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Dans cinquante ans il y aura plus de morts que de vivants sur Facebook

Facebook va-t-il devenir le premier réseau social des zombies ? C’est ce que suggère une étude sur les membres morts dont la proportion ne cesse de croitre sur le réseau social.

Et si le premier réseau social du monde devenait un gigantesque cimetière ? C’est en tout cas ce que révèle une nouvelle étude très sérieusement documentée et étayée de Big Data & Society, un groupement basé à Oxford réunissant de nombreux universitaires internationaux, qui démontre que d’ici 2070, il devrait y avoir plus de profils de personnes décédées sur Facebook que de membres vivants.

Comment peut-on en arriver là ? Il faut savoir que même si Facebook a progressivement commencé à prendre la question en compte et à proposer des fonctionnalités liées à la délicate gestion des membres disparus, le sujet reste totalement d’actualité. A tel point que, toujours selon cette étude, même si plus aucun nouveau membre ne s’inscrivait à partir de 2019, Facebook compterait 1,4 milliard de membres décédés en 2100. Cependant, si le réseau continue de s’étendre au rythme actuel, ce nombre dépasserait les 4,9 milliards. Dans les deux cas, la majorité des profils appartiendront à des utilisateurs non occidentaux.

Au-delà des chiffres, le rapport de Big Data & Society expose aussi les questions que soulève ce constat d’un point de vue éthique : “En discutant de nos constatations, nous nous appuyons sur les nouvelles connaissances sur la préservation numérique et soulignons les défis que pose la conservation des profils des personnes décédées. Nous soutenons qu’une approche exclusivement commerciale de la conservation des données comporte des risques éthiques et politiques importants qui exigent une réflexion urgente. Nous préconisons un modèle de conservation évolutif, durable et digne qui tient compte des intérêts des multiples parties prenantes.”

Un sujet liant éthique et histoire

Bien sûr, essayer d’imaginer ce que sera Facebook d’ici cinquante ou quatre-vingts ans relève de l’exercice spéculatif, mais les calculs de Big Data & Society paraissent assez fiables et élaborés pour être pris au sérieux. Trois types de données ont été utilisés pour effectuer l’analyse : d’une part la mortalité projetée pour le vingt et unième siècle, répartie par âge et nationalité, d’autre part les données démographiques projetées pour le vingt et unième siècle, également réparties par âge et nationalité, et enfin les totaux actuels des utilisateurs Facebook pour chaque groupe d’âge et pays. Les taux de mortalité ont été calculés sur la base des données de l’ONU, qui indiquent le nombre prévu de décès et la population totale pour chaque pays du monde (Nations Unies, Département des affaires économiques et sociales, 2017).

Les chercheurs insistent également sur la signification historique de ces données : “Facebook devrait inviter les historiens, les archivistes, les archéologues et les éthiciens à participer au processus de conservation du vaste volume de données accumulées que nous laissons derrière nous à notre décès”, a déclaré David Watson, chercheur à Oxford, dans un communiqué de presse publié par une université. “Il ne s’agit pas seulement de trouver des solutions durables pour les deux prochaines années, mais peut-être pour les décennies à venir.”

Ah, au fait, en 2070, Mark Zuckerberg aura quatre-vingt six ans, et en 2100, il ne sera sûrement plus là pour vérifier le bien fondé de ces prédictions puisqu’il fera probablement partie des membres morts de Facebook. Sauf bien sûr si d’ici là ses petits copains transhumanistes de la Silicon Valley ont réussi à le congeler pour le rendre immortel.

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Par : Facebook, Inc.
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3 commentaires
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    1. Vous avez probablement raison en lisant l’article je ne pouvais pas m’empêcher de penser à notre regretté msn ou alors le myspace ou pour certains d’entre nous le skyblog… ils ont complètement sombré dans l’oubli et ma foi il ne sais strictement rien passé d’extraordinaire lol à mon avis comme vous dites d’ici 50 ans ça fera plusieurs décennies que facebook sera bien mort et enterré ça sera une sorte de minitel les enfants de nos enfants seront ont certainement passer à autre chose vu la rapidité à laquelle les nouvelles technologies et donc les réseaux sociaux progressent.

      Facebook va durer encore 10 ans je pense mais 20 ans ? rien que cela je le mets en doute en tout cas je prends le pari que les enfants qui naissent entre maintenant et dans 10 ans n’irons pas sur Facebook ou alors juste par curiosité lol

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