Passer au contenu

Test Mac mini M2 : le moins cher des Mac est-il vraiment une bonne affaire ?

Nous avons testé pendant deux semaines le Mac mini M2, le moins cher de tous les Mac. Et il ne conviendra pas à tout le monde. Explications.

Proposé à 699 €, le Mac mini M2 est actuellement le Mac le moins cher présent au catalogue de la marque à la pomme. Mais suffit-il à répondre aux besoins courants ? Quelles sont ses véritables limites ? Après deux semaines passées en sa compagnie, nous pouvons le dire sans l’ombre d’un doute. Le Mac mini M2 est une excellente machine. Et il conviendra à 80 % des usages. Toute la question étant de savoir si les vôtres en font partie.

Prix et disponibilité du Mac mini M2

La petite LED en façade nous permettra de savoir que le Mac mini M2 est en train de tourner
© Presse-citron

Le Mac mini M2 est actuellement proposé à partir de 699 €. Deux configurations de base sont présentes au catalogue d’Apple. La première inclut une puce M2, 8 Go de mémoire vive et un SSD de 256 Go, avec un Neural Engine doté de 16 coeurs. Il s’agit du modèle que nous avons testé. La seconde configuration propose un peu plus de stockage et elle monte à 512 Go. La quantité de mémoire vive ne change pas.

Apple propose plusieurs options. Sur le modèle le moins cher, il est par exemple possible de monter à 16 Go de mémoire unifiée pour 230 €, ou à 24 Go pour 460 €. Trois options de stockage sont également proposées : 512 Go pour 230 €, 1 To pour 460 € ou bien 2 To pour 920 €. Enfin, il sera possible de demander l’installation d’une carte 10 Gigabit Ethernet pour 115 €, et d’atteindre ainsi un débit théorique de 10 Gbps. Précisons que tous les Mac mini intègrent le WiFi 6E.

Test vidéo du Mac mini M2 by Fred

Look vibrant, format idéal

La connectique du Mac mini M2
©Presse-citron

Le Mac mini brille par son format… et son style. Il reprend à son compte tout ce qui a fait le succès des produits de la marque. De l’aluminium, un look épuré, des finitions exemplaires, il est impossible de ne pas succomber à ses charmes. Encore une fois, Apple a parfaitement respecté ses promesses.

Peu importe où vous le mettez, le Mac mini se fond dans son environnement. Sur un bureau, dans une armoire de serveurs, sur le meuble du salon, sur un buffet, derrière un écran, sa place est partout.

Alors bien sûr, le design n’est pas une fin en soi. Et lorsqu’on achète un ordinateur, c’est avant tout pour ses performances. Néanmoins, le design d’un produit fait partie intégrante de l’expérience délivrée. Et à l’heure où nous passons de plus en plus de temps assis à notre bureau, il est logique d’être à la recherche d’une certaine esthétique. Car un bureau agréable à regarder, c’est aussi un bureau que l’on a envie d’utiliser.

Mais la vue n’est pas le seul sens que va enchanter le Mac mini. Il y a aussi l’ouïe. Et ce pour une raison assez évidente : il ne se fera jamais entendre, ou presque. Durant ces deux semaines passées en sa compagnie, il ne s’est fait entendre qu’une seule fois, sur un export de vidéo laborieux. Le projet était assez long et il contenait beaucoup d’animations. Sur des projets plus modestes, en revanche, le moins cher de tous les Mac ne s’est pas fait entendre.

Un problème de connectique

Le Mac mini m2 opère dans le plus grand silence
©Presse-citron

L’offre est solide, mais le Mac mini souffre tout de même d’une limitation : sa connectique.

A l’arrière, vous trouverez un port Ethernet, une sortie HDMI, deux ports USB-A, une sortie casque et deux ports Thunderbolt. Le petit Mac fait l’impasse sur le slot de cartes SD. Il ne propose pas non plus de sortie Display Port. De mon côté, cela ne m’a pas posé problème. J’utilise en effet depuis des années un dock Thunderbolt OWC. Je n’ai donc eu qu’à brancher un câble sur le Mac mini pour récupérer son affichage sur mon écran et retrouver un slot de cartes SD et Micro SD.

Mais si vous n’avez pas de dock, et si vous utilisez quotidiennement des cartes SD, alors vous aurez besoin d’investir dans un accessoire en plus. Ce n’est pas forcément gênant, vous avez d’ailleurs de très jolies choses qui existent désormais – notamment chez Satechi – mais il faudra y penser.

Beaucoup de répondant pour les tâches de base

On retrouve un beau boîtier en aluminium brossé
©Presse-citron

Le design, c’est bien, mais les usages, c’est mieux. Et justement, que peut-on faire avec le Mac le moins cher d’Apple ?

Le Mac mini M2 peut combler tous les besoins courants. Traitement de texte, tableur, logiciel de présentation, surf, rien ne lui fait peur. Idem pour toutes les applications de gestion de projets comme Notion, par exemple. Sur ces usages, je n’ai jamais noté le moindre ralentissement, même en ayant la main lourde au niveau des applications ouvertes.

Aucun problème non plus sur la retouche de photos. J’utilise Lightroom pour gérer ma photothèque et je n’ai jamais noté le moindre ralentissement, que ce soit en correction d’exposition ou en travaillant sur les couleurs. Pas même sur des fichiers RAW de plusieurs dizaines de millions de pixels. Le passage de Lightroom à Photoshop se montre également assez fluide. Il faudra en revanche attendre entre trois et quatre secondes entre le moment où vous fermerez le document sur Photoshop et le moment où vos changements seront pris en compte sur Lightroom.

Attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre !

Prévoyez un écran, un clavier et une souris pour accompagner le Mac mini m2, mais aussi une paire d'enceintes
©Presse-citron

Le montage vidéo pose en revanche plus de problèmes au petit Mac. Les opérations basiques ne posent pas de soucis particuliers. Placer ses rushes dans la timeline, faire des cuts, déplacer ses pistes, ajouter un peu de sound design, gérer les niveaux, le Mac mini M2 s’en sort très bien.

En revanche, il commence à perdre pied dès que la vidéo commence à être un peu longue, et dès que les rushes se font plus nombreux ou encore avec des superpositions de plans. Et la situation s’aggrave bien entendu lorsqu’on commence à faire de l’étalonnage et à jouer avec des effets un peu gourmands. Le pire survient lorsqu’on commence à créer des animations. A ce moment, le simple fait de déplacer la tête de lecture fera souffrir le petit Mac comme jamais.

Alors bien sûr, Premiere Pro n’est pas un monstre d’optimisation. J’ai donc poursuivi mes tests avec deux autres logiciels, à savoir DaVinci Resolve et Final Cut Pro.

Connaissant moins ces logiciels, je n’ai pas été en mesure de faire avec eux ce que je fais avec Premiere Pro. Je me suis donc limité à des tests basiques en jouant avec les outils d’étalonnage et en empilant des séquences en 4K 4:2:2 10bit. Pour un résultat similaire à celui obtenu avec le logiciel d’Adobe.

Sur un montage simple, avec quelques rushes, Final Cut Pro et DaVinci s’en sortent sans problème. La situation devient en revanche moins tenable avec l’ajout d’effets et la superposition de séquences. Là, il faut se montrer plus patient. Beaucoup de saccades, des blocages, le Mac mini M2 atteint très vite ses limites.

Le problème vient-il de la quantité de mémoire vive, ou encore du SSD poussif embarqué à bord du modèle le moins cher ? Il semblerait que ce ne soit pas le cas. Après en avoir parlé à plusieurs confrères, il s’est avéré que le Mac mini M2 doté de 16 Go de mémoire vive et de 512 Go de stockage présente les mêmes limitations.

Et pour les jeux ?

Le Mac mini M2 aux cotés du HomePod Mini
©Presse-citron

Les Mac n’ont jamais été réputés pour cet usage. Il existe cependant des titres optimisés pour cette plateforme. Borderlands 2 en fait partie et je me suis donc amusé à l’installer sur le Mac mini pour le pousser dans ses derniers retranchements. Et aussi parce que j’avais sérieusement besoin d’une pause ludique dans ce test. Je m’attendais évidemment à des ralentissements, surtout après avoir réglé toutes les options au maximum, mais cela n’a pas été le cas. Le titre est resté extrêmement fluide, ce qui donne finalement une idée assez précise de la puissance de calcul d’une puce M2.

Alors bien sûr, Borderlands 2 n’est pas un titre récent. Il a quelques années derrière lui. Cela étant, le marché vidéo-ludique a beaucoup évolué au fil des années, notamment grâce à l’avènement du très haut débit. Et aujourd’hui, il est tout à fait possible de se tourner vers des solutions comme Shadow ou xCloud pour jouer à ses titres préférés. Ce qui était une limitation il y a encore dix ans n’en est donc plus vraiment une aujourd’hui. Du moins pas dans les villes fibrées.

Et justement, à ce propos, il peut être intéressant de noter que le Mac mini M2 propose, de série, le WiFi 6E. Un WiFi 6E permettant d’atteindre des débits – théoriques – de 10 ou 11 Gbps. Du moins à condition de disposer d’un routeur compatible.

Quel Mac mini choisir ?

Et nous voilà arrivés à la conclusion de ce test. S’il fallait résumer tout ce qu’on vient de voir, et bien on pourrait dire que le Mac mini M2 est une excellente machine… lorsqu’on connaît ses limites.

Pour moi, c’est vraiment le Mac idéal pour faire de la bureautique, naviguer sur Internet, coder ou même retoucher ses photos. En revanche, pour la 3D ou la vidéo, c’est plus compliqué. Si vous comptez l’utiliser pour monter vos films de vacances, il suffira amplement. Même dans sa configuration de base. En revanche, pour des besoins plus poussés, il sera sans doute préférable d’opter pour le Mac mini M2 Pro, que nous avons aussi eu l’honneur de tester.

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Mac mini

699
8.3

Conception & Connectique

8.0/10

Performances

8.0/10

Rapport qualité/prix

9.0/10

On aime

  • Un design léché
  • Un format compact
  • Le silence absolu
  • Un prix canon

On aime moins

  • Une puce qui montre vite ses limites
  • Pas de slot SD
2 commentaires
2 commentaires
  1. C’est fou ça ! Avec le mini M1, qui n’avait pas de version pro, partout on nous disait qu’il était incroyable, qu’on pouvait faire du montage vidéo 4k avec quasiment aucun soucis que c’était mieux qu’un ancien Mac pro… Le truc était un miracle d’optimisation et de puissance… Et maintenant, avec la puce M2, censé être plus puissante, on vient nous dire que c’est poussif, que pour la vidéo c’est pas adapté et qu’il faut acheter le modèle pro…

    Alors, soit on a été pris pour des jambons avec la prétendue puissance du M1 (fort probable), soit ce M2 fait moins bien que le M1… volontairement pour bien segmenter… Ouais, enfin bref, dans les 2 cas, en réalité, on serait pris pour de gros jambons… Apple quoi en même temps…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *