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Uplike : dans le secret de la startup française à la plus forte croissance

A la découverte de ces applications mobiles au succès fulgurant. Aujourd’hui : Uplike.

Emmanuel Françoise, fondateur & CEO d’Uplike, se désigne rapidement comme un dinosaure d’internet. Il faut dire que l’entrepreneur a lancé sa première boîte en 1995. Et s’il a débuté par le développement de logiciels sur CD-ROM, la création d’applications mobiles est aujourd’hui son quotidien.

Mais l’histoire d’Uplike débute il y a quelques années par la mise en ligne de petits scripts pour des besoins personnels. Emmanuel était alors un gros utilisateur de Delicious et se demandait pourquoi, à l’ère de Twitter et Facebook, la société n’avait pas pris le virage social. Il avait donc réalisé un script en Perl pour avoir une solution de bookmarking social qu’il proposa comme une application Facebook. Celle-ci a bien fonctionné auprès de ses amis et il décida d’aller un peu plus loin que de simplement crawler les liens partagés par ses amis, et qu’il fallait proposer un espace avec les vidéos, photos, musiques de l’utilisateur, etc.

D’un simple script qu’il a fait évoluer toujours un peu plus loin, l’application s’est transformée en une boîte de 8 employés qui dépasse allègrement les 2 millions d’utilisateurs, récoltant le titre de  “Startup française à la plus forte croissance” (par TheNextWeb).

Leur première application mobile est sortie il y a tout juste 20 mois sur l’App Store (puis sur le Play Store quelques semaines plus tard), et Emmanuel m’annonce qu’ils en sont à la 20ème version de l’application, au rythme d’une mise à jour par mois.

Il faut dire que Uplike avait fait le choix de sortir rapidement avec peu de fonctionnalités (“pour voir ce qui se passe”, me confie son CEO). Les équipes ont ensuite ajouté (et retiré presque aussi souvent) des fonctionnalités d’après les avis postés sur les stores.

Pour Emmanuel, si 1 utilisateur se plaint, cela veut dire qu’il y en a 100 qui ont juste supprimé l’application sans prendre le temps de donner son feedback. Ils sont donc très à l’écoute de leurs utilisateurs… qui ont véritablement modelé l’expérience d’Uplike aujourd’hui.

Emmanuel Françoise m’avoue ainsi qu’Uplike n’avait pas vocation à devenir un réseau social… mais que les utilisateurs les ont poussés dans cette direction, leur faisant comprendre qu’un Facebook Connect n’était pas suffisant.

Le jour de l’explosion

Uplike a eu la chance d’être mis en avant très tôt par Apple. En effet, c’est à leur grande surprise que l’application se retrouva “featured” dans une dizaine de pays dès leur lancement de Décembre 2013.

Ils ont immédiatement vu un boom dans les statistiques avec 3 à 4 fois plus de monde que d’habitude (et notamment d’Italie alors qu’ils n’avaient jamais fait d’efforts dans ce pays).

“Quand tu as la recommandation d’Apple, m’explique Emmanuel. Les gens viennent avec la caution d’Apple : ils passent plus de temps sur l’application que suite à n’importe quelle campagne d’acquisition”.

L’autre grande surprise pour la start-up : leur expansion rapide aux Etats-Unis.

En effet, quand ils ont lancé Uplike, leur stratégie était d’assumer le fait d’être une petite application, avec une petite équipe. Ainsi, ils avaient fait le choix de se lancer sur les pays émergents d’Europe Central (notamment au travers d’un partenariat avec un opérateur de République Tchèque) avant de penser aux Etats-Unis.

Mais les utilisateurs américains ont commencé à affluer dès les premières semaines du lancement avec une particularité plutôt intéressante. En effet, les utilisateurs US  y passaient 2x plus de temps que dans tout autre pays, avec 2x plus de partage (donc avec une viralité beaucoup plus importante)

Ils ont commencé par chercher une raison technique expliquant le fait de passer 2x plus de temps : est-ce que les images mettent 2x plus de temps par exemple ? Mais non, les utilisateurs US avaient tout de suite compris le fonctionnement de Uplike (ce que Emmanuel met sur le compte d’une meilleure éducation digitale). Il s’agissait de plus d’utilisateurs qui les tiraient vers le haut puisqu’ils étaient plus exigeants.

C’est maintenant de 60 à 70% des utilisateurs d’Uplike qui viennent des Etats-Unis, toujours avec un temps passé sur l’application bien supérieur. En effet, là où les utilisateurs européens viennent en moyenne 3 à 4 fois par mois pour des sessions de 4 minutes, les américains viennent 6 fois par mois pour des sessions de 6 minutes.

Les outils derrière le succès

– Google Analytics : Uplike consomme beaucoup d’analytics pour comprendre sa cible. Ils ont ainsi toujours un écran d’analytics en live qui tourne dans le bureau.

– AppsFlyer pour faire mettre en place des métriques sur les différentes campagnes, du type : “Combien de temps passe un utilisateur sur l’application s’il vient d’une campagne Facebook ?”. En effet, AppsFlyer permet de savoir des informations telles que : un italien venant d’une campagne Facebook va passer plus de temps qu’un italien venant naturellement. Mais il va également permettre de suivre la métrique la plus importante : une personne qui va créer du contenu. Uplike peut donc savoir quand une campagne rapporte des utilisateurs, mais pas de contenu, ce qui leur permet de mieux cibler des utilisateurs qui vont faire du contenu.

– Makemereach : utilise beaucoup ce produit d’une équipe française très sympathique pour leurs campagnes Facebook. L’outil permet de préparer 10 accroches, 10 images et va générer du A/B Testing (ou même du “ABCDEFG testing” d’après Emmanuel).

Pour les publicités, ils ne font quasiment que du Facebook parce qu’il permet de faire le ciblage le plus précis (du type : américaine de 22 ans au Texas). Il n’y a que Facebook qui permet de faire cela.

Ils ont également intégré les dernières fonctionnalités d’Analytics de Facebook.

Ce que l’on ne vous avait pas dit sur la création d’une application mobile et que vous avez dû apprendre par vous-même ?

Uplike est la première application développée par Emmanuel Françoise.

Il a appris les faiblesses du système de store. Puisqu’il y a un bug, l’application va remettre une semaine à être validée + les utilisateurs ne vont pas forcément mettre à jour l’application. “On se retrouve avec des personnes qui ont encore une version d’il y a un an, me dit Emmanuel. C’est un peu un retour au logiciel de l’époque du CD. Une fois que c’est publié, il faut garder en tête que certaines personnes vont rester sur cette version. C’est tellement plus simple avec un site web, il suffit de mettre à jour et la planète entière va avoir accès à la nouvelle version dans la journée.”

Et si Emmanuel aime bien Android, il désignera le développement comme un vrai challenge, un bourbier parfois. Uplike est ainsi compatible avec 6000 devices Android. Mais ils n’en ont que quelques uns au bureau pour le tester. Alors que chez Apple, ils peuvent facilement avoir 100% des devices sous iOS au bureau.


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1 commentaire
1 commentaire
  1. Ce commentaire n’est absolument pas une critique à l’égard de l’équipe derrière cette application, ni de l’application elle même.

    Mais peut on vraiment dire qu’Uplike est la startup qui a la plus forte croissance alors qu’elle ne génère manifestement pas encore de chiffre d’affaire, et que 2 millions (j’imagine qu’il s’agit du nombre de download) reste, sur le marché du réseau social, un nombre faible pour 2 ans d’existence ?

    D’autre part, si la majorité des utilisateurs viennent des USA, il y a, au moment où j’écris, en tout et pour tout 2 commentaires sur l’app store Apple U.S.. (https://itunes.apple.com/us/app/uplike/id668525800?mt=8)

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