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Test Sony Alpha 7S III : l’excellence en photo et en vidéo

Avec un nouveau capteur, un processeur d’image puissant et une ergonomie repensée, le Sony Alpha 7S III est-il aussi séduisant que son illustre prédécesseur ? Pour le savoir, lisez notre test !

L’Alpha 7S III de Sony succède fort logiquement à l’Alpha 7S II. Celui-ci a pris sa retraite après plus de cinq années de commercialisation. Il faut dire que la famille Alpha 7S n’est pas véritablement comme les autres. Au lieu d’opter pour une définition de plus en plus importante, le japonais mise sur un capteur plein format utilisé à 12 Mpxl. D’après Sony, cette limitation — qui n’en n’est pas vraiment une — permet de maintenir une qualité d’image inégalée en photo comme en vidéo. Vraiment ? Rien ne vaut un test de quelques semaines afin de vérifier tout cela !

Prix et disponibilité du Sony A7SIII

L’Alpha 7S III est disponible au prix de 4199 euros à la Fnac (boîtier seul). Pour ce test, nous avons utilisé deux objectifs : le Sony FE 35 mm f/1,8 (référence SEL35F18F, 699 euros) et le Sony Vario-Tessar T* FE 24-70 mm f/4 conçu par Zeiss. Tous deux conviennent à l’usage photo et vidéo, le second s’avérant toutefois plus polyvalent pour la captation de séquences animées.

Voir le Sony A7S III à la Fnac

Sony Alpha 7S III
© Presse-Citron

Design et ergonomie du Sony Alpha 7SIII : une réussite

Dire que l’A7S III fait dans l’originalité en matière de design serait très exagéré… voire faux ! Son châssis, constitué de métal parfaitement usiné, fait aussi appel à quelques éléments réalisés en un polycarbonate noir de très bonne qualité. On apprécie le grip suffisamment proéminent afin d’assurer une bonne prise en main. Il est complété par un repose-pouce efficace, recouvert comme le gris d’une matière antidérapante de bonne qualité. Ainsi équipé, le 7 S III est parfaitement manipulable d’une main malgré un poids conséquent lorsqu’il est équipé d’une optique.

Destiné aux photographes avancés, le 7 S III dispose d’un nombre important de commandes mécaniques. Outre les traditionnelles touches, on trouve en vrac des molettes, des roues cliquables et des boutons-poussoirs. L’ensemble est très clairement étiqueté de façon à rendre l’utilisation aisée une fois le boîtier un tant soit peu maîtrisé.

Sony Alpha 7S III
© Presse-Citron

Au lieu d’être franchement logé dans le coin supérieur gauche, le viseur électronique se trouve largement déporté sur la droite. Cela oblige les gauchers comme les droitiers à s’écraser le nez sur la face arrière. Il serait toutefois dommage de s’en passer sous un prétexte aussi futile que l’aplatissement du nez. Car Sony met ici les petits plats dans les grands en le dotant d’un micro-écran OLED affiche 9,4 millions de points (soit 3,13 millions de pixels). De quoi assurer une visée aussi précise qu’avec un viseur optique traditionnel. Il est bien entendu accompagné de l’indispensable réglage de dioptrie et du très pratique détecteur de proximité qui le désactive lorsqu’il n’est pas utilisé.

Les allergiques à la visée oculaire (il y en a) utiliseront l’écran LCD arrière de 3’’. Sony a eu l’excellente idée de le monter sur une rotule. Elle s’avère pratique si l’on désire cadrer l’image au ras du sol ou bras en l’air sans avoir nécessairement besoin de se péter les vertèbres. Les amateurs d’égoportraits pourront même le faire pivoter à 180° afin qu’il soit tourné vers l’avant. Mieux encore : l’écran est non seulement tactile, mais la nouvelle version de l’interface d’utilisation exploite entièrement la manipulation au doigt !

Cette interface entièrement revue n’est pas du luxe tant celle utilisée jusqu’ici était brouillonne, illogique et peu intuitive. Désormais, les menus du boîtier bénéficient d’une structure bien plus logique. Ils permettent enfin de trouver rapidement les paramètres sur lesquels on souhaite agir, la navigation pouvant s’effectuer à l’aide des touches mécaniques ou de l’écran tactile.

A-t-on une chance de voir apparaître cette nouvelle interface sur les derniers boîtiers ? On en rêve pour l’alpha 7C, boîtier compact au positionnement moins professionnel dont les menus de paramétrage confus nous avaient déçus ? Non, malheureusement. Sony justifie cette absence de mise à jour par le manque de puissance des processeurs de génération précédente qui empêcherait de la prendre en charge. Et accessoirement un coût de développement bien trop important, le constructeur préférant se concentrer sur le développement de nouveaux modèles. Dont acte.

Un ensemble de connecteurs pour le moins complet prend place sur les flancs. Sur le flanc droit, deux emplacements pour cartes mémoire assurent un stockage efficace. Ils acceptent les traditionnelles cartes SD XC, mais aussi les très performantes CF Express. Celles-ci devaient en théorie remplacer les formats existants, et surtout l’antédiluvien Compact Flash. Cette promesse a du mal à se concrétiser : le format SD n’a pas l’air de vouloir prendre sa retraite et les cartes CF Express sont peu répandues et chères.

Le flanc gauche abrite quant à lui un port HDMI pleine taille, une entrée micro ainsi qu’une sortie casque. Un port USB-C accompagné d’un connecteur micro-USB « multi » permettant l’utilisation de câbles et d’accessoires Sony.

Excellente qualité d’image

L’Alpha 7S III est construit autour d’un capteur 12 Mpxl plein format 35 mm. Quoi ? Seulement 12 Mpxl alors qu’un smartphone à 200 euros propose 50 Mpxl ? Oui, et c’est une bonne chose. En choisissant un capteur de très grande taille (35,6 x 23,8 mm) de « seulement » 12 Mpxl, Sony privilégie la taille des photosites. Moins nombreux et donc plus gros, ils peuvent recevoir avec plus de précision les photons relayés par l’objectif.

Sony Alpha 7S III
© Presse-Citron

SPOILER ALERT : Si vous êtes allergiques à la technique, alors ne lisez surtout pas les trois prochains paragraphes. Mais si vous êtes curieux, alors n’hésitez pas ! Promis : on ne va pas vous noyer dans le jargon et rester compréhensible par un amateur !

Cet imageur spécifiquement concocté pour l’Alpha 7S III bénéficie d’un ensemble de nouvelles technologies prometteuses. Sans trop rentrer dans les détails techniques, on précisera que la vitesse de lecture de l’image captée est deux fois plus rapide que sur l’Alpha 7S II. Il progresse aussi dans la captation d’images à plage dynamique étendue (scène où les zones sombres et très éclairées sont présentes) et dans la reproduction des couleurs grâce à des filtres plus performants. L’autofocus dont il est équipé a lui aussi été revu afin d’autoriser une mise au point plus précise et plus rapide.

De plus, ce capteur est de type « rétro-éclairé ». Il est donc bien plus à l’aise avec les scènes sombres qu’un capteur traditionnel. Résultat : la photo produite en faible luminosité présente un bruit numérique moindre. Cela évite au processeur d’images d’appliquer une palanquée d’algorithmes afin de le faire disparaitre, ce qui est toujours préjudiciable au piqué final. Le tout sans perte de détails par rapport à un capteur entassant les mégapixels. Ajoutons enfin qu’il bénéficie d’une stabilisation mécanique, que l’on complétera au besoin par l’activation de la stabilisation électronique.

Sony Alpha 7S III
© Presse-Citron

Bien sûr, le processeur d’image numérique joue un rôle essentiel dans la création d’une photographie. Ça tombe bien : sur le Sony Alpha 7S III il offre une vitesse de traitement de signal jusqu’à huit fois supérieure à ce que proposait le modèle précédent, déjà très performant.

Très bien, mais cela donne quoi en utilisation réelle ? En trois mots comme en mille : que du bon ! L’autofocus, élément fondamental sur un appareil photo, est ici tellement précis qu’il fait presque peur (OK, on exagère un peu).

Sony Alpha 7S III
© Presse-Citron

Le couple capteur + processeur d’images fait un boulot d’une incroyable précision. L’IA embarquée peut faire automatiquement la mise au point sur le visage ou les yeux du sujet (tant en photo qu’en vidéo) et en assurer le suivi. Mieux encore : il est possible de privilégier un œil plutôt que l’autre, ce que les portraitistes apprécieront. En mode photo, on pourra aussi choisir d’effectuer la mise au point sur les yeux d’un animal.

On l’a évoqué un peu plus haut, le processeur BIONZ XR bénéficie d’une vitesse de traitement jusqu’à huit fois plus grande que le modèle précédent. Cela permet au 7 S III d’autoriser la captation vidéo en 4K 120 im/s maxi ou 240 im/s en Full HD. De quoi créer entre autres des ralentis d’excellente qualité ou d’assurer la production de séquences fluides. Le débit numérique linéaire peut monter à 600 Mbit/s en 60 im/s. On peut ainsi capter des séquences vidéo à la fois fluides et détaillées sans effet de pixelisation dû à une compression trop élevée.

Voir le Sony A7S III à la Fnac

Notre avis après le test du Sony A7SIII

Qu’il s’agisse de produire des images fixes ou animées, l’Alpha 7S III fait un boulot d’excellente qualité. Il conviendra aux experts aisés (4200 euros, quand même) comme aux pros de la photo ou de la vidéo. On apprécie son ergonomie très réussie, un viseur d’excellente qualité, un autofocus affuté comme une lame de rasoir ainsi qu’une connectique très fournie. Cerise sur le boîtier, l’Alpha 7S III bénéficie d’une interface entièrement repensée et pilotable au doigt. De quoi rendre verts de jalousie les précédents boîtiers du constructeur qui n’en bénéficient pas…

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Sony Alpha 7S III

4200 €
9.4

Caractéristiques

9.5/10

Qualité de construction

9.5/10

Prise en main & ergonomie

9.5/10

Qualité Photo et vidéo

9.5/10

Rapport qualité/prix

9.0/10

On aime

  • Qualité photo / vidéo
  • Réactivité de l'autofocus
  • Qualité du viseur électronique
  • Ecran articulé
  • Système de menus enfin dépoussiéré !

On aime moins

  • Carte CF Express peu courante
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