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Une jeune femme se suicide en direct sur Periscope. L’enquête est ouverte

«Elle a sauté en live ! », lit-on dans un commentaire à ce moment-là.

C’est l’histoire qui bouleverse tout le monde et pas uniquement en France, mais ailleurs aussi, comme Outre-Atlantique. Mardi, une jeune femme originaire d’Egly diffuse son suicide en live sur Periscope. La plupart des vidéos ont bien entendu déjà été supprimées de son compte. Mais de nombreux enregistrements ont été partagés par les internautes sur YouTube.

Dans une série de live, elle parle de quelque chose qu’elle va faire, elle dit que ce sera choquant, que «s’il y a des gens mineurs qui regardent tout à l’heure, ne restez pas», sans jamais révéler explicitement ses intentions (du moins, je n’ai pas vu ça dans les extraits que j’ai visionnés).

Elle a simplement donné rendez-vous mardi à 16 heures à ses followers. A ce moment-là, ces derniers ne se rendent pas encore compte de ce qu’elle s’apprête à faire puisqu’on lit encore des commentaires comme « on patiente » ou encore « c’est toujours un plaisir de te voir ».

«Elle a sauté en live ! »

Dans son ultime vidéo, la jeune femme diffuse son suicide. Elle s’est jetée sous la rame du RER C. «Elle a sauté en live ! », lit-on dans un commentaire à ce moment-là, tandis que d’autres internautes suggèrent d’appeler les gendarmes. Le dernier plan de ce live est celui d’un pompier ramassant le portable qui a servi à filmer.

Lors de son teasing, elle avait indiqué qu’elle a un message à faire passer, mais que le but n’est pas de faire le buzz. « Tant qu’on ne tape pas dans la provoc’, les gens ne comprennent pas », explique-t-elle. Selon l’AFP, des images la montreraient également évoquant un viol ainsi que son auteur.

Une enquête a été ouverte

Comme le rapporte France Inter, le parquet d’Egry a ouvert une enquête pour connaitre « les circonstances du suicide », qui a également été filmé par des caméras de surveillance. Le portable est actuellement entre les mains des enquêteurs. Mais déjà, des sources indiquent que la jeune femme aurait texté à un proche avant de sauter.

« Il est presque impossible de contrôler la façon dont les gens utilisent les médias sociaux »

Cette histoire n’a pas bouleversé que les Français. Aux Etats-Unis, le New York Times y a même consacré un article. Il fait notamment le lien entre les vidéos de cette jeune femme d’Egly, celle des jeunes bordelais qui ont tabassé un passant au hasard en direct et l’histoire d’une ado aux Etats-Unis qui filmait le viol d’une « amie » en direct.

Ce suicide « semble être le dernier de plusieurs épisodes récents dans lesquels des actes inquiétants et violents ont été transmis via les technologies de live streaming », lit-on dans l’article.

Le NYT cite également un analyste de Forrester Research, Thomas Husson, qui explique que « les géants du web commencent à surveiller la manière dont les gens utilisent leurs technologies de diffusion en direct, mais c’est délicat. C’est quasiment impossible de contrôler la manière dont les gens utilisent les médias sociaux ». Cependant, pour lui, ces entreprises devront inévitablement s’adapter à de nouvelles règles.

D’après le Parisien, Twitter (qui contrôle Periscope) a refusé de commenter cette actualité. «Nous ne faisons pas de commentaires sur des comptes individuels pour des raisons de vie privée et de sécurité», a déclaré un employé.

(Sources : 1 / 2 / 3 )

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Une jeune femme se suicide parce qu’elle a été violée et la seule chose que vous trouvez à commenter, c’est la manière dont les médias de lire streaming pourraient contrôler les diffusions choquantes ??!

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