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Après le Covid, les JO de Tokyo vont-ils être perturbés par une cyberattaque ?

Les autorités occidentales appellent les différents acteurs engagés à faire preuve de vigilance.

Cette fois ça y est, après un report d’un an en raison de la pandémie de Covid, les Jeux olympiques de Tokyo sont bien lancés. Le virus empêche cependant le public d’assister à la compétition et ce qui devait être une grande fête populaire va se dérouler dans une ambiance assez spéciale avec un protocole sanitaire très strict.

Le Covid n’est cependant pas le seul danger qui plane sur cette édition. Les risques de cyberattaques sont en effet bien réels et pourraient venir gâcher la fête. En début de semaine, le Federal Bureau of Investigation (FBI) s’est d’ailleurs fendu d’un communiqué assez peu rassurant à ce sujet.

La police fédérale américaine indique ne pas avoir connaissance à ce jour « d’une cybermenace spécifique contre ces Jeux olympiques, mais encourage ses partenaires à rester vigilants et à maintenir les meilleures pratiques dans leurs environnements réseau et numérique ».

Parmi les actions envisagées, le FBI mentionne des attaques pas déni de service (DDoS), des ransomwares, ou encore des campagnes de phishing. Elles pourraient être d’autant plus dommageables cette année que la compétition sera visible exclusivement via « des plateformes numériques ou à la télévision ». Couper l’accès à ces médias aurait donc un impact encore plus fort que lors des éditions précédentes.

Les occidentaux accusent la Russie qui nie en bloc

Les acteurs malveillants impliqués agiraient dans le but « de gagner de l’argent, semer la confusion, accroitre leur notoriété, discréditer leurs adversaires, ou faire avancer des objectifs idéologiques ».

Cet aspect politique de la cybermenace est on ne peut plus concret. NBC News rappelle ainsi que les précédentes éditions avaient été perturbées par des hackers que certains experts disaient proches du GRU, le service de renseignement militaire de la Russie.

Ces piratages avaient notamment permis de faire fuiter les dossiers médicaux privés des athlètes américaines Simone Bales et Serena Williams en 2016 dans le but de les discréditer. De même, en 2018 la billetterie en ligne des jeux Olympiques d’hiver en Corée du sud avait dû être fermée.

Ces offensives seraient une série de représailles faisant suite à l’éviction de la Russie des Jeux olympiques pour la période allant de 2016 à 2022. Cette décision étant elle-même la conséquence d’un scandale de dopage aux JO de Sotchi en 2014.

Les autorités russes ont toujours fermement nié ces accusations de dopage et de piratage mais les experts cités par le média américain sont eux aussi formels.

La National Cybersecurity Center (NCSC), une instance rattachée au gouvernement britannique, prévenait par exemple dès octobre dernier que le GRU était en train de se préparer à pirater les JO de Tokyo. Contacté par nos confrères, ces derniers n’ont pas souhaité revenir sur ce dossier.

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