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CES 2019 : cet objet primé qui ne doit pas être montré

Au CES, tous les objets connectés sont les bienvenus. Certains peuvent même remporter des trophées, mais ils n’auront pourtant pas les honneurs du podium…

Dans la famille des objets connectés (et tendance), je voudrais… les sex-toys. Les nouvelles générations de ces objets de plaisir ayant émergé avec l’avènement du digital n’émeuvent ni ne choquent plus grand monde. Ils sont généralement esthétiques et ludiques, loin des clichés un peu glauques qui étaient auparavant associés à cet univers.

Mais ils semblent encore déranger quelques bonnes âmes, notamment dans la pudibonde Amérique. Alors que les stands sur cette thématique fleurissent au CES sans visiblement poser de problème, il n’en va pas de même quand l’un de ces sex-toys a la très mauvaise idée de plaire au jury indépendant qui attribue des prix tout au long du salon.

C’est ce qui vient d’arriver à la société Lora DiCarlo, qui avait prévu de présenter son premier produit au CES cette semaine en même temps que son trophée pour avoir remporté l’un des prix de l’innovation. Mauvaise pioche :  les organisateurs du CES ont révoqué le prix et la capacité de l’entreprise à exposer au salon, car selon l’organisateur, son produit ne serait pas conforme aux règles. La Consumer Technology Association (CTA), organisme qui gère le CES et l’académie qui décerne les trophées, appuie sa décision sur une règle disant que les produits “immoraux, obscènes, indécents, profanes ou non conformes à l’image du CTA seront disqualifiés”. Il a ensuite fait marche arrière au motif que le produit n’entrait tout simplement pas dans la catégorie des robots et des drones, dans laquelle il avait concouru (faute d’en trouver une autre un peu mieux adaptée, probablement).

Entre pudibonderie et sexisme

Cette décision est d’autant plus étonnante que les jouets sexuels et les technologies autour de l’érotisme sont régulièrement présents au CES. La société OhMiBod a par exemple exposé pendant des années, et le producteur de films Naughty America a même été en mesure de montrer des démos privées de réalité virtuelle sur cette thématique. D’autre part, la CTA prétend œuvrer pour l’inclusion puisqu’elle vient d’ouvrir un fonds de 10 millions de dollars dédié aux “femmes, aux personnes de couleur et autres jeunes entreprises et entrepreneurs sous-représentés”. Or, selon nos confrères de The Verge, l’entreprise Lora DiCarlo est une startup fondée et presque exclusivement dirigée par des femmes.

Il semblerait d’ailleurs que ces dernières aient très mal vécu cette exclusion. Dans une lettre ouverte intitulée “Pourquoi les préjugés sexistes au CES écrasent l’innovation”, Lora Haddock, CEO de Lora DiCarlo, dénonce ce qu’elle estime être un biais lié au genre : “Au CES ce sont les administrateurs qui décident de ce qui est innovateur, et non les experts, et il semble que les femmes y participent rarement.”

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