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Avec cette décision, l’horizon d’Uber s’obscurcit un peu plus en Europe

La justice vient de porter un nouveau coup dur au modèle de la plateforme.

Le coup vient cette fois de la justice néerlandaise. Un tribunal local a en effet estimé ce lundi que les chauffeurs Uber aux Pays-Bas sont bien des employés sous contrat de travail et non des travailleurs indépendants.

Selon BFM TV, l’affaire a été portée par le syndicat FNV devant les autorités judiciaires du pays en décembre dernier. Dans un communiqué, les juges ont notamment estimé que :

La relation juridique entre Uber et ces chauffeurs répond à toutes les caractéristiques d’un contrat de travail. Cela signifie qu’Uber est obligé d’instituer un contrat de travail avec les chauffeurs et donc que ces chauffeurs ont droit à des arriérés de salaire dans certaines circonstances.

Un effet domino à l’échelle de l’Europe ?

La compagnie n’a de son côté pas manqué de réagir par l’intermédiaire de son directeur général d’Europe du Nord, Maurits Schoenfeld : « Nous sommes déçus par cette décision car nous savons que la grande majorité des chauffeurs souhaite rester indépendants. Les chauffeurs ne veulent pas renoncer à leur liberté de choisir si, quand et où ils veulent travailler ».

Pour la plateforme américaine, cette décision est un nouveau coup dur sur le vieux continent. Rappelons qu’en début d’année, un jugement de la Cour suprême britannique a estimé que les chauffeurs de la firme doivent être considérés comme ses salariés.

En conséquence, Uber a décidé d’octroyer à ses 70 000 chauffeurs britanniques le statut de travailleur salarié. Cela signifie qu’ils bénéficient du salaire minimum légal (10,18 euros de l’heure), des congés payés, et divers avantages sociaux.

À cette occasion, l’entreprise a bien insisté sur le fait que cette décision concernait uniquement le Royaume-Uni et pas les autres zones géographiques. Mais cela inspire d’autres pays, à l’image de l’Espagne qui a décidé d’instaurer la présomption de salariat pour les travailleurs des plateformes de livraison. Ces derniers, qui exerçaient sous le statut d’autoentrepreur, «sont désormais des salariés et pourront profiter de toutes les protections » d’un employé.

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[ SOURCE ]

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