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Sauver RIM, y a-t-il une application pour ça ?

Action en baisse, retard dans le lancement de son nouveau système d‘exploitation, suppression de postes… Autant de signes inquiétants qui laissent présager un avenir funeste pour la société canadienne, productrice du BlackBerry.

Action en baisse, retard dans le lancement de son nouveau système d‘exploitation, suppression de postes… Autant de signes inquiétants qui laissent présager un avenir funeste pour la société canadienne, productrice du BlackBerry.

Fondée en 1984, RIM doit son succès mondial principalement à la commercialisation du BlackBerry qui lui vaudra le titre de quatrième fabricant mondial de téléphones cellulaires début 2010.

Pourtant depuis 2011 la société s’enfonce dans des difficultés dont elle n’arrive plus à sortir, jusqu’à annoncer il y a quelques jours la suppression de plus de 5000 postes soit presque un tiers de ses effectifs (16500 employés). On peut dès lors s’interroger sur les raisons d’une telle chute. Si les dirigeants restent plutôt silencieux sur ce sujet, les réactions des utilisateurs, elles, n’ont pas tardé, pointant unanimement le manque d’applications du BlackBerry App World.

A contre-courant de ses concurrents la marque a donné à ses produits une image résolument tournée vers le business, le professionnalisme jusqu’à en oublier parfois les autres besoins des « utilisateurs ». En effet à une époque où l’on attend de son téléphone qu’il combine entre autres GPS, console de jeu et ordinateur, BlackBerry ne semble plus pouvoir faire face.

Pas assez d’applications et une tablette qui déçoit

L’ App World existe pourtant bel et bien mais il compte moins de 100 000 applications alors que ses concurrents dépassent largement les 600 000 (même Windows Phone a franchi le cap des 100 000 apps récemment).

Cette lacune a également touché la commercialisation de la première tablette de la marque. Reçue de façon mitigée par la critique, même si chez Presse-citron on adore, la PlayBook, aux caractéristiques techniques remarquables, aurait pu permettre à la compagnie de renouer avec le  succès, mais le manque d’applications a joué en sa défaveur, limitant les ventes et poussant la compagnie à casser ses prix voire même à stopper la production du modèle 16 Go, jugé non rentable.

Malgré un début d’ouverture en février 2012 avec le lancement d’un nouvel OS permettant de faire fonctionner des applications Android, celles-ci restaient uniquement téléchargeables dans l’App World de BlackBerry sans accès à l’Android Market.

Alors que RIM vient d’annoncer une perte historique de 518 518 millions de dollars au cours de son premier trimestre fiscal 2012, et une baisse de 43% de son chiffre d’affaire sur une année, conduisant à repousser la sortie de BlackBerry 10 à 2013, il semblerait que dorénavant la survie de la compagnie semble dépendre de l’extérieur, plus précisément de ses principaux concurrents. Des rumeurs indiquent que Microsoft ou même Google auraient manifesté leur intérêt pour le rachat du fabricant canadien.

Les prochains mois seront certainement décisifs pour l’avenir de BlackBerry…

 

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5 commentaires
5 commentaires
  1. Je crois que c’est dans ce genre d’analyse que RIM s’est trompé. Chercher à avoir 500 000 applications ne sert à rien, et pour moi le nombre d’application est le résultat de téléphone qui se vendent.
    C’est pourtant pas compliqué ! Avec les bases qu’à déjà BB, faire des téléphones plus fin, avec plus de batterie, un OS plus stable et des prix compétitifs.
    Quant on voit le 9900 qui ne tiens même pas une journée, on comprend facilement l’échec de RIM. Un pro peut accepter de ne pas avoir bcp d’applications mais pas qu’il n’est pas de batterie pour une journée ! Sans compter que le prix, l’OS et à la limite le design ne sont pas trop à son avantage. Bref l’OS c’est bien mais le hardware ça compte aussi.

  2. Franchement je deteste l’ergonomie des bby (on en gere environ 150 au boulot, et bientot une centaine de plus), mais si onbregarde les outils de gestion de la concurrence, a part le petit outil d’apple, c’est le desert total.
    Tout ce qui fait la valeur du bby en entreprise, c’est le serveur BES, on peut tout gerer, meme a distance.
    Si android veut cartonner en entreprise, va faloir redresser les manches !

  3. Corriger 518 518 millions (ce qui ferait un ordre de grandeur de l’endettement qu’un pays développé…)

    C’est bien 518 millions de pertes (ce qui est bien suffisant)

  4. RIM s’est fait enterrer le jour où Apple a sorti l’iPhone. Ils devraient se réinventer, faire un reboot en repartant de zéro avec quelques mini équipes, façon stratup.

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