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Banquiers suisses, ils finissent par réussir dans les WC publics

La recette a de quoi conquérir le monde entier. C’est d’ailleurs l’objectif de ces deux associés qui ont quitté la banque UBS pour lancer une startup de toilettes publiques.

Il y a du business partout. Pas seulement sur Internet ni dans des secteurs porteurs comme celui de la banque. Installé en Thaïlande, deux anciens banquiers suisses l’ont compris et ont choisi de se lancer dans une aventure entrepreneuriale de grande ampleur avec Mister Loo. Leur marché : les toilettes publiques. Leur cible : l’Asie, puis le monde entier.

Les investisseurs répondent à l’appel, après une longue phase de seed de 7 ans. La recette est toute trouvée et déjà une manière simple de se présenter à la table des investisseurs sans avoir peur de ne pas être pris sérieusement : “nous lançons le Starbucks des toilettes” disaient Dominik Schuler et Andreas Wanner, anciens de la banque UBS. Ils ont déjà reçu 5 millions de dollars de la part de Silverhorn Investment Advisors, un fond d’investissement basé à Hong Kong. “Les préparatifs d’une Série B sont déjà en cours” rapporte Nikkei Asia.

Les sites Mister Loo, comprenez leurs toilettes, passeront de 20 à plus de 1100 ces prochaines années ajoutait Nikkei Asia. Le plan vise l’Asie émergente, et débute avec 60 sites au Vietnam, en Thaïlande et en Indonésie. Déjà 600 000 utilisateurs par mois sont recensés grâce à une présence dans certains centres commerciaux populaires. Les toilettes de la startup Mister Loo misent sur un prix de 10 bahts (0,27 €) en Thaïlande, le prix pour un espace nettoyé après chaque passage, le Wifi, et un parcours totalement sans contact.

Pourquoi leurs toilettes valent des millions ?

Le plus gros de la différenciation entre les toilettes de Mister Loo et des toilettes traditionnelles tient dans l’accent sur la santé et de la télémédecine. Les espaces seront équipés de plusieurs équipements pour pouvoir rester informé de ses conditions physiques. Des simples balances avec mesure de la masse graisseuse à l’analyse en direct des urines et de selles grâce à des capteurs présents dans les toilettes. Il sera aussi possible de suivre son taux d’oxygène dans le sang et sa pression artérielle.

Les toilettes 2.0 doivent aussi pouvoir devenir des sites utiles pour obtenir des ordonnances et des documents utiles aux médecins ou aux hôpitaux. Dominik Schuler parlait alors de “fournir des données de santé de qualité hospitalière” et de renommer d’ailleurs l’entreprise en Doctor Loo pour se placer sur la branche santé et sortir de l’aspect genré de “Mister Loo”. Les premières toilettes entièrement équipées avec le matériel seront disponibles au premier trimestre de l’année prochaine confirmaient ses associés au quotidien économique.

L’Asie, comme le rappelait la startup dans un communiqué, recense plus de 2,2 milliards de personnes appartenant à la classe moyenne. Soit pas moins de 55 % des 4 milliards de personnes appartenant à cette classe à travers le monde. De quoi comprendre l’intérêt de proposer ici avant de le faire ailleurs des toilettes payantes. “Cela répondra à l’un des besoins humains quotidiens les plus élémentaires qui manque à des millions de personnes”, disait Andreas Wanner, qui espère à terme devenir un vrai centre de e-santé pour se lancer sur d’autres continents.

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