rire, ils n’en sont pas moins très (trop ?) efficaces.

S’il est ainsi possible de se déplacer dans ce monde ouvert avec des véhicules, la super vitesse et les supers sauts s’avèrent bien plus pratiques, rapides mais surtout grisants. Pour occire les Zins, vous pourrez aussi compter sur des pouvoirs offensifs (possibilité d’immoler les aliens, de générer des chocs sismiques, d’utiliser la télékinésie…).

On débloquera ces super-pouvoirs très rapidement dans le jeu. Mais on continue tout au long de la partie à les améliorer, tout comme les armes, grâce aux clusters glanés çà et là pour toujours plus de fun mais surtout toujours plus de sensations enivrantes. Pour le coup, Saints Row IV lorgne parfois plus du côté d’Infamous que de GTA (Grand Theft Auto).

En plus des super-pouvoirs offensifs, une ribambelle d’armes E.T. viendront vous aider à vous débarrasser des Zins. Parmi celles-ci, vous pourrez entre autres compter sur le violator (une nouvelle version du penetrator), un désintégrateur et le rapto-Matic qui crée un rayon tracteur.

Impossible également de ne pas évoquer le Dubstep Gun qui condamne votre ennemi à danser sans fin sur de la musique électronique dubstep.

En parallèle, il va s’agir de collecter des points d’expérience dans l’optique d’améliorer vos compétences et d’en débloquer de nouvelles.

Autant le dire, Saints Row IV est extrêmement fun à jouer que ce soit seul ou en coop.

Quelques bémols

Il faut bien le reconnaître, SRIV ne brille pas par sa réalisation technique. Si certains bugs sont voulus (irrévérence à certains types de jeux par exemple), que dire des nombreux bugs de collision et de certaines baisses de framerate flagrantes. Les graphismes sont par ailleurs souvent loin des canons du moment.

Les super-pouvoirs, s’ils sont essentiels dans le jeu, facilitent parfois trop la tâche du joueur.

Que dire également de la super vitesse et des super-sauts qui rendent futiles l’utilisation de véhicules (voitures ou autre hélicoptères)

Evoluer dans Steelport a pour conséquence directe la perte de l’aspect exploration de la ville qui, soit dit en passant, manque quelque peu d’animation.

Conclusion

Les super-pouvoirs (les récupérer puis les améliorer) constituent l’intérêt central du jeu. Mais SRIV s’appuie également sur des missions secondaires pour prolonger l’expérience. Notons la possibilité de jouer en coop en ligne à deux.

Ce nouvel opus de Saints Row s’avère donc sacrément étoffé même si on en vient à bout en une vingtaine d’heures (soit beaucoup moins que pour SRIII).

Humour déjanté et scénario délirant permettent réellement de se changer les idées dans ce défouloir en mode ouvert.

L’ensemble, s’il n’est pas exempt de défauts techniques, s’avère sacrément addictif.

Saints Row IV est disponible sur PS3 (version testée), Xbox 360 et PC.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Il ne faut pas oublier de préciser que les “missions” ne sont que des répétitions de tâches (tuer des groupes de Zins, courir sur une distance, déverrouiller des bâtiments) et qu’au bout de 5h de jeu, ça devient lassant, précisons aussi que les tenues à acheter sont “presque” les mêmes que dans SR.III (pareil pour la modélisation du personnage), et même si un effort a été fait pour des armes “funky”, ça manque clairement d’imagination. De mon point de vu, ce n’est qu’une extension du SR.III.

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