Passer au contenu

Transformers, le manifeste de Bpifrance sur le nouveau métier de Chief Transformation Officer

Entretien avec Paul-François Fournier, directeur du Pôle Innovation de Bpifrance.

Bpifrance (Banque Publique d’Investissement) et Russell Reynolds Associates, un cabinet de recrutement de cadres dirigeants, ont organisé une série de petits déjeuners sur la transformation numérique des entreprises. Parmi les convives, Marie Ekeland, fondatrice du fonds d’investissement Daphni, Nicolas Petit, le directeur marketing et opérations de Microsoft France, Stéphane Guinet, à la tête de Kamet, le startup studio d’AXA, ou encore Marc Rouanne qui pilote l’innovation chez Nokia. De leurs discussions informelles ont émergées des idées sur comment mettre les entreprises sur le (bon) chemin de la transformation numérique et sur les compétences à rassembler pour conduire un tel changement. Un manifeste issu de ces réflexions vient d’être publié.

Qu’est-ce qu’un Chief Transformation Officer ?

Aucun des convives des petits déjeuners “Transformers” ne porte ce titre. La fonction est en train de se structurer. Ceux qui incarnent aujourd’hui tout ou partie de ce rôle sont directeurs innovation, directeurs du digital, chief disruption officer… En faisant une recherche sur LinkedIn, on s’aperçoit que les Chief Transformation Officers (CTO) commencent tout de même à apparaître dans les organigrammes des entreprises françaises.


“La transformation est devenue un métier
” explique Paul-François Fournier, et le CTO doit faire face à 3 grands challenges :

  • Définir son job : il faut en définir les contours, l’ambition, les moyens, et “s’assurer que la relation avec le patron est forte, car ça va secouer”, prévient-il.
  • Être un véritable manager : la transformation n’est pas seulement un sujet tech. Le spectre de la fonction est large car pour se transformer il faut embarquer les collaborateurs dans le changement, générer de la motivation, mettre en place la bonne gouvernance et les bons projets.
  • Piloter l’ouverture à l’extérieur : “pour se transformer, l’entreprise doit s’ouvrir à l’extérieur” rappelle-t-il. L’innovation continue à se faire en interne mais aujourd’hui elle se fait également avec tout un écosystème externe, notamment avec les startups. Cela fait partie du rôle du CTO de “permettre d’aller plus loin dans le lien avec l’écosystème startup”.

Le Chief Transformation Officer, un mouton un 5 pattes ?

Le manifeste “Transformers” a pour but d’inspirer et de donner quelques clés pour définir le rôle du CTO. Il peut apparaître comme un mouton à 5 pattes, mais ce qui est important, souligne Paul-François Fournier, c’est que “dans l’univers du numérique, les choses ne sont pas écrites et définies à l’avance. Il faut commencer dès à présent et être innovant dans le modèle de la transformation. Dans 5 ans on aura une fiche de poste claire pour le CTO, mais il sera probablement trop tard. En attendant, il faut que cette personne soit soigneusement choisi pour ses compétences. Ce collaborateur sera garant du rythme de la transformation, et il faudra veiller à lui donner les bons moyens pour réussir sa mission”.

Un choses est sûre : les CTO ont un job passionnant et du pain sur la planche !
Pour consulter le manifeste Transformers, c’est par ici.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

Cliquer pour commenter
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *