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[test] Un mois avec un Sony Reader Touch

Alors qu’on ne parle que de tablettes et de la concurrence sérieuse que celles-ci risquent de représenter pour les E-Book readers (ou lecteurs de livres numériques…

Alors qu’on ne parle que de tablettes et de la concurrence sérieuse que celles-ci risquent de représenter pour les E-Book readers (ou lecteurs de livres numériques à encre électronique), j’étais curieux de tester l’utilisation au quotidien d’une des références sur ce marché : le Sony Reader Touch Edition PRS-600.

Le service presse de Sony a bien voulu me prêter un exemplaire de l’engin pour un essai longue durée car je pense que c’est le genre de machine dont l’usage ne peut pas se réduire à une simple prise en main technique. D’ailleurs, de technique, il n’y en n’a que très peu, ce qui me laisse penser qu’un E-Book reader, de par son côté assez rudimentaire, n’est pas vraiment un objet pour geek (d’ailleurs les geeks ne lisent pas :-))

J’ai donc embarqué la petite machine ultra-plate et légère avec moi pendant plusieurs semaines pour l’utiliser dans la lecture de différents documents. Je précise tout de suite que je n’ai pas lu de bouquin avec pour deux raisons : d’une part la bibliothèque proposée d’origine dans le Sony (des livres libres de droits probablement, ou tombés dans le domaine public) n’est pas vraiment ma tasse de thé, quand elle est en français. D’autre part, moins agréable, ma première et donc unique tentative d’achat d’un E-Book sur la pauvre collection de la Fnac s’est soldée par un échec. J’ai payé 15 euros (le même prix qu’en librairie, ce qui est déjà une aberration) pour un E-Book que je n’ai jamais pu transférer sur le Reader pour cause de message d’erreur relatif à d’obscures notions de droits (DRM) incrustés dans le logiciel Adobe fourni avec la machine. Cool.

L’E-Book ? Une PDF machine

Je me suis donc contenté de le gaver de documents au format PDF que j’ai récupérés ici et là sur le web, et d’autres que js stockais jusqu’alors sur mon disque dur en me promettant de les lire plus tard, sans jamais avoir le temps de le faire bien sûr.

Et c’est justement dans cet usage que j’ai trouvé l’utilité et même l’efficacité assez remarquable d’un E-Book Reader (Sony ou autre, peu importe) : emporter avec soi tous les dossiers à lire que nous recevons tous régulièrement, dont certains contiennent plusieurs dizaines de pages et que nous rechignons à imprimer, alors qu’ils sont faits sur mesure pour cela (surtout les PDF). Et que du coup nous ne lisons pas.

En fait j’ai réalisé qu’entre le web et les documents imprimés il y avait un vide, une sorte de ventre mou, constitué par toute cette littérature professionnelle ou même personnelle (livres blancs, présentations, transcripts de conférences, verbatims… ), souvent de grande valeur, qui souffrait du manque d’un support adapté pour la lire tranquillement. Trop long pour être lu sur l’écran d’un PC, trop dense pour être imprimé, et avec une mise en page qui ne convient pas à l’écran d’un smartphone, fut-il doté d’un zoom intelligent.

C’est ici qu’intervient l’E-Book reader, comme le chaînon manquant dans notre flux d’informations : léger, fin, maniable, passant inaperçu dans un sac de voyage ou dans un sac à main, celui-ci permet de prolonger la lecture et de parcourir à son rythme des documents qui n’ont autrement pas de place dans une vie entre nomadisme et zapping.

Le confort visuel ne fait que renforcer les atouts d’un tel usage puisqu’il se rapproche très sensiblement de celui d’un document papier, avec les mêmes caractéristiques… mais aussi les mêmes limites : pas de fatigue visuelle, même pour des séances prolongées de lecture, une bonne vision quelque soit l’angle d’inclinaison, et pas de rétro-éclairage, ce qui signifie que vous aurez besoin d’une bonne lumière (et d’une lampe de chevet le soir) pour lire.

Côté technique, le Sony Reader Touch est assez richement doté, même si on regrettera l’absence de connectivité, qui interdit tout téléchargement de livre à la volée par les réseaux 3G ou WiFi et condamne à importer tous ses documents par une synchronisation avec son PC. Parmi les principales caractéristiques on retiendra :

  • écran tactile 6 pouces Technologie E Ink® Vizplex™  d’une résolution de 800 x 600 (H x L)
  • 8 niveaux de gris
  • mémoire interne : 512 Mo (soit environ 350 livres électroniques)
  • lecteur MemoryStick MS Duo
  • Lecteur carte SD
  • Autonomie : (lecture d’eBooks EPUB) d’environ 7 500 pages
  • formats compatibles : eBooks et fichiers texte gratuits / non sécurisés, EPUB eBook, Adobe® PDF, Microsoft® Word, TXT, RTF, BBeB, eBooks et fichiers texte DRM (sécurisés / achetés), eBooks EPUB (Adept) eBooks BBeB (Marlin), fichiers audio non sécurisés MP3, AAC (la plupart des formats audio DRM exclus), JPEG, GIF, PNG, BMP
  • Largeur : 121 mm
  • Hauteur : 174,3 mm
  • Profondeur : 9,8 mm
  • Poids : 286 g
  • Sortie audio : minijack stéréo 3,5 mm

Avec l’arrivée de l’iPad, les lecteurs d’E-Books ont-ils encore un avenir ?

Plop plop, vous m’aviez vu venir depuis le début de l’article avec mes gros sabots, je n’allais pas échapper à la mention de l’iPad, que certains ont déjà présenté comme le Kindle Killer. Je ne serais pas aussi radical, mais j’ai l’impression que les E-Book readers peinent à trouver leur public. Appareils trop limités en fonctionnalités, peu sexy voire même d’une relative tristesse qui nous ramène aux premiers temps du multimédia, il faut se remettre en tête régulièrement que ce ne sont que des bouquins électroniques. A ce titre, s’ils n’affolent pas les geeks,  ils devraient intéresser les dévoreurs de littérature. Or ceux-ci ne sont pas non plus précisément dans la cible car ils préfèrent de loin le toucher, l’odeur et toutes les bonnes sensations procurées par le papier. Alors qui d’autre ? Les lecteurs de la presse et des magazines ? Mauvaise pioche, pour ceci le Sony Reader propose un écran presque petit, et en noir et blanc, or le lecteur de presse magazine veut de la couleur. C’est ici justement que le bât blesse, et que l’iPad (ou autre tablette du même genre) pourrait remporter la mise, d’autant que je crois très peu à l’argument qui consiste à dire qu’avec son écran LED le confort de lecture ne permettra pas de l’utiliser comme un E-Book reader. D’abord parce-que s”il s’agit de la lecture d’un magazine, les séances ne sont jamais très longues, on zappe d’un article à un autre. Ensuite comment imaginer que l’on ne puisse lire son magazine préféré sur un iPad alors que l’on passe déjà plusieurs heures par jour sur son écran de PC et autant à parcourir ensuite le web et ses applications média sur le petit écran de son iPhone ?

Redécouvrir la lecture, le nouvel enjeu du web ?

Reste le problème du choix et de la facilité d’utilisation qui font aujourd’hui le succès de l’iPhone et de ses applications, dont l’utilisation et l’installation sont à la portée de tous, de 5 à 95 ans. En matière de bouquins, mon expérience ne plaide pas en faveur de l’E-Book : choix très limité et cher (bien sûr il y a des sites qui proposent des E-Books gratuits mais s’ils ne m’intéressent pas je ne vais pas les télécharger au seul motif qu’ils sont gratuits, ceci est une mauvaise réponse à un vrai problème), et bugs techniques (même si bien sûr je ne fais pas une généralité d’un incident peut-être isolé).

Sinon j’ai pensé à une solution intermédiaire, qui pourrait d’ailleurs peut-être s’avérer être une idée de service web : convertir au format E-Book toutes les pages web et tous les articles de blogs et de webzines que l’on parcourt chaque jour, que l’on tagge dans ses favoris (Google Reader, Delicious…) pour plus tard et que l’on ne lit finalement jamais, alors que nous avons tous des plages horaires ou des moments improductifs où nous pourrions les lire. Une fois converties au bon format, il suffirait alors de les transférer sur son lecteur de livres numériques pour les parcourir tranquille et hors ligne dans la salle d’attente du dentiste ou dans le RER.

Une chose est sûre : après la révolution technologique qu’a apporté internet sur la production de l’information et des médias, nous allons assister dans les prochaines années à des changements radicaux dans notre façon de les consommer, sur des supports vraiment adaptés à la lecture. Nous allons tous réapprendre à lire, ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle pour les éditeurs qui auront compris et intégré cette nouvelle donne. Pour les autres…

En conclusion

J’aime bien ça

  • le format, la finesse
  • la légèreté
  • la qualité de l’écran
  • l’écran tactile
  • l’autonomie

j’aime pas trop beaucoup ça

  • le manque de luminosité de l’écran
  • pas de réglage de luminosité
  • pas de connectivité
  • certaines lenteurs occasionnelles
  • pas de HP externe pour l’audio (écoute obligatoire au casque)

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Par : Opera
44 commentaires
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  1. Je me suis arrêté à la partie :
    “Je précise tout de suite que je n’ai pas lu de bouquin avec pour deux raisons : d’une part la bibliothèque proposée d’origine dans le Sony (des livres libres de droits probablement, ou tombés dans le domaine public) n’est pas vraiment ma tasse de thé, quand elle est en français. D’autre part, moins agréable, ma première et donc unique tentative d’achat d’un E-Book sur la pauvre collection de la Fnac s’est soldée par un échec. J’ai payé 15 euros (le même prix qu’en librairie, ce qui est déjà une aberration) pour un E-Book que je n’ai jamais pu transférer sur le Reader pour cause de message d’erreur relatif à d’obscures notions de droits (DRM) incrustés dans le logiciel Adobe fourni avec la machine. Cool.”

    Pas la peine d’aller plus loin pour moi, dommage, j’ai vu le modèle rouge de ce reader à la Fnac et je l’ai trouvé magnifique.
    15 euros pour un ebook c’est hallucinant mais en plus ça ne fonctionne pas, c’est donc une croix définitive sur cet reader pour ma part.

    Et en plus y a l’iPad qui débarque bientôt 🙂

  2. Intéressant.

    Une dame lit des livres sur un “truc” comme ça dans le bus quand je rentre de cours.
    Je trouve ça pas très pratique puisque l’écran n’a pas le même blanc qu’une feuille de papier.

    De reste, malgré cette présentation bien imagée et détaillée, je préfère avoir un livre entre les mains qui, même s’il sera plus lourd, même s’il sera plus sensible à la pluie ou à un petit frère qui vient de manger des tartines de nutella, reste un support dans lequel je pourrai ajouter des commentaires, des posts-it, des pages entières de texte rédigé moi-même…
    Je pourrai également le prêter ou en emprunter un de quelqu’un (vas prêter un pdf à quelqu’un qui a juste son PC de base pour le lire ^^).

    Donc un outil comme ce genre de reader ou de tablette est pratique mais n’est pas encore prêt à remplacer un vrai livre.

    Comme tu le dis, on va avoir droit à des changements radicaux. Mais je n’arrive pas à m’imaginer ce type de changement :/

  3. Excellent article Eric.

    Pour “convertir au format E-Book toutes les pages web et tous les articles de blogs et de webzines que l’on parcourt chaque jour, que l’on tagge dans ses favoris”, il existe l’excellent service Instapaper, qui permet de sauvegarder tous ses articles et de les exporter au format ePub pour les consulter ensuite sur le Sony Reader.

    Concernant le traitement des PDF, le Sony Touch Edition est actuellement celui qui s’en sort le mieux avec sa fonction “reflow” permettant d’agrandir le texte.

    Pour ceux qui aimeraient en savoir davantage sur le livre électronique, la lecture numérique, et le Sony Reader Touch Edition :
    http://www.ebouquin.fr
    http://www.ebouquin.fr/2009/11/11/test-le-sony-reader-touch-edition-un-reader-haut-de-gamme/

  4. @Critidos : “… reste un support dans lequel je pourrai ajouter des commentaires, des posts-it, des pages entières de texte rédigé moi-même…”
    Tu peux faire tout ça et bcp plus avec le Reader, prendre des notes, entourer du texte, mettre des signets, rédiger du texte, annoter et mettre de côté des extraits etc etc

  5. Je l’ai eu a Noël, il est vraiment bien pour moi. Le père Noël a ajouté la couverture avec la loupiote intégrée, indispensable pour les lecteurs de nuit. Je le charge avec des e-books du domaine public (J’ai lu Salaambo dans le bus, Paulo Coelho propose des versions PDF libres), des docs du boulot, des conversions automatisées de flux en PDF (rss2pdf est assez pratique).
    Les drivers et le soft sont perfectibles, les sites d’achat d’ebook sont encore pourris et je veux comprendre pourquoi on nous propose des ebooks à 15 € (loi lang ? pression des editeurs).

  6. Tu peux faire tout ça et bcp plus avec le Reader, prendre des notes, entourer du texte, mettre des signets, rédiger du texte, annoter et mettre de côté des extraits etc etc

    -> Ok, merci pour ces précisions.

    Le livre et les revues papier gardent quand même ma préférence… pour le moment 😉

  7. J’ai acquis cette machine dès sa sortie en France. Comme toi Eric je vois son intérêt surtout en ce qu’elle permet de visionner tous ces documents qu’on télécharge mais qu’on ne lit pas faute de temps, et parce que la lecture sur LCD est trop pénible. Je ne lis quasiment pas de romans, et quand j’en lis ce sont des contenus libres. Je n’irai jamais acheter un ebook au pris du papier.

    Un enorme plus est son poids et l’autonomie record. Le Sony Reader, je peux vraiment le laisser à demeure dans mon sac. Un netbook, ça reste trop lourd. A noter cependant que nombre de pdf sont formatés en A4, et peu lisibles dans leur mise en page initiale. Le reflow est possible mais parfois avec des aberrations de mises en page.

  8. Je suis que quand un mec c’est pointé (il y a quelques siècles) en disant : regardez ce que j’ai inventé, ça s’appelle le papier, c’est léger, on peur écrire facile dessus, un autre type a répondu, ah non, c’est nul, rien ne remplacera jamais la pierre, la bonne odeur du marbre, le poli des tablettes, et pis votre truc c’est trop léger on va les perdre…

    (j’utilise un prs-505 depuis plus de six mois, pour lire des livres du domaine publics gratos, j’en avais pas mal à rattraper, et j’en suis TRES content. Et bien su rje continue à lire des “vrais” livres à côté)

  9. J’ai acheté le précédent, et ce qui m’explosait les yeux, c’était le flash noir nécessaire au chargement entre les pages. Je pensais également que le reader était reposant pour les yeux, ce n’était clairement pas le cas, à cause de ce flash. J’ai lu cinq bouquins dessus, et je me suis arrêté là, tant qu’il y aura des flashs noirs entre deux pages, je ne reviens pas dessus.

  10. Hum, ça n’a pas l’air très emballant. A la base ça été crée pour lire des livres, mais finalement ça va finir en lecteur d’actu dans le métro, un peu cher le gadget, comme pour l’ipad je dirais…

  11. Je l’ai reçu pour mon anniversaire et je le trouve super.

    “Appareils …. peu sexy voire même d’une relative tristesse qui nous ramène aux premiers temps du multimédia” : au contraire, avec sa couverture cuir qui intègre une petite lampe pour lire dans le noir, je trouve que c’est un très bel objet.

    “trop limités en fonctionnalités” : eh bien non, on peut lire toutes sorte de formats, surligner, anoter, écouter de la musique,…

    “il faut se remettre en tête régulièrement que ce ne sont que des bouquins électroniques. A ce titre, s’ils n’affolent pas les geeks,…” : ben oui, c’est fait pour lire des LIVRES, pour le reste, il y a les smartphone, les tablettes tactiles,…

    “ils devraient intéresser les dévoreurs de littérature. Or ceux-ci ne sont pas non plus précisément dans la cible car ils préfèrent de loin le toucher, l’odeur et toutes les bonnes sensations procurées par le papier” : bien sûr, mais pour partir en voyage avec toute une bibliothèque, cela évite une surtaxe de bagages ! de toutes façon, le reader ne remplacera jamais un vrai livre, mais vient en complément. C’est pour cela que je suis d’accord avec le prix trop élévé de e-books (dû en partie à la TVA à 19.6 alors qu’elle est à 5.5 sur les “vrais” livres ?)

    Je suggère que les livres soient vendus avec un code-barre ou autre qui permettrai d’avoir à la fois le vrai livre et le format e-book pour un prix raisonnable

    Autrement, on trouve facilement des e-books gratuits, mais évidemment çe sont des oeuvres tombées dans le domaine public, il faut donc aimer la littérature classique.

    Bonne lecture !

    Michelle

  12. Excellente revue.
    Pouvoir lire les pdf que l’on accumule sur l’ordi et les pages de blogs marquées à lire plus tard, je crois que c’est une très bonne raison pour un ebook reader, avec un impact sur le bilan carbone pas négligeable.
    Le format du Sony Reader est sans doute limité mais ils ont dans leurs cartons une version A4 et il y d’autres projets tels que Copia Ocean (http://tr.im/MZvl), Que (http://www.que.com/) et surtout Skiff Reader (http://tr.im/MZvl) qui devraient améliorer l’offre dans les mois à venir sans compte le Kindle “touch”. il est probable que l’offre en matière de ebooks va aussi s’étoffer chez les éditeurs pour rattraper Amazon.

  13. Concernant la possibilité de récupérer des pages Web, je recommande l’excellent et indispensable application Calibre (http://calibre-ebook.com/).
    L’application est compatible Mac/PC et fonctionne avec la majorité des ebooks reader sur le marché. C’est un donationware et l’auteur mérite largement qu’on le soutienne (il suffit de jeter un coup d’oeuil au changelog sur le site pour s’en convaincre).
    L’application permet d’importer directement les pages web sauvegardées via Instapaper ou GoogleReader sur son ebook en 1 click une fois son identifiant et mot de passe configuré.
    En plus, de cette utilisation elle offre la possibilité de télécharger de très nombreux sites de news directement sur son ebook reader (Arstechnica, Wired, Le Monde, The Economist…) et en fonction d’une périodicité que l’on aura soit même définie.
    Personnellement, sans cette application, j’aurai jeté depuis longtemps mon ebook reader (Sony PRS-505) en raison des nombreux bogues de l’application Sony sur mon Macbook et la pauvreté/prix du catalogue disponible sur la Fnac.

  14. merci pour cette longue présentation et test.
    J’ai investi pour ma part dans le bookeen il y a près d’un an, avec l’ambition non pas de lire des bouquins, mais de m’en servir comme bibliothèque numérique pour toutes les docs que je me trinballe en pdf ou non.

    Journaliste en presse pro, je gère assez bien mes documents numériques extrait de sites, fichiers pdf, mais pour les utiliser afin de faire des articles bien documentés, soit il faut deux écrans d’ordi, soit imprimer beaucoup, soit réduire à de très petits caractères.

    J’ai fait un peu de tout, outils qui reformatent les sites que je visite pour ne garder que la substantifique information (plus facile aujourd’hui avec les version mobiles de certains sites), navigateur comme opéra qui permet d’afficher des pages avec différents niveaux de zoom et feuille de style, impressions optimisée avec des outils comme fineprint qui permet également de générer des pdf très concentrés, et le bookeen comme second écran et bibliothèque numérique.

    Le bookeen m’a déçu sur plusieurs point : interface dédiée bouquins, donc pas facile de naviguer dans mes fichiers, lenteurs exaspérante et plantage sur le moindre pdf contenant autre chose que du texte, et pour finir, j’ai cassé l’écran en m’appuyant malencontreusement dessus avec un coude (oui mon bureau était couvert de papiers et il était dessous…

    Depuis je n’ai pas osé investir dans un autre et je me demande si le reader de sony est assez réactif pour pouvoir être utilisable quand on veut compulser une doc d’une trentaine de pages pour y trouver des infos, ou pour lire rapidement la centaine de pages qui forment ma consommation quotidienne d’information pro.

  15. Excellent article. L’utilisation pour lire des pdf et pages de blogs marquées à lire plus tard est très pertinent. L’offre va certainement s’étoffer chez les éditeurs pour les livres en langue française.
    Concernant les ebooks reader, j’ai lu que Sony prépare un modèle A4 mais il y a aussi le Copia Ocean (http://tr.im/MZwH), le Que (prix très cher) et surtout le Skiff Reader (http://tr.im/MZvl) voir aussi sur http://tr.im/MZRB.
    Le marché pourrait vraiment décoller en 2010.
    Avec moins de papier, l’utilisation d’un ebook reader est aussi bénéfique pour le bilan carbone.

  16. Bonjour

    Moi-même propriétaire de plusieurs livres électroniques j’ai trouvé ce test intéressant mais j’aimerai apporter plusieurs précision.

    Tu n’as pas abordé l’aspect tactile de l’appareil. Le PRS-600 est une machine tactile, c’est sa fonctionnalité principale et sa seule qualité. C’est pas ailleurs un mauvais livre électronique : l’écran est peu lisible par exemple. Si l’on compare au modèle précédent, le PRS-505, la différence est flagrante.

    Comme tu l’as soulevé dans l’article, ces livres électroniques se placent dans un vide du marché. Je suis écrivain et journaliste. J’ai utilisé le PRS505 comme lecteur, mais son seul avantage face à mon smartphone est le confort de lecture
    Le PRS-600, par contre, est une véritable drogue. Aucun autre support ne me permet, de près où de loin, d’annoter un livre, d’effacer, de recommencer, de commenter, de surligner : en un mot comme en dix, de faire un travail littéraire pendant des heures, sans transporter des liasses de papier et en restant soigné.

    Je suis d’accord qu’il n’y a pas de marché pour ces objets, puisqu’il faut être à la fois fan de technologie et de littérature. L’avenir réside plutôt dans la généralisation du papier électronique, par exemple avec l’écran de Pixel QI, dont tu as parlé récemment.

  17. J’ai trouvé cet article intéressant. Mais pour moi (qui utilise un reader PRS-505 de Sony) il manque l’essentiel : un test de lecture complète de bouquins, sur plusieurs romans par exemple. C’est dans ce domaine que ce type de reader fait la différence, amha.
    Il est vrai que les éditeurs français sont extrêmement frileux et qu’on ne trouve pas grand-chose aujourd’hui. En plus, comme tu l’as souligné les prix pratiqués sont ridicules et incitent à continuer à lire sur du papier.

  18. Comme le dit rukin, un test de livre électronique sans lecture de livres est forcement incomplet. D’autant plus que toute la bibliothèque classique gratuite, (Hugo, Balzac, etc.) ce n’est pas rien. Par exemple j’ai lu Proust sur mon PRS-505, ce que je n’avais jamais eu le courage de faire en papier.

  19. Je guette les lecteurs de ebooks depuis des années. Moi aussi, c’est seulement pour y mettre des pdf (de ma production ou d’autres). Pour moi les ebooks (le média, pas le lecteur) sont une arnaque. Le pourquoi est expliqué dans un article que j’ai mis ici: http://www.facile.ch/Article.aspx?Article=eBook .

    En résumé, on recommence la même ritournelle qu’avec la musique et les prix sont une pure escroquerie.

  20. @rukin et @fabien.js : je suis d’accord, c’est pourquoi je le précise en préambule. Malheureusement pour le moment le transfert d’E-books achetés ne fonctionne pas sur mon Reader, et je n’ai pas trop envie de me taper du Balzac ou un autre classique juste pour tester 🙂

  21. étonnants les commentaires des gens qui ne voient la vie (la lecture, la culture, tout ça) qu’en noir et blanc !
    “Ah bin moi, c’est le papier et rien d’autre” “moi, c’est l’ipad et c’est tout”…

    C’est bien précisé dans cet article : il s’agit de réinvention des pratiques de lecture.
    De mon côté, je lis beaucoup et partout : et je ne lis pas pareil dans le métro, au boulot, dans mon lit et sur la plage… Ainsi :
    Je “lis” du site sur ordi. je lis du roman et du manga sur papier. De la bd et de la presse parfois sur iphone. de la presse sur papier. Et du roman, du pdf (comme toi j’ai commencé par charger mon sony de docs pdf) sur le reader sony.
    Et redécouvert zola par la suite le même objet… (ce que je n’aurais pas fait sur papier !)
    et maintenant j’aimerai bien trouver un abonnement de quotidien, sur le même objet !
    Ce reader et la lecture, c’est un peu comme l’iphone et la téléphonie et internet… il y a plein de façons de s’en servir. Et pour beaucoup de lectures différentes.
    pour une consommation hyper réduite, un encombrement mini et un éblouissement zéro.
    Bref… l’objet parfait… dès qu’il sera un peu plus sexy, moins cher, en couleur et un peu plus rapide.
    Quant au prix des ebooks, là en effet, les éditeurs auraient intérêt à se bouger un peu… à tout point du vue (prix, catalogue etc.)
    Le papier numérique n’en est qu’à ses débuts… il serait bon de l’encourager plutôt que de s'”encrer” (ah ah) dans les mérites du bon vieux papier qui s’accumule sur les étagèrespoussiéreuses.

  22. Précision technique d’importance, le logiciel de synchronisation de Sony n’est pas compatible 64 bits.

    J’ai eu toutes les peines du monde à faire fonctionner le reader sur Snow Leopard. Un désastre absolu au niveau de l’ergonomie et de l’interface utilisateur du logiciel.

    Sur PC, cela tournait bien, mais le reader est retourné à la Fnac après une semaine tant ce produit m’a énervé, voire dégouté à jamais.

  23. Attention cependant car ce genre de e-reader attire les voleurs, tout autant que les Iphone.
    Je pense qu’il faut le préciser pour ceux qui ont l’habitude de lire dans les transports en commun, suffit de tourner les yeux 1 seconde pour dire adieu à son matos préféré.

  24. J’ai acheté ce Reader en novembre et j’attendais ton test avec impatience pour vérifier un point qui me pose un peu problème : l’autonomie, annoncée à 7500 pages.
    J’ai l’impression d’en être très loin.
    Je ne lis que des romans, la plupart du temps au format EPUB. Je m’estime heureuse si je n’ai pas besoin de le recharger avant la fin du bouquin.
    J’utilise souvent le zoom ce qui fait afficher plus de pages que le nombre de pages réelles, je ne lis peut-être pas aussi vite que les testeurs de chez Sony mais quand-même… Je ne suis pas sûre d’atteindre les 2000 pages.

    Bien que ne lisant pas de romans, as-tu pu évaluer l’autonomie de ton reader ?
    Ou quelqu’un d’autre qui en ferait la même utilisation que moi ?

    Défaut de ma batterie ? Mauvaise utilisation de ma part (temps de charge)? je m’interroge.

    Merci d’avance de ta/vos réponses.

  25. Je rejoins ton observation Flo. C’est un défaut du PRS-600. En fait il y a un couac dans le fait même d’exprimer l’autonomie en nombre de pages lues.

    Ils font celà parce que le papier électronique ne consomme pas d’énergie au repos mais seulement quand pour changer son affichage. (ce qu’ils appèlent une “page” c’est donc n’importe quelle actualisation des 800*600 pixels de l’écran.

    Sur un pur lecteur électronique, comme le PRS-505, le temps de lecture ne compte effectivement pas…

    Mais que sur le PRS-600, il y a surface tactile à maintenir sous tension ! Cela engendre forcement des pertes d’énergie. Et puis chaque zoom, chaque utilisation du stylet compte pour des pages dans la batterie…

    Le PRS-600 dépense donc son énergie de multiples façons et on ne devrait plus compter en nombre de pages, mais bien en heures. Sony fait un mauvais marketing ici.

    1. @Fabien.js @Flo : je confirme, après une utilisation plus prolongée (lecture d’un document de 150 pages) je constate que l’autonomie semble loin de celle annoncée

  26. “pas de fatigue visuelle, même pour des séances prolongées de lecture”, la raison est que c’est en noir et blanc. Le confort visuel est réduit si c’est en couleur. C’est mon avis car une lecture peut prendre plusieurs heures.

  27. @externalisation compatibilité :
    Le noir et blanc a-t-il vraiment une incidence sur la lecture ? Des magazines couleurs paraissent tous les jours et je ne crois pas qu’ils soient moins lisibles que les journeaux noir et blanc.

    Par contre l’écran est en papier électronique, et n’émet ainsi pas de lumière. C’est le contraire d’un écran d’ordinateur et le même principe que tous les objets autour de nous : il réverbère la lumière ambiante. Comme du papier normal en fait.

  28. J’ajoute que le PRS-600 souffre d’atroces reflets en plein soleil, ce qui n’est pas le cas des autres modèles. C’est à priori dû à la vitre installée pour protéger la surface tactile, qui est aussi responsable d’un contraste et d’une netteté affaiblis.

  29. @Fabien.js : oui je l’ai constaté encore ce matin dans le TGV, sous les tunnels la lumière individuelle se reflète sur l’écran. Je regrette aussi que le fond d’écran soit aussi gris sombre et non pas blanc ou au moins plus clair, le contraste est insuffisant.

  30. Malgré l’intérêt du format et les qualités d’écran LED, les readers eBook sont encore bien souvent considérées commes des produits un peu SF !
    Le public n’est pas encore prêt, mais ça viendra 🙂

  31. Je l’utilise pour lire des gros ebooks que je je lirai jamais sur PC et que je n’imprimerai jamais tellement ils sont lourds.

    Idéal pour lire la notice et les tutorials d’un logiciel pendant qu’on manipule le PC

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