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À Cuba, l’accès aux réseaux sociaux et à Internet a été restreint

Une décision de plus en plus fréquente dans ce genre de situation.

Depuis plusieurs jours, les tensions montent à Cuba entre les partisans du président Miguel Díaz-Canel et les opposants. Des milliers de Cubains se sont réunis dans la rue pour crier haut et fort leur détresse face à la crise économique et sanitaire actuelle. Au cours des manifestations il n’est pas rare d’entendre des slogans comme “liberté” et “à bas la dictature”. Pourtant, selon Miguel Díaz-Canel, ce sont les États-Unis qui organisent “une politique d’asphyxie économique” afin de “provoquer des explosions sociales, des malentendus et du mécontentement” à Cuba.

Quelle que soit la version, le gouvernement cubain vient aujourd’hui de prendre la décision de restreindre l’accès à Internet et principalement aux réseaux sociaux sur l’île. Le but étant d’empêcher les manifestants de communiquer pour organiser de nouvelles manifestations, et ainsi d’essayer d’étouffer ce soulèvement. Depuis lundi, il est quasi impossible d’accéder aux plateformes comme Facebook, Instagram, WhatsApp et Telegram.

Les réseaux sociaux considérés comme une menace

NetBlocks, une société britannique lancée en 2017 pour surveiller la liberté d’Internet confirmait encore début de semaine que les plateformes sociales citées auparavant demeuraient hors service. Le dernier rapport publié par NetBlocks remonte au 12 juillet, difficile donc de savoir où la situation en est sur l’île. De plus, le gouvernement cubain n’a pour le moment pas souhaité apporter de commentaires.

Pour rappel, le pays s’est embrasé suite à la vidéo d’une manifestation spontanée dans la ville de San Antonio de los Baños. Diffusée sur Facebook, cette vidéo a poussé des milliers d’autres cubains à sortir dans la rue. Un militant confie à la BBC : “C’était comme un effet domino. Nous avons vu une manifestation spontanée à San Antonio et cela s’est propagé.”

Il n’est pas rare que les réseaux sociaux soient la cible de gouvernements. En juin, Twitter a été suspendu au Nigéria suite à la modération d’un tweet du président Muhammadu Buhari. Selon le gouvernement, Twitter était considéré comme une plateforme “pour des activités susceptibles de porter atteinte à l’existence du Nigéria”. Reste à savoir comment la situation évoluera…

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