Vous êtes tenté par une liseuse électronique ? Ça tombe bien : Amazon en propose toute une collection sous le nom générique Kindle.
Le dernier membre de la famille, baptisé Kindle Paperwhite Signature Edition — excusez du peu — dispose d’un écran particulièrement soigné et offre sur le papier une autonomie impressionnante.
Cela en fait-il la liseuse parfaite ? Pour le savoir, nous avons fait le test de la Kindle Paperwhite Signature Edition pendant quelques mois.
Prix et disponibilité
Le Kindle Paperwhite Signature Edition est disponible sur Amazon en deux versions. Celle que nous avons testée comporte 32 Go de mémoire de stockage et autorise la charge sans fil. Elle est facturée 189,99 € au moment de la rédaction de ce test.
Une version n’embarquant que 8 Go de stockage et dépourvue de la charge sans fil est aussi proposée. Elle est vendue 114,99 € dans sa déclinaison sans publicité ou 104,99 € si l’on accepte de voir apparaître de la pub sur l’écran de veille.
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BoulangerUn écran incontestablement réussi
Sans le moindre doute, l’écran est la partie la plus importante d’une liseuse. Celui du Kindle Paperwhite Signature Edition (KPSE) se compte d’une dalle E-ink de 6,8″ de diagonale (soit à peu près le format d’un livre de poche). Sa définition de 300 points par pouce permet de produire un texte aussi lisible que s’il sortait d’une imprimante monochrome.
Les larges bordures noires qui l’entourent ne sont pas un problème, bien au contraire, puisqu’elles permettent de tenir la tablette confortablement. On ne risque donc pas d’effleurer accidentellement la surface tactile, ce qui réduit les changements de pages par mégarde.
De par sa nature, la technologie E-ink n’a pas besoin de rétro-éclairage pour produire une image lisible. En vulgarisant à l’extrême, chaque point de l’écran peut être représenté par un tube vertical rempli d’un substrat liquide.
Il contient aussi une minuscule bille noire pouvant monter ou descendre en fonction de sa charge électrique. Lorsqu’elle est en haut, elle devient visible et affiche un point noir. Un signal inverse la fait plonger dans le substrat : le point élémentaire devient alors blanc.
Le principal intérêt de cette technologie est de ne pas nécessiter une alimentation électrique en continu. Une fois la bille positionnée, elle ne bouge plus jusqu’à ce qu’on lui envoie une nouvelle impulsion. Une image ou un texte affiché peut donc rester lisible pendant des années sans nécessiter la moindre énergie.
En revanche, la latence d’affichage est effroyablement élevée. Là où une dalle LCD n’a besoin que de quelques millisecondes afin de rafraîchir une image, un écran E-ink peut nécessiter jusqu’à une seconde.
Si l’absence de rétro-éclairage est un avantage en plein jour (moins de fatigue oculaire, lisibilité optimale), elle devient problématique dans la pénombre, sa lisibilité étant comparable à celle d’une feuille de papier traditionnelle. Afin d’y pallier, les constructeurs dotent les liseuses d’un éclairage avant.
Celui du Kindle Paperwhite Signature Edition s’avère particulièrement sophistiqué. Constitué de 17 LED entourant la dalle, il procure une lumière homogène sur toute la surface. Conjuguée à l’impossibilité de distinguer les points à l’œil nu, il renforce l’aspect « feuille de papier lumineuse ».
Mieux encore, il est possible de jouer sur l’intensité de l’éclairage avant ainsi que sur sa chaleur (du blanc traditionnel à une belle teinte ambrée) afin de limiter la fatigue oculaire.
On peut ajuster ces paramètres manuellement ou laisser la liseuse Kindle s’en occuper en fonction de la luminosité ambiante et de l’heure de la journée. Dans ce cas, l’éclairage avant vire progressivement du blanc au jaune orangé.
Nous devons avouer ici que nous avions un a priori plutôt négatif sur ces ajustements. À l’issue de notre test de la Kindle Paperwhite Signature Edition, nous avons radicalement changé d’opinion : la variabilité de la teinte du rétro-éclairage nous a apporté un réel confort pour la lecture. Et tant pis s’il faut quelques heures pour s’y habituer : la lecture nocturne devient par la suite aussi agréable que sur un livre imprimé. Une jolie réussite, donc.
Une bonne autonomie
Amazon annonce fièrement une autonomie pouvant atteindre une dizaine de semaines avec une seule charge. Pour arriver à ce score assez impressionnant, il faut se contenter d’une demi-heure de lecture quotidienne, régler la luminosité manuellement sur 13 et désactiver le Wifi.
Dans la vraie vie, celle où on laisse les automatismes gérer la luminosité, où l’on oublie de désactiver le Wifi et surtout où on lit bien plus d’une demi-heure par jour, il faudra compter sur beaucoup moins.
Lors de notre test de la Kindle Paperwhite Signature Edition, nous avons ainsi pu tenir quasiment quatre semaines en liquidant deux gros pavés de Stephen King et en parcourant régulièrement quelques BD. Ce n’est déjà pas si mal, non ?
La charge s’effectue à l’aide du câble USB-C fourni. Elle prend près de 2 h 30 si l’on utilise un adaptateur secteur de smartphone (9 Watts). Elle atteint près de 5 heures si on l’effectue par le port USB d’un ordinateur.
Autre possibilité : utiliser la charge par induction Qi à l’aide d’un adaptateur optionnel. Celui proposé par Amazon est conçu afin de servir de support de lecture pendant la charge. Il faut alors compter un peu plus de trois heures pour regonfler la batterie à bloc.
Tout le reste
Ergonomie réussie, design minimaliste
En matière d’ergonomie et de design, Amazon fait ici dans le sobre, mais efficace. Le Kindle Paperwhite Signature Edition est fait de plastique de bonne qualité, un revêtement au toucher soyeux recouvrant la face arrière.
Toutes les commandes sont tactiles et seule subsiste une touche mécanique de mise sous tension. Elle prend place sur la face inférieure, à droite du connecteur USB-C assurant la recharge et la connexion à un ordinateur. Le Wifi, aussi présent, n’est là que pour l’achat et le téléchargement d’ouvrages depuis la boutique Amazon.
Le Kindle Paperwhite Signature Edition est certifié IPX8 et résiste donc à une immersion dans de l’eau douce pendant 60 minutes à 2 mètres de profondeur. Amazon précise qu’elle devrait aussi tenir le coup dans de l’eau de mer pendant 3 minutes à 25 cm de profondeur.
Une interface bien pensée
Le logiciel du Kindle Paperwhite Signature Edition offre de nombreuses fonctions, toutes pilotées par l’écran tactile. Qu’il s’agisse de lire un livre ou d’en acheter un dans la boutique officielle Amazon (la seule disponible, évidemment), tout passe par les commandes tactiles.
E-ink oblige, le défilement des pages s’effectue avec une fluidité relative en touchant les bords de l’écran ou en le balayant à l’aide d’un doigt. On pourra ajuster la taille de la police de caractères, le type de présentation et l’espacement interligne le plus simplement du monde.
En connectant l’appareil à un ordinateur, on pourra ajouter ses polices de caractères préférés, mais aussi charger dans les 32 Go de mémoire interne des documents dépourvus de DRM.
Si cette capacité peut sembler relativement faible dans l’absolu, il ne faut pas perdre de vue qu’un e-book occupe rarement plus de quelques Mo de stockage. On pourra donc en stocker plusieurs milliers dans la mémoire de la liseuse.
Une pression longue sur un mot ou une phrase permet d’y rattacher une note, de le surligner ou d’obtenir sa définition à l’aide du dictionnaire intégré. On pourra aussi partager des extraits à condition d’être connecté à Internet.
On regrette en revanche que la lecture des livres audio Audible — propriété d’Amazon — ne soit pas disponible en France alors qu’elle l’est dans bien d’autres pays. Même constat avec le lecteur VoiceView, capable de lire des informations affichées à l’écran.
Si l’on réside dans un des pays où ces fonctions sont proposées, il faudra impérativement appairer le Kindle Paperwhite Signature Edition avec des écouteurs ou une enceinte Bluetooth, l’appareil étant dépourvu de sortie filaire et de haut-parleurs.
Notre avis après le test du Kindle Paperwhite Signature Edition
À l’issue de notre test, force est de constater qu’Amazon tient (presque) ses promesses. L’écran dont est équipée sa liseuse est effectivement d’excellente qualité. On apprécie sa définition, l’uniformité de l’éclairage avant ainsi que le confort apporté par la gestion de sa teinte.
Même si le Kindle Paperwhite Signature Edition n’atteint pas les dix semaines promises en utilisation « dans la vraie vie », l’autonomie réelle s’avère plus que correcte.
L’interface est intuitive et les fonctions proposées très complètes. L’ajout de notes et la capacité de surligner une partie du texte rendent possible une utilisation professionnelle ou universitaire. Le tout dans un format compact et pour un tarif que nous jugeons raisonnable au regard de ses spécifications.
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Kindle Paperwhite Signature Edition
189,99 €
On aime
- Ecran très lisible
- Interface intuitive
- Dictionnaire intégré
- Résistance à l'eau
- Charge par induction
On aime moins
- Accès à Audible indisponible en France
- Boutique Amazon uniquement
Très bonne liseuse dans l’ensemble mais pourquoi ne pas avoir la possibilité en lecture horizontale d’avoir le bandeau le plus large à droite pour les droitiers?