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Des plantes peuvent pousser dans le noir complet grâce à la science

Les limites fondamentales de la nature sont à nouveau repoussées par la science qui pourrait aider grandement le monde agricole.

Il y a des choses contre lesquels la science ne peut rien. Des règles de la nature qui sont là depuis le commencement et qui semblent impossibles à transgresser. Mais alors que les chercheurs tentent toujours d’aller plus loin, ces derniers pourraient bien avoir franchi une de ces fameuses barrières naturelles.

Les scientifiques de l’université de Riverside et du Delaware viennent en effet de publier un article dans la revue Nature Food expliquant qu’ils ont réussi à faire pousser des plantes dans le noir. Si certaines espèces de plantes sont plus ou moins sensibles à la lumière, aucune ne peut se développer dans le noir absolu.

Pour rappel, la photosynthèse, qui est le mécanisme naturel à l’origine de la croissance des plantes, est conçue autour de trois grands axes. Si les deux premiers (les nutriments du sol et le dioxyde de carbone) se trouvent aussi bien dans le noir qu’en plein jour, ce n’est pas le cas du troisième facteur : la lumière. Cette dernière est essentielle à la croissance des plantes, et elle ne peut pas être remplacée, du moins elle ne pouvait pas l’être jusqu’à présent.

Produire des fruits et légumes dans le noir

Mais l’expérience menée par cette équipe de chercheurs américains semble avoir réussi à nous prouver le contraire. En remplaçant la lumière par de l’électricité, les scientifiques ont réussi à produire de l’acétate. Cette molécule a permis de nourrir la plante et de la faire grandir, alors même qu’elle se trouvait dans le noir complet.

Selon les chercheurs, cette méthode permettrait ainsi de produire dans le noir, mais aussi de produire en bien plus grande quantité. En effet, ils estiment que la production serait 18 % plus importante grâce à cette nouvelle méthode. D’après leurs estimations, le processus naturel qui permet aux plantes de se développer n’utilise qu’un seul pour cent de l’énergie produite par le Soleil.

Un projet à viabilité variable ?

La grande question réside maintenant dans la viabilité à long terme de cette méthode dite « révolutionnaire ». Dans les quelques illustrations qui accompagnent l’article, on peut voir l’évolution des plants de tomates, mais à aucun moment nous n’avons le fruit rouge sous les yeux.

Pour le moment au stade expérimental, cette première expérience va permettre d’ouvrir la voie pour d’autres recherches scientifiques du même genre et ainsi trouver le meilleur moyen de production pour nourrir les 10 milliards de personnes que nous serons sur Terre dans les prochaines décennies.

L’idée de « dépasser les limites de la photosynthèse naturelle » n’est pas nouvelle, et Robert Jinkerson à l’origine de cette étude n’est pas la première personne à vouloir faire une telle chose. Si les procédés ne sont pas encore parfaitement connus, les scientifiques pensent pouvoir dépasser les règles de la nature et optimiser les rendements de cette dernière afin de produire toujours plus de nourriture en utilisant le moins de ressource possible.

Pour le moment la photosynthèse artificielle est un sujet d’étude en vogue chez les biologistes, mais elle n’a pas d’application réelle.

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