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Un simple tweet devient une publicité en pleine page dans le New York Times

Un célèbre critique de cinéma américain a eu la mauvaise surprise de voir l’une de ses publications sur Twitter reprise sous la forme d’une publicité en pleine page dans le New York Times alors qu’il avait désapprouvé cette idée.

Anthony Oliver Scott est un critique de film qui travaille pour le New York Times. Il y a environ une semaine – le 31 décembre – l’homme publiait un tweet dans lequel il semblait indiquer qu’il avait particulièrement apprécié la Bande Originale du film Inside Llewyn Davis. Dans cette publication, on pouvait lire la chose suivante : “Continuez à tous vous battre à propos du Loup De Wall Street et d’American Bluff. Je vais aller écouter l’album de Llewyn Davis à nouveau. Adieu mes chéris.“. L’affaire aurait pu s’arrêter là si ce Tweet n’avait pas été repris comme une publicité en pleine page pour le film Inside Llewyn Davis, publiée dans le New York Times.

Une offre refusée…

Car si la publication de ce célèbre critique cinéma a été reprise dans ce grand journal en pleine période pré-Oscars, son auteur n’était pas au courant de l’opération. Pire encore, il avait refusé l’offre de Scott Rudin, producteur de Inside Llewyn Davis, qui lui proposait de transformer son tweet en publicité. Suite à la demande du producteur, le critique avait répondu la chose suivante : “Bien, voilà qui est nouveau. Je préfère que mes tweets ne soient pas utilisés pour de la publicité. Cela semble être un terrain glissant et cela semble contraire à la nature informelle du medium [Twitter]. Et modifier le tweet serait de la fabrication de citation, quelque chose que j’évite. Je crains donc que la réponse soit non.“.

Une publicité “sauvage”

Les conditions d’utilisation de Twitter précisent bien que les publications sur le réseau social ne peuvent être imprimées pour des usages commerciaux sans l’autorisation explicite de l’auteur. Cela ne semble pas vraiment avoir dérangé Scott Rudin qui a déclaré “Si un critique va tweeter quelque chose, nous sommes libres de l’utiliser. Nous sommes libres d’éditer n’importe quel commentaire. Nous utilisons ce que nous voulons.” et qui a offert 70.000 $ au journal pour publier la publicité. Bien évidemment, Anthony Oliver Scott va probablement trouver une solution à l’amiable avec le New York Times, qui est son employeur. Un peu surpris par la situation, le critique a publié un dernier tweet, désabusé : “Nous avons atteint un bien étrange stade en marketing, quand des tweets deviennent des publicités imprimées en pleine page.“.

S’il faut retenir quelque chose, c’est que les règles qui régissent Twitter vous protègent contre ce genre de situation et que vos tweets ne pourront pas être utilisés de manière commerciale sans votre accord. [Update] Malheureusement, s’il y a des règles, tout le monde n’est pas prêt à les respecter.

(sources [1], [2])

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Par : Twitter, Inc.
4.1 / 5
22,5 M avis
5 commentaires
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  1. +1 Stéphane, l’article entier s’attache à montrer que nos tweets ne sont plus protégés par personne. Conclusion très contradictoire…

    1. Selon les règles de Twitter, vous êtes protégé contre les agissements dont a été victime le critique. Ici, la publication du tweet a été effectuée ‘dans le dos’ de M.Scott, il pourrait, à raison, se retourner contre le producteur peu scrupuleux.
      J’ai rajouté une petite ligne pour être plus clair.

  2. Stephane & Julien : SVP dites moi que vous rigolez et que comme Axel vous savez manier l’ironie … Dans le cas contraire ça devient vraiment flippant là o_O

  3. [Update] Malheureusement, s’il y a des règles, tout le monde n’est pas prêt à les respecter.
    En effet, dans certains cas aussi, les règles ont été créées pour être transgressées.

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