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Comment les sites e-commerce influencent vos décisions grâce aux dark patterns

Une nouvelle étude révèle comment les sites e-commerce utilisent des dark patterns pour vous pousser à acheter des choses dont vous n’avez pas besoin.

Qu’est-ce qu’un dark pattern ?

Un dark pattern est une mécanique issue du design d’interface dont le but est de piéger l’utilisateur et de le pousser à effectuer certains choix sans qu’il en ait pleinement conscience. Il peut s’agir de choix graphiques ou textuels mis en place pour solliciter l’utilisateur et l’inciter à rester sur un service ou site à l’aide de biais cognitifs.

Parmi les dark patterns connus, on retrouve la fenêtre qui s’affiche de façon inopinée et empêche l’utilisateur de naviguer sur le site comme il le souhaite. Cette fenêtre contient souvent deux boutons, un pour accepter la collecte d’informations et l’autre pour refuser. Le bouton d’acceptation est mis en avant et encourage l’internaute à ne pas lire les modalités du service en cliquant sur “Accepter” afin de revenir rapidement à son activité sur le site.

D’autres exemples de dark patterns sont le compte à rebours affiché à côté d’un objet en promotion ou le message “Plus que X produits en stock” afin de créer un sentiment d’urgence chez le consommateur.

Une règlementation pour limiter l’utilisation des dark patterns ?

Les chercheurs de Princeton ont publié une étude sur le nombre de sites e-commerce qui utilisent ces techniques pour amener les visiteurs à dépenser plus d’argent. “Il s’agit de manipulation envers les utilisateurs pour les pousser à prendre des décisions qu’ils ne prendraient pas en temps normal et les pousser à acheter des choses dont ils n’ont pas besoin” a déclaré Gunes Acar, chercheur à Princeton qui a participé à l’étude.

Gunes Acar et son équipe ont créé un outil qui a analysé plus de 10 000 sites e-commerce et constaté que plus de 1 200 d’entre eux ont recours à des dark patterns pour contraindre les clients à acheter des articles ou à passer plus de temps sur leurs sites. Ces mécaniques ne sont pas propres aux sites e-commerce : Facebook a par exemple déjà été accusé d’y avoir recours pour inciter les utilisateurs à partager les coordonnées de leurs amis et de leur famille.

Les chercheurs affirment également avoir découvert 22 entités avec lesquelles les entreprises de commerce électronique travaillent pour intégrer ces dark patterns sur leurs sites Web. Certaines de ces entités n’hésitent pas à faire ouvertement la publicité de leurs pratiques.

Le rapport du New York Times indique que la possibilité de réglementer les entreprises technologiques afin de limiter l’utilisation de ces pratiques douteuses serait à l’étude. En avril dernier, le sénateur républicain Deb Fischer et le sénateur démocrate Mark Warner ont proposé un projet de loi à ce sujet. Si le projet de loi est adopté, il donnera à la Federal Trade Commission (FTC) plus de pouvoir pour réglementer cette pratique.

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Par : Opera
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