DJI occupe à l’heure actuelle une place de choix sur le marché du drone grand public. Et si plusieurs concurrents ont tenté de lui voler la vedette ces dernières années, la marque aux trois lettres règne d’une main de fer sur le secteur. Un succès qu’elle doit à la qualité de ses produits, bien sûr, mais aussi à leur pluralité.
Peu importe en effet vos besoins ou vos exigences, il y a forcément un drone fait pour vous dans le catalogue du constructeur.
Et la question que vous vous posez sans doute, c’est de savoir où exactement se positionne le DJI Mini 3 Pro. Réponse dans ce test.
Prix et disponibilité du DJI Mini 3 Pro
Le DJI Mini 3 Pro est disponible à la vente chez DJI et tous les revendeurs habituels. Plusieurs packs sont proposés, avec des prix démarrant à 739 € pour le moins cher.
Focus sur les packs et les accessoires
Afin de rendre son drone le plus accessible possible, DJI a choisi de proposer sur le marché plusieurs packs. Avec des prix variés à la clé.
Le pack de base intègre le drone, et uniquement le drone. Il fait donc l’impasse sur le contrôleur et il intéressera plus spécifiquement les personnes qui sont déjà équipées ou qui sont à la recherche d’un second drone pour leurs tournages. Il sera proposé à 739 €.
Le pack suivant regroupe le drone et le contrôleur RC-N1, soit le contrôleur de base. Il coûtera 829 €.
Le troisième pack va un peu plus loin. En plus du drone, il intègre le nouveau contrôleur de DJI. Il faudra débourser 999 € pour mettre la main dessus.
En option, DJI va proposer à la vente le Fly More Kit. Soit un pack d’accessoires regroupant deux batteries supplémentaires, une station de charge, une sacoche et des hélices de rechange. Pour un prix de 189 €. Un second pack proposant la même chose, mais avec des batteries de vol intelligentes plus sera aussi proposé sur certains marchés, pour un prix de 249 €. Attention en revanche, car les batteries plus feront passer le drone au-dessus de la barre fatidique des 250 grammes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle DJI a choisi de ne pas le proposer partout.
En effet, à l’heure actuelle, la législation est relativement souple avec les drones de moins de 250 grammes. Ces derniers peuvent ainsi voler près de personnes, mais aussi survoler des bâtiments ou même des groupes de gens. Du moins temporairement. Au-delà de ce poids, la réglementation est plus stricte et les télépilotes doivent respecter de nombreuses règles supplémentaires. Attention tout de même, car il est possible que la situation évolue dans ces prochains mois, comme indiqué dans cet article du Journal du Geek.
Si la multiplication des packs peut surprendre, cette stratégie est finalement assez fine. Elle va en effet permettre à DJI d’adresser une cible plus large.
Un look dans l’air du temps et des dimensions compactes
Quel que soit le pack choisi, le drone restera le même. Et on retrouve bien entendu un form factor proche de celui de tous les autres appareils de la marque.
Le DJI Mini 3 Pro est donc équipé de quatre bras, des bras se terminant sur des rotors et des hélices. Tout comme le DJI Air 2S ou les Mavic, ces bras peuvent pivoter pour se replier contre le corps du drone. Dans cette position, le Mini 3 Pro ne sera pas beaucoup plus grand qu’un smartphone. Enfin si on met de côté son épaisseur.
Ce faible encombrement et ce poids limité sont clairement les plus beaux atouts du drone. Le DJI Mini 3 Pro n’aura aucun mal à se faire oublier une fois glissé dans un sac ou une sacoche. Il pourra donc vous accompagner partout.
C’est clairement un atout, d’autant que DJI n’a pas fait tant de compromis que cela. Côté capteurs, par exemple, l’offre est finalement assez généreuse. Deux capteurs à l’avant, deux au-dessus, deux en dessous, le Mini 3 Pro sera capable d’avoir une vision périphérique de ce qui l’entoure. D’autant que les capteurs placés au-dessus pourront aussi surveiller ce qui se passe à l’arrière.
En revanche, le DJI Mini 3 Pro n’est pas équipé de capteurs sur les côtés. Cela veut également dire qu’il ne sera pas capable de repérer des obstacles en se déplaçant latéralement.
La connectique va droit à l’essentiel avec un slot pour cartes micro SD et un connecteur USB-C placés à l’arrière. La batterie reste bien entendu amovible. Il sera donc possible d’enchainer les sessions de vol en jonglant avec plusieurs accumulateurs. Ici, et comme indiqué un peu plus haut, vous aurez le choix entre deux modèles : les batteries “intelligent flight battery” dotées d’une capacité de 2 453 mAh et pesant 80,5 grammes (18,1 Wh, 37 W), ou bien les “intelligent flight battery plus” qui montent à une capacité de 3 850 mAh et qui pèsent 121 grammes (28,4 Wh, 58 W).
Autre point intéressant, la caméra est montée sur une nacelle. Et non contente d’être stabilisée, elle pourra aussi pivoter vers le bas pour capturer de magnifiques vues du sol. L’amplitude ira de 80 ° à -135° sur le Tilt et de 30 ° à – 30 ° sur le pan.
Le DJI-RC, le contrôleur de base fourni par DJI dans la boîte, s’est montré lui aussi très efficace. Totalement autonome, il intègre un écran tactile ainsi que tous les boutons habituels. Soit deux sticks, un sélecteur de modes, un bouton de mise sous tension, un bouton de décollage, deux gâchettes, deux molettes et deux boutons placés à l’arrière. Il aura aussi pour avantage de ne pas nécessiter un smartphone, contrairement au RC-N1. Rien à dire au sujet de son autonomie. Il pourra tenir 4 heures d’affilée avec une seule charge, ce qui sera bien suffisant pour épuiser, par exemple, les trois batteries du pack Fly More Kit.
Du solide en vol et en photo / vidéo
Mais c’est finalement dans les airs que le DJI Mini 3 Pro révèle tout son potentiel.
Positionnement entrée de gamme oblige, je m’attendais en effet à être déçu par ses performances, notamment en matière de captation vidéo. Toutefois, et même s’il ne va pas aussi loin que le DJI Air 2S, il reste particulièrement efficace dans cet exercice.
Côté capteur, on retrouve un capteur CMOS de 1/1,3 pouce avec une définition de 48 millions de pixels. L’optique est équivalente à un 24 mm et elle ouvre à f/1.7, avec une mise au point comprise entre 1 mètre et l’infini. La vitesse de l’obturateur va de deux secondes à 1/8000, avec une sensibilité comprise entre 100 et 6400 ISO.
En vidéo, le Mini 3 Pro pourra donc atteindre la 4K, avec une cadence maximale de 60 images par seconde et plusieurs modes intermédiaires comme le 24, 25 ou encore 48 images par seconde. Il sera donc tout à fait possible de réaliser des plans cinématiques. D’autant que le drone a un autre atout : l’intégration du D-Cinelike.
Réservé jusque là aux drones de gamme supérieure, le D-Cinelike permet de filmer dans un format très flat, très désaturé, et avec une dynamique plus étendue.
Si ce format nécessite, logiquement, un travail d’étalonnage en post production, il offre aussi plus de liberté et il permet au drone de produire des images de bien meilleure qualité.
Alors bien sûr, rien ne vous oblige à filmer dans ce format. Le mode normal conviendra à 90 % des utilisateurs du Mavic Mini 3 Pro, mais la présence du D-Cinelike ouvre clairement le champ des possibles. Et il justifie d’ailleurs à lui seul la présence de l’appellation « pro » dans le nom du drone.
Une vidéo en profil normal (étalonnage rapide) :
Une vidéo en D-Cinelike (étalonnage complet) :
Autre point important et qui fera plaisir aux vidéastes, DJI va commercialiser des filtres ND afin de vous permettre de rester sur une vitesse lente en pleine lumière.
En vol, rien à dire. On retrouve toujours les trois modes chers à DJI : le mode cinématique, le mode normal et le mode sport. Pour chacun d’entre eux, vous pourrez d’ailleurs modifier la sensibilité des sticks.
Le drone répond bien entendu au quart de tour et il se montre très agréable à l’usage, même sur de longs vols. D’ailleurs, sachez qu’avec une des batteries fournies, vous pourrez tenir pas moins de 35 minutes dans des conditions de vol normales. Et donc sans vent. Avec les trois batteries du pack Fly More Kit, vous pourrez donc voler pendant un total de 105 minutes, soit pas loin des deux heures. Ce qui suffira amplement pour se divertir, mais aussi pour capturer de magnifiques images vues du ciel.
Pas de souci particulier au niveau de la portée. Elle pourra atteindre plusieurs kilomètres. Attention en revanche, car il sera préférable de ne pas tenter le diable et de toujours garder un œil sur votre drone en vol.
Quant à l’altitude, elle est limitée sans surprise à 120 mètres en France. Notez en revanche que toutes les zones ne sont pas sur un même pied d’égalité. Pour savoir à quelle hauteur vous pouvez voler, le mieux est de vous reporter à la carte du site Géoportail.
Concernant les modes de prise de vue, le DJI Mini 3 Pro vous laisse l’embarras du choix. En mode vidéo, vous aurez le choix entre le mode normal, le mode cinématique et le mode sport. Si vous activez ce dernier, alors le drone ira plus vite et il se montrera également plus réactif. Les néophytes auront donc tout intérêt à commencer par le mode normal. Il faut en effet rappeler que le Mini 3 Pro n’intègre pas de capteurs latéraux.
Si vous voulez aller plus loin, vous pourrez aussi activer les Mastershots. Ce mode vous permettra de capturer une scène avec style. Le drone se chargera en effet de tout à votre place et vous n’aurez qu’à définir un itinéraire.
Le suivi du sujet répond aussi présent. Il suffira d’entourer à l’écran le sujet que vous voulez suivre et de sélectionner le type de suivi pour l’activer. Deux choix ici : le suivi de face ou de dos et le suivi latéral.
Dans les deux, cas le Mini 3 Pro se montre précis. Toutefois, si vous activez le suivi latéral, il faudra garder à l’esprit que le drone ne verra pas les obstacles.
Ce sera donc à vous de faire attention et de vous assurer de l’absence d’obstacles.
Photos sans retouches :
Photos avec retouches :
Le DJI Mini 3 Pro peut également prendre des photos. Avec une qualité honorable. Sans atteindre le niveau de piqué ou la dynamique d’un DJI Air 2S, il sera tout à fait capable d’immortaliser avec panache vos prises de vue aériennes. Et si vous passez par Lightroom, alors vous pourrez même corriger la plupart de ses défauts.
Le drone qu’il vous faut ?
Je pense que le DJI Mini 3 Pro porte bien son nom. Il est petit, compact, clairement tourné vers le grand public, mais il propose aussi des fonctions qui intéresseront les vidéastes un peu plus exigeants. Comme la 4K 60 ips ou encore le D-Cinelike.
C’est d’ailleurs ce qui le rend aussi intéressant. Il pourra vous accompagner dans vos débuts, mais aussi plus tard lorsque vous aurez des besoins plus importants en matière de captation.
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