Deux ans après l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le combat de Facebook contre la propagation des articles de désinformation semble porter ses fruits.
Et pour mettre en avant ses efforts, le numéro un des réseaux sociaux relaie trois études différentes et indépendantes qui font le même constat : l’engagement des articles de désinformation sont en baisse. « Facebook n’a pas financé ni fourni des données pour ces recherches, qui ont été menées sur des données accessibles au public », assure Tessa Lyons, product manager, dans un billet de blog.
L’une de ces études a déjà été évoquée sur Presse Citron. Elle a été menée par trois chercheurs, Hunt Alcott, Matthew Gentzkow, et Chuan Yu. Ces derniers ont créé une liste de 570 sites identifiés comme étant des sources de fake news et ont mesuré l’engagement sur Facebook de ces sites web entre janvier 2015 et juillet 2018. Après 2016, l’engagement de ces sites ont diminué de plus de la moitié.
La semaine dernière, l’Université du Michigan a également sorti une étude similaire sur la désinformation, en mesurant la distribution des sites de désinformation sur Facebook et Twitter par le biais d’un indicateur appelé « Iffy Quotient ». Ce qu’ils ont remarqué, c’est que si ce « Quotient » a augmenté en 2016, il a en revanche baissé à partir de 2017.
« L’étude révèle que Facebook a maintenant 50% moins de « contenu Iffy Quotient » que Twitter et est revenu à ses niveaux du début de 2016 », indique Tessa Lyons.
En France, Le Monde, à travers Les Décodeurs, a également fait une étude sur l’engagement sur Facebook, Twitter, Pinterest et Reddit de 630 sites web francophones. « Comme Alcott, Gentzkow et Yu, Les Décodeurs ont également constaté que l’engagement de Facebook avec des “sites peu fiables ou douteux” a été réduit de moitié », écrit Tessa Lyons.
Des résultats encourageants, mais peut mieux faire
Pour Facebook, ces trois études indiquent qu’il est dans la bonne direction dans sa lutte contre la propagation des fake news. Néanmoins, des efforts sont encore à faire. Par exemple, dans l’étude de Alcott, Gentzkow et Yu, il est indiqué que les sites de fake news étudiés faisaient encore 70 millions d’interactions au mois de juillet. Et même si la baisse est constatée, ce nombre reste considérable.
D’autre part, ces études ne tiennent compte que des partages de liens d’articles. Or, la désinformation peut également se propager via les applications de messagerie comme Facebook Messenger et WhatsApp ou bien via des détournements de photos et de vidéos.
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