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Quand les tendances Spotify permettent d’anticiper les cours de la Bourse

La nature des morceaux écoutés serait un moyen efficace de prédire les décisions des investisseurs.

La théorie économique soutient que les consommateurs agissent de manière rationnelle et font des choix éclairés de manière à atteindre des objectifs. Pourtant, force est de constater que de nombreuses décisions n’obéissent pas toujours à la logique et les humains font régulièrement voler en éclat le calcul coûts/avantages cher aux économistes.

Pour autant, la recherche tente toujours d’anticiper au mieux les choix des acteurs économiques et c’est d’autant plus le cas en matière boursière. Dans un article publié par The Conversation, Alex Edmans, Adrian Fernandez-Perez, Alexandre Garel, et Ivan Indriawan, rendent compte de leur étude qui sort de l’ordinaire.

58 000 chansons ont été passées au crible

Ils ont en effet décidé décidé de s’appuyer sur les choix musicaux des utilisateurs de Spotify pour tenter de mesurer l’humeur de ces derniers et de voir s’il existait un lien avec l’évolution des cours de la Bourse.

Pour cela, ils ont utilisé des techniques de Big Data en identifiant un échantillon de 58 000 chansons qui ont été streamées plus de 500 millions de fois entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2020. De même, le top 200 de la plateforme de streaming été mis à contribution. Ces morceaux étaient ensuite classés selon leur degré de positivité (joie et euphorie) ou négativité (tristesse, énervement, colère).

Un biais possible de cette technique a toutefois été signalé. Il est ainsi possible qu’une personne écoute une musique positive pour échapper à un sentiment de tristesse. Selon eux, c’est rarement le cas et la positivité moyenne de la musique est plus forte les jours ensoleillés et lorsque les restrictions liées à la pandémie sont réduites.

Fort de ce dispositif, les auteurs ont pu constater qu’une amélioration du sentiment des investisseurs est reliée à un rendement boursier positif. Cette hausse dictée par une logique financière. Dès la semaine suivante, on assiste alors à « une chute d’une magnitude similaire, ce qui suggère bien que la réaction boursière initiale était induite par des émotions et non par des changements des fondamentaux », expliquent-ils.

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Par : Opera
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