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Comment la Commission européenne veut réguler la reconnaissance faciale

La Commission européenne a décidé de s’attaquer à la reconnaissance faciale afin de réguler celle-ci grâce à une nouvelle réglementation.

L’institution de Bruxelles a fait part de sa volonté de mettre sur pied une nouvelle réglementation destinée à l’usage de la reconnaissance faciale. Cette décision fait suite à une polémique récemment survenue au Royaume-Uni.

En effet, il a été révélé que la ville de Londres utilisait des caméras de surveillance équipées d’un système de reconnaissance faciale dans certaines zones publiques comme la gare de King’s Cross. Une enquête menée par l’organisme chargé de la protection des données des consommateurs a d’ailleurs été ouverte.

Éviter que la reconnaissance faciale ne soit utilisée de façon « aveugle » par les entreprises et les pouvoirs publics

Dans ce contexte, la Commission européenne souhaite donc réguler son utilisation afin que les citoyens puissent savoir comment les données collectées par ce système seront stockées et utilisées par la suite. Ceux-ci devraient donc être en mesure de « savoir quand les données [issues des systèmes de reconnaissance faciale, NDLR] sont utilisées ». Néanmoins, il pourrait y avoir des exceptions, mais celles-ci seraient « étroitement circonscrites ».

Pour ce faire, Bruxelles prévoit donc de se pencher sur l’élaboration d’une nouvelle réglementation. Celle-ci s’intéressera aux données personnelles des citoyens, mais aura aussi pour but de limiter « l’utilisation aveugle de la technologie de reconnaissance faciale », explique une source proche du dossier cité par le Financial Times. Le journal ajoute à cela que l’objectif est aussi de restreindre cet usage par les autorités publiques ainsi que par les entreprises.

Cette nouvelle réglementation portant sur la reconnaissance faciale serait en lien direct avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), un texte entré en vigueur durant le mois de mai 2018. Actuellement, la collecte de données « biométriques », soit celles issues de systèmes comme celui utilisé à Londres, est interdite sans l’accord explicite des citoyens.

Pour rappel, cela fait plusieurs années que la reconnaissance faciale suscite l’inquiétude de plusieurs associations de la protection de la vie privée. Aux États-Unis, c’est le système exploité par Amazon qui avait été la cible de critiques de l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), une importante association qui tend à démontrer que Rekognition n’est pas encore assez performant et qu’il est victime d’un biais raciste.

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