C’est désormais une tradition. Alors que nous étions tranquilles durant les vacances d’été, Samsung a décidé de choisir ce créneau pour présenter ses nouveaux smartphones pliants (et quelques autres produits de son écosystème).
En 2022, les nouvelles stars sont donc les Galaxy Z Fold4 et Galaxy Z Flip4. Sur le papier ce nouveau cru ne révolutionne pas le genre mais fait des smartphones pliants des produits plus matures. Samsung maîtrise sa recette, il la peaufine donc par petites touches pour rester leader de ce marché (pour le moment de niche) qui attire de plus en plus d’acteurs.
Après une première prise en main en avant-première, nous avons eu la chance de tester les Z Fold4 et Z Flip4 avant leur commercialisation. On ouvre le premier volet de cette nouvelle saga avec le Galaxy Z Flip4, le smartphone pliant de Samsung au format clapet.
Prix et disponibilité du Galaxy Z Flip4
Le Galaxy Z Flip4 est d’ores et déjà disponible en précommande au prix de 1 109 euros, en version 8/128 Go soit une hausse d’environ 50 euros par rapport au modèle précédent. La version 8/256 Go est disponible à 1 169 euros. Comptez 1 289 euros pour le modèle 8/512 Go.
Le Galaxy Z Flip4 se décline en quatre coloris Lavande, Graphite, Or rose (notre modèle de test) et Bleu. Sur son site officiel, Samsung propose les Bespoke Edition, des versions personnalisables à souhait permettant de créer jusqu’à 75 combinaisons de couleurs. Ajoutez 100 euros à la facture pour cette touche d’originalité.
Pour le lancement du Galaxy Z Flip4, la marque propose un bonus de reprise de 150 euros sur votre ancien smartphone. Un petit coup de pouce bienvenu en ces temps de crise.
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SamsungRendez-vous en terrain connu
À première vue, le Galaxy Z Flip4 est le portrait craché de son prédécesseur. Samsung conserve le format poudrier qui en fait davantage un accessoire de mode qu’un vrai produit high-tech.
Samsung conserve peu ou proue les mêmes dimensions que celles du Z Flip3, le même aspect bicolore, les mêmes optiques photo (un poil plus protubérantes), la même disposition des touches. Bref, pas de quoi se pavaner.
En y regardant de plus près, on s’aperçoit que le Z Flip4 a quelque chose de différent. Ses lignes, d’abord, sont moins arrondies. Rassurez-vous, cela n’enlève rien à son élégance naturelle.
Le Z Flip4 fait aussi une petite cure de minceur. Son châssis est moins massif, ses arêtes moins épaisses, son optique flash plus petite. Surtout, Samsung a inversé les finitions : la charnière est couverte d’un revêtement métallisé alors que le dos et l’avant (quand le téléphone est plié) sont vêtus d’une robe mate.
En main, rien ne change vraiment. Il est toujours aussi agréable d’ouvrir et fermer le téléphone à l’envie. On notera au passage que l’aimant permettant de joindre les deux extrémités est beaucoup plus puissant que celui du Flip3. Encore un détail.
Au bout du compte, ces petits ajustements confèrent au Z Flip4 une esthétique plus raffinée. Samsung n’a pas bouleversé sa recette mais l’a peaufinée. Le Galaxy Z Flip3 était déjà très élégant. Le Z Flip4 l’est encore plus.
Double écran (enfin presque)
On prend les mêmes et on recommence. Tant qu’à se reposer sur ses acquis, autant appliquer cette philosophie sur une majorité de critères. À l’instar du design, les écrans (car il y en a toujours deux) du Galaxy Z Flip4 sont en tous points identiques à ceux du Galaxy Z Flip3. Et on ne s’en plaindra pas.
On retrouve donc une dalle AMOLED flexible de 6,7’’ au ratio 21:9 avec un taux de rafraîchissement adaptatif de 120 Hz et une définition Full HD (2640 x 1080 pixels). Pas de surprise sur la calibration de la dalle, Samsung maîtrise toujours aussi bien le sujet. C’est en tout cas ce que révèlent les résultats de notre labo 01Lab.
En quelques chiffes, la luminosité moyenne atteint 894 cd/m2 avec un pic lumineux en HDR à 1 266 cd/m2, le Delta E 2000 s’établit à 4,32 en mode vif et 3,49 en mode naturel (à privilégier donc) et les contrastes sont infinis.
L’écran intérieur du Galaxy Z Flip4 figure donc toujours parmi les plus réussis du marché. Agréable au quotidien, il saura aussi séduire les amateurs de réseaux sociaux (le défilement à 120 Hz sur un format vertical comme celui-ci est un régal) ainsi que les utilisateurs aux exigences élevées en matière de multimédia. RAS.
Quid de l’écran externe ?
Comme son prédécesseur, le Galaxy Z Flip4 arbore un second écran en façade lorsqu’il est replié. Samsung promettait déjà l’année dernière que ce petit écran servait d’interface pour accéder rapidement à quelques informations contextuelles et agir en conséquence.
Le Z Flip4 hérite du même écran de 1,9 pouce que l’on pourrait comparer à celui d’une montre connectée. Malheureusement, le coréen n’a pas profité de l’année écoulée pour améliorer les fonctionnalités de ce petit écran.
Ainsi, en dehors du contrôle de la musique sur Spotify et de la possibilité de répondre aux messages par des phrases prédéfinies ou des emojis, il n’y a pas grand chose à se mettre sous le pouce. L’écran externe sert donc surtout d’interface pour prendre connaissance des notifications. Pour ajouter un rendez-vous au calendrier, changer de playlist ou effectuer n’importe quelle autre action, il faut déplier le téléphone.
Rien n’a donc changé par rapport au modèle précédent si ce n’est l’intégration d’un verre de protection Gorilla Victus de Corning. On se consolera avec la fonction d’écran retour lorsque l’on se photographie ou se filme avec les capteurs principaux.
House of the (Snap)Dragon
Avec leurs modèles les plus récents, les constructeurs sont toujours confrontés à un choix cornélien : fournir la dernière puce en date pour offrir un maximum de puissance (au risque de devoir gérer des problèmes de chauffe) ou opter pour une puce de l’année précédente, un peu moins performante, que les ingénieurs ont eu le temps de dompter.
Dans le premier cas, le risque est de voir les performances bridées afin de maintenir une température acceptable sous le capot (ce que l’on appelle “throttling” dans le jargon), dans le second le public risque de crier au scandale (« un smartphone à 1000 euros qui n’a pas la dernière puce, comment osent-ils ? »).
Samsung a donc opté pour le Menu 1 incluant une puce Snapdragon 8+ Gen 1 de dernière génération et 8 Go de RAM. Comme on pouvait s’en douter (les autres constructeurs n’ont pas réussi à faire mieux sur des modèles plus épais), le Galaxy Z Flip4 chauffe beaucoup. Trop.
Si théoriquement la puce permet de jouir d’une puissance phénoménale (score de 1 million sur AnTutu), la montée en température engendre une baisse des performances. Dans certains cas (en jeu par exemple), cette perte de puissance peut atteindre 50%. Autant dire qu’il n’y avait pas besoin de s’équiper de la plus grosse pour un résultat si décevant.
Ne vous méprenez pas, les performances délivrées par le Galaxy Z Flip4 conviendront à tout le monde. Que vous l’utilisiez pour les réseaux sociaux, le travail, la photographie, la vidéo ou le jeu, le petit pliant de Samsung répond toujours présent. Retenez juste que parfois (particulièrement en jeu ou durant de longues sessions de photo/vidéo), il a tendance à réchauffer les mains. Pratique en hiver.
Autonomie (un peu) améliorée
L’autonomie figurait jusqu’à maintenant comme l’un des plus gros freins à l’achat des Z Flip. Avec cette nouvelle génération, Samsung promet d’avoir entendu les critiques et travaillé sur ce point. D’abord en intégrant une batterie plus grande (3 700 mAh contre 3 300 mAh pour le Z Flip3), ensuite en optant pour une puce supposée moins énergivore.
D’après nos tests en laboratoire (01Lab), le Galaxy Z Flip4 se montre en effet plus endurant que son prédécesseur (pas très difficile direz-vous, à raison). Sur notre test polyvalent, nous avons relevé 12h26 d’autonomie soit un peu mieux que les Pixel 6 Pro, Galaxy S22 ou Xiaomi 12 Pro.
Néanmoins, cette légère amélioration ne permet pas de hisser le Z Flip4 parmi les références du marché. Ces résultats le positionnent toujours parmi les smartphones les moins endurants, bien en dessous de la moyenne générale de 14h d’autonomie polyvalente.
Pour peu que vous aimiez regarder des vidéos sur votre smartphone, cette autonomie peut fondre comme neige au soleil. Avec 8 heures relevée sur notre protocole de test en streaming vidéo, le Z Flip4 se classe parmi les pires élèves, le plus mauvais enregistrant une autonomie de 7h10 pour cette usage.
Tablez donc sur une recharge quotidienne à moins que vous n’usiez et abusiez des modes d’économie d’énergie, auquel cas vous pouvez espérer tenir jusqu’au lendemain matin 10h. Et encore…
On aurait pu se consoler avec une technologie de charge très rapide. Mais Samsung n’a jamais vraiment brillé dans ce domaine. Si le Z Flip4 est désormais compatible avec une charge de 25W (contre 15W pour le Z Flip3), il lui faut tout de même 1h25 (avec un chargeur optionnel de 45W) pour recharger intégralement sa batterie. Comptez 30 minutes pour atteindre 50% et 55 minutes pour 80%. On a vu beaucoup mieux.
Quoi d’autre derrière la pliure ?
Fidèle à sa nouvelle stratégie Samsung ne fournit plus de chargeur dans la boîte.
La partie logicielle change très peu. Samsung s’est surtout concentré sur son écosystème en permettant aux différents appareils de communiquer plus facilement entre eux. Quelques petites options de personnalisation ont été ajoutées (fonds d’écrans et widgets de l’écran extérieur) mais rien qui ne bouleverse l’expérience quotidienne. On regrette aussi l’absence de fonctionnalités exclusives au format pliant.
Les optiques photo ne changent quasiment pas. À l’exception de photosites plus grands sur le capteur principal (1,8 µm ici contre 1,4 µm pour le Z Flip3), la configuration ne bouge pas d’un iota. On retrouve donc un duo grand-angle / ultra grand-angle avec capteurs de 12 Mpxl associés à de nouveaux algorithmes de traitement. À l’avant le capteur frontal ne change pas non plus.
Les petits ajustements améliorent très légèrement les clichés par rapport à la génération précédente, notamment de nuit. En vidéo, la stabilisation optique est efficace. L’ensemble se révèle convaincant pour un smartphone dont l’objectif premier n’est pas de révolutionner la photographie. Reste que pour un modèle à plus de 1 000 euros, on aurait aimé l’intégration d’un téléobjectif même si les algorithmes font ici un excellent travail. Pour contourner ces contraintes d’espace, il faudra attendre encore quelques avancées en matière de miniaturisation des composants.
Notre avis sur le Galaxy Z Flip4
Avec le Galaxy Z Flip4, Samsung ne révolutionne pas le genre. Le constructeur améliore par petites touches le Z Flip3, modèle qui marquait un vrai tournant dans la courte histoire des smartphones pliants.
Samsung reprend ici les bons ingrédients du modèle de 2021 et corrige la plupart de ses faiblesses. L’amélioration de l’autonomie figure sans doute parmi les avancées les plus importantes puisque qu’elle était le principal point de friction avant l’acte d’achat.
Malgré ses points forts, le Galaxy Z Flip4 est positionné à un tarif trop élevé. Samsung le facture 50 euros de plus que la génération précédente à sa sortie. Pourtant, les améliorations techniques sont minces et l’intégration de la puce de dernière génération fait plus de mal que de bien notamment en matière de gestion thermique. Ajoutons à cela un appareil photo quasiment inchangé, une charge toujours trop lente et aucun ajout logiciel rendant le format pliant incontournable.
Le Galaxy Z Flip4 est sans aucun doute le smartphone le plus fashion, le plus original et le plus élégant du marché à l’heure actuel. Mais c’est tout. Un smartphone « so fashion » vendu à prix d’or.
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Galaxy Z Flip4
1 109€
On aime
- Format toujours aussi séduisant
- Ecran magnifique
- Excellentes performances brutes
- L'autonomie s'améliore
- Interface soignée
On aime moins
- Peu d'évolutions par rapport à la génération précédente
- Pas de chargeur fourni et charge lente
- Surchauffe et bridage des performances
- Appareil photo perfectible
- Prix trop élevé
C’est très beau ce model
Il chauffe trop.
C’EST flippant.
Aucune info trouvée concernant un hypothétique amélioration (ou non) de la charnière et pliure de l’écran.
J’ai le Z Flip 3 et au bout de 7 mois, j’ai déjà eu à le renvoyer en SAV à cause de la protection d’écran (montée d’origine et qu’on ne doit pas retirer) qui se décollait au niveau de la pliure. Cela commençait même à faire venir l’écran avec…
Samsung et son SAV ont bataillé pour refuser la prise en garantie prétextant un usage non conforme de l’appareil. L’affaire a duré 4 mois, j’ai finalement réussi à avoir gain de cause.
Je déconseille donc ce genre de smartphone, plutôt gadget et pas au point (je ne suis pas le seul à le penser, trop de retours négatifs de la part des utilisateurs sur le forum officiel Samsung – où on se fait souvent modérer dès qu’on soumet un avis négatif – qui sont dans le même cas que moi).