C’est une terrible nouvelle pour le Comité international de la Croix Rouge (CICR). L’institution d’aide humanitaire, dont le siège est basé en Suisse, a annoncé ce mercredi avoir été victime d’une cyberattaque massive qui a permis à des pirates de mettre la main sur les données 515 000 personnes.
Il s’agit justement d’individus qualifiés de « vulnérables » par le CICR. En clair, ce sont notamment « des personnes séparées de leur famille par suite d’un conflit, d’une catastrophe ou d’une migration, des personnes portées disparues et leurs proches ainsi que des personnes détenues », précise l’organisation dans un communiqué.
“Faites preuve d’humanité, ne faites pas fuiter ces données”
Robert Mardini, le directeur général du CICR déplore de son côté cet acte : « S’en prendre aux données de ces personnes vient encore ajouter à la profonde détresse des familles. Nous sommes tous consternés et surpris que des informations humanitaires de ce type aient été prises pour cible et compromises ».
Nous sommes consternés que des informations humanitaires de
ce type aient été prises pour cible et compromises.Notre préoccupation actuelle concerne les risques potentiels pour les personnes que le réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge cherche à protéger et à aider. pic.twitter.com/GWXdlrA8pm
— CICR (@CICR_fr) January 20, 2022
L’identité des auteurs reste pour l’heure inconnue mais on sait que cette cyberattaque a visé une entreprise externe au CICR basée en Suisse, qui avait été mandatée pour stocker les données. L’ONG précise aussi que rien n’indique que ces informations « aient été divulguées ou rendues publiques ».
D’ailleurs, Robert Mardini tient à lancer une appel aux pirates :
Vos actes risquent de causer encore plus de tort à des personnes qui ont déjà enduré des souffrances terribles. Derrière les informations que vous avez maintenant en votre possession, il y a des individus, des familles sans défense qui comptent parmi les plus vulnérables de la planète. Nous vous demandons de faire preuve d’humanité et de renoncer à partager, vendre, divulguer ou utiliser ces données de quelque façon que ce soit.
Il ne reste plus qu’à espérer que cette demande sera attendue. Quoi qu’il en soit, le CICR a été contraint de couper les systèmes du programme de rétablissement des liens familiaux qui permet de réunir des membres de familles séparées par les conflits, les catastrophes ou les migrations. Pour mieux protéger les données à l’avenir, l’organisation annonce par ailleurs qu’elle va prendre des mesures avec ses partenaires, notamment pour sauvegarder les données.
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