Facebook affirme avoir éliminé 1,5 million de vidéos de l’attentat de Christchurch en Nouvelle Zélande. Toutefois, de nombreux couacs sont reprochés au réseau social dans sa gestion de la tuerie et des vidéos.
Facebook a éliminé 1,5 million de vidéos de l’attentat de Christchurch
Vendredi, un homme armé et équipé d’une caméra GoPro a commis un massacre dans deux mosquées de la ville de Christchurch, en Nouvelle Zélande. Le terroriste présumé a diffusé la tuerie en direct sur Facebook Live. Une heure plus tard, le réseau social fermait le compte du tueur présumé. Une réaction trop tardive car la vidéo avait été partagée de très nombreuses autres fois sur le réseau de Mark Zuckerberg et d’autres plateformes vidéo comme YouTube, Twitter ou encore Reddit. Facebook s’est employé à éliminer au plus vite les vidéos, cependant le réseau social a rencontré des soucis.
Pressé par les autorités néo-zélandaises, Facebook se devait de réagir rapidement. Dans un communiqué, le réseau social assure avoir supprimé pas moins de 1,5 million de vidéo de l’attentat de Christchurch dans les 24 heures qui ont suivi la tuerie. Le réseau social précise que 1,2 million de ces vidéos ont été bloquées dès leur chargement.
In the first 24 hours we removed 1.5 million videos of the attack globally, of which over 1.2 million were blocked at upload…
— Meta Newsroom (@MetaNewsroom) March 17, 2019
Le réseau social de Mark Zuckerberg reconnaît que 300.000 de ces vidéos n’ont pu être bloquées et sont passées au travers des mailles du filet et qu’il aura fallu l’intervention de modérateurs pour éliminer ces images passées sous le radar. Le géant américain assure éliminer toutes les vidéos du massacre, même celles dont les corps ont été floutés. Facebook n’a toujours pas expliqué pourquoi la diffusion en direct n’a pas été interrompue plus tôt ni pourquoi il n’a pas été capable de bloquer 20 % des partages de vidéos de la tuerie passés à travers ses filets.
Les autorités de Nouvelle Zélande exigent des réponses
Jacinda Ardern, la première ministre néo-zélandaise, a exigé des réponses de la part de Facebook sur la question de l’attentat de Christchurch mais aussi d’autres réseaux sociaux ou plateformes de vidéo. Celle-ci a ainsi déclaré : « Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour retirer ou obtenir que soient retirées certaines des images qui ont circulé dans la foulée de cette attaque terroriste mais au final, c’est à ces plateformes qu’il appartient de faciliter ces retraits » avant d’ajouter : « Je crois qu’il demeure des questions nécessitant des réponses ».
Scott Morrisson, le premier ministre australien, regrette, pour sa part, la capacité limitée de ces géants de l’Internet malgré leur coopération. Il a notamment pointé du doigt le fait que les contenus retirés ne devraient pas pouvoir réapparaître ce qui n’a pas été le cas. L’homme politique australien doute, par ailleurs, de l’efficacité des législations entourant les réseaux sociaux.
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