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Facebook renonce à lire dans vos pensées

Ce projet, très ambitieux, s’est avéré bien plus complexe que l’entreprise ne l’imaginait.

Au printemps 2017, Mark Zuckerberg avait surpris le public lors d’une conférence. Il avait annoncé le lancement du développement d’une nouvelle technologie qui pourrait permettre d’écrire directement depuis son cerveau. Les équipes de son « Building 8 », un espace dédié à l’innovation, ont donc planché sur la création d’un casque ou d’un bandeau qui serait en capacité d’envoyer des messages texte par la pensée, en tapant 100 mots par minute.

Facebook pourrait ouvrir l’accès à ses recherches pour aider les scientifiques

Les applications d’une telle idée sont nombreuses et notamment pour la réalité virtuelle en créant une nouvelle interface main libres adaptée à de nombreuses situations. Quatre ans plus tard, un billet de blog est venu doucher les espoirs de voir le projet aboutir. Facebook décide de mettre cette initiative de côté en précisant que la lecture du cerveau et des pensées dans un produit grand public reste délicate à obtenir.

À la place, le géant de la Tech préfère se concentrer sur un contrôleur expérimental de poignet adapté à la VR. Ce dernier est capable de lire signaux musculaires du bras « à un niveau remarquablement détaillé ». Cet outil pourrait se révéler particulièrement utile pour accompagner les initiatives de l’entreprise sur la réalité virtuelle.

Cette annonce sonne aussi comme une bonne nouvelle pour tous ceux qui craignaient de voir le géant du web mettre la main sur une technologie permettant de connaître les pensées des gens. Comme le rapporte le MIT Technology Review, certains pays s’inquiètent même de cette perspective à l’image du Chili qui envisage de faire voter une loi pour protéger les données du cerveau et de les rendre hors de portée des grandes entreprises technologiques.

Ce recul n’est pas vraiment une surprise pour les spécialistes de ce domaine à l’image de Marc Slutzky, un chercheur de l’Université Northwestern. Cité par nos confrères, il explique : « Je ne peux pas dire que je suis surpris, parce qu’ils avaient laissé entendre qu’ils envisageaient un délai court et qu’ils allaient réévaluer les choses. Pour parler en connaissance de cause, l’objectif de décoder la pensée est un défi de taille. Nous sommes encore loin d’une solution pratique et complète. »

Pour autant les choses avancent et Facebook songe à ouvrir le logiciel et les prototypes qu’elle a développé pour permettre à d’autres scientifiques de bénéficier de ces travaux.

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Par : Facebook, Inc.
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