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Binge Watching : Netflix défend son modèle

« Pour nous, le ‘binging’ c’est vraiment donner du contrôle au consommateur ».

Si, pour moi, aucune série de surpasse pour le moment Game of Thrones, il y a une chose qui me frustre avec celle-ci : le fait que HBO ne sort pas tous les épisodes le même jour. Dans un mois, la chaîne américaine sortira la saison 6 de sa série phare. Et si le premier épisode arrivera le 24, il faudra attendre une semaine pour voir le second, et ainsi de suite.

De ce fait, cette année, je ne vais peut-être pas regarder Game of Thrones dès la sortie de la saison 6, mais attendre que tous les épisodes soient disponibles, et consacrer un week end à celle-ci, tout en essayant d’éviter les spoilers sur Play (auto promo 🙂 ).

Chez Netflix, c’est différent. En effet, le géant du streaming a choisi une autre approche pour ses créations originales : tout mettre en ligne en même temps. Par exemple, pour la saison 4 de House of Cards qui est sortie ce mois de mars, tous les épisodes étaient disponibles le même jour.

Par ailleurs, dans une récente vidéo sur la chaîne Big Think, Todd Yellin, Vice President of Production Innovation chez Netflix, a expliqué pourquoi l’entreprise a décidé de ne pas faire comme la plupart des chaînes de télévision :

« Pour nous, le ‘binging’ c’est vraiment donner du contrôle au consommateur. C’est ne pas vous dire que vous n’avez droit qu’à une heure par semaine et que nous allons lentement analyser le contenu que vous adorez ».

Avec son modèle, Netflix veut rendre le contrôle au public. « Voici toute l’histoire, maintenant regardez autant que vous voulez », ajoute même le vice-président.

Après, il faut savoir que la pratique du binge-watching peut être un signe de dépression. D’ailleurs, comme l’explique la chaîne YouTube Big Think, au début de son mandat chez Netflix, Yellin n’était pas vraiment à l’aise avec ce mot.

Cependant, la plupart des utilisateurs de Netflix ne regardent que deux ou trois épisodes d’une série en une soirée et peu pratiquent réellement le binge-watcing qui consiste à regarder un maximum d’épisode jusqu’à épuisement. L’idée n’est pas tout à fait d’encourager cela, mais vraiment de laisser l’utilisateur consommer le contenu comme il le souhaite.

Un discours similaire avait déjà été prononcé par l’acteur américain Kevin Spacey qui joue le rôle de Frank Underwood dans la série House of Cards de Netflix, en 2013 : « Si ils veulent faire du binge watching, nous devrions les laisser faire ».

(Sources : 1 / 2 )

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2 commentaires
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  1. Malgré l’émergence des services de SVOD comme Netflix ou Amazon, comme son nom l’indique, une série télé reste un produit fait pour la télévision et donc un rendez-vous télévisuel avec un épisode programmé par semaine. Quel intérêt aurait HBO de balancer la saison de GoT d’une seule traite ? Au lieu de provoquer un énorme buzz pendant deux mois et demi, on n’en parlerait que pendant 10 jours. Et pour discuter de la série, ce serait encore plus compliqué si cette pratique était généralisée (“Tu as vu la bataille de l’épisode 8 ?” Ah non, tais-toi, j’en suis seulement au 4″) .

    Les pratiques évoluent et il peut être intéressant de regarder une saison rapidement, d’enchaîner les épisodes. Toutefois, une saison n’est pas un long film. Le découpage en épisodes est important d’un point de vue artistique.

    Avec les services de rattrapage, du moins avec ceux apportés -par exemple- par OCS et Canal en France, le téléspectateur peut aussi contrôler son visionnage car les épisodes restent disponibles beaucoup plus longtemps que les replays des chaînes gratuites.

    D’ailleurs, j’en profite pour fustiger une fois encore la programmation des chaînes françaises à coup de blocs de 3-4 épisodes par soirée avec comme prétexte -depuis quelques temps- que les gens aiment “binge-watcher” une série. Oui, à condition que ce soit eux qui décident, pas le diffuseur.

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