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Une “pénurie” de vent s’ajoute aux mauvaises nouvelles du climat

La réduction s’est particulièrement mesurée dans les zones où la concentration d’éoliennes est la plus importante.

À l’heure où la France érige sa première éolienne offshore, voilà qu’un rapport du programme spatial Copernicus n’a pas fait la joie des spécialistes. En 2021, les vents européens n’ont jamais été aussi faibles depuis 40 ans. Un coup dur pour le secteur des énergies renouvelables qui touche à son tour aux conséquences du changement climatique.

La zone européenne où la concentration d’éoliennes est la plus importante a été particulièrement touchée. Elle s’étant de l’Allemagne à la République tchèque, en passant par le Danemark et les installations sur la mer du nord. D’autres régions ont connu des hausses, mais elles concernent des secteurs au sud de l’Europe où les parcs éoliens sont moins importants.

La vitesse des vents a chuté en moyenne de 10% selon le rapport, une diminution qui correspond malheureusement à une réduction de 27% de la production énergétique des éoliennes. En Irlande et en République tchèque, le vent a diminué de 15 et 16% respectivement sur un an. L’Allemagne et le Royaume-Uni ne sont pas loin derrière avec une baisse de 13%.

Le programme spatial Copernicus, qui surveille plusieurs facteurs du réchauffement climatique pour le compte de l’Europe, a publié plusieurs illustrations pour appuyer son rapport. Dans celles-ci, on distingue clairement les zones où les baissent au cours de 2021 ont été les plus fortes. Entre juillet et septembre, le Royaume-Uni fut grandement touché.

Vent Europe Diminution
© Copernicus

Mauvaise nouvelle pour le climat

Pour le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) des Nations-Unies, “il existe une forte probabilité que les vitesses moyennes du vent diminuent dans les régions méditerranéennes et une probabilité moyenne qu’elles diminuent en Europe du Nord d’ici au milieu du siècle”, en cas de réchauffement climatique à plus de 2 degrés.

Cela dit, l’auteure principale de l’enquête, Freja Vamborg, indiquait au journal La Croix que la force des vents varie beaucoup d’une année sur l’autre. Dans un an, nous en saurons donc plus sur le bilan de l’année 2022. D’ici là, de nouvelles installations auront déjà gagné les terres et les mers des pays d’Europe dont la France. Avant la fin de l’année, son parc de Saint-Nazaire sera constitué de 80 mâts.

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