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L’UE va utiliser vos données de géolocalisation pour suivre la propagation du coronavirus

Comme dans d’autres pays, l’UE s’apprête à utiliser les données de géolocalisation des utilisateurs afin de suivre la propagation du coronavirus sur le territoire.

Les principaux opérateurs de télécoms français ont accepté de fournir les données de géolocalisation des utilisateurs à la Commission européenne. Tous n’ont pas été cités explicitement, mais Vodafone, Deutsche Telekom, Orange et cinq autres opérateurs ont accepté de partager ces données.

Avec ces dernières, la Commission européenne espère avoir plus de facilité à suivre la pandémie de coronavirus sur le territoire. Anonymisées, ces données serviront également à anticiper plusieurs prises de mesures concernant le matériel médical nécessaire ou la localisation des patients en quarantaine dans certaines zones.

Quelle gestion de ces données personnelles ?

Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) tient à préciser que les données des utilisateurs seront conservées le temps de la pandémie, après quoi elles devraient être supprimées. La Commission devra d’ailleurs être transparente avec le public, faute de quoi elle serait en violation des règles de confidentialité en vigueur. La collecte et l’utilisation de ces données devraient donc respecter le cadre de la directive ePrivacy ainsi que le Règlement européen sur la protection des données (RGPD).

Plusieurs continents et pays songent à mettre en place une mesure similaire. Du côté des États-Unis, le gouvernement serait en discussion avec Facebook et Google afin que ces entreprises lui fournissent les données de géolocalisation des utilisateurs dans le même objectif. En Inde, où les 1,3 milliard habitants sont désormais confinés depuis quelques jours, les autorités développeraient une application capable de suivre les déplacements des personnes en se basant sur la géolocalisation des smartphones.

D’autres pays ont aussi utilisé cette technologie, mais de manière un peu différente, car les données de géolocalisation ont été exploitées par les autorités pour observer des déplacements personnels. C’est par exemple le cas à Taïwan, un pays qui a été très réactif et qui a placé les personnes à risque en quarantaine. Les déplacements de ces dernières ont été suivis de près par le biais des smartphones pour vérifier qu’elles ne quittaient pas leur habitation. Au 19 mars 2020, Taïwan ne comptait que 108 cas de coronavirus et un seul dès pour 23 millions de personnes.

Dans tous les cas, il est bon de se questionner sur la problématique de la gestion de la vie privée lors d’une situation aussi inédite que celle que nous vivons aujourd’hui.

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4 commentaires
4 commentaires
  1. Je n’arrive pas bien à comprendre, à moins de faire comme à Taiwan. Quel intérêt d’avoir la géolocalisation des personnes en Europe si on y associe pas le fait d’être positif ou non au virus…
    Soit l’article est incomplet soit on se moque de nous !!!

  2. “après quoi elles devraient supprimées”

    Du conditionnel présent, du coup qu’elle est la condition de leur suppression ? On ne le saura pas.

  3. Regardez la stratégie du Choc Naomi Klein.
    Nous vivons un choc hasardeux mais les adeptes de la doctrine néo libérale va en profiter pour nous …. .

    Bref aux prochaines rages du peuple, l’arsenal préventif-répressif sera plus dure.

    Courage à vous dans ces périodes difficiles.

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