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En France, l’application d’identité par reconnaissance faciale bientôt déployée

Le gouvernement travaille sur une application qui permettra aux utilisateurs de s’identifier avec l’aide de la reconnaissance faciale. Elle devrait être déployée sur Android en novembre.

Cela fait quelques mois que le gouvernement a évoqué Alicem, une application qui, comme son nom l’indique, permet l’ « authentification en ligne certifiée sur mobile ». Comme l’explique l’agence Bloomberg dans un rapport sur le sujet, l’État prévoirait de déployer celle-ci auprès des utilisateurs d’Android en novembre, soit dans quelques semaines à peine.

Fin juillet, le gouvernement évoquait Alicem en mentionnant celle-ci comme étant « la première solution d’identité numérique régalienne sécurisée ». Sur la page web dédiée au projet, celui-ci faisait également état d’un dispositif permettant de prouver son identité sur le web, et ce de façon sécurisée. En ce sens, ce sont le ministère de l’Intérieur et l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) qui sont à l’origine de l’application.

Alicem, une application à base de reconnaissance faciale

Les utilisateurs qui voudront créer leur compte et utiliser ce service devront accepter de voir leur identité vérifiée avec la reconnaissance faciale. Pour le ministère, cela sera effectivement le « moyen de lutter contre l’usurpation d’identité ». Ils devront également se munir de leur passeport biométrique, c’est-à-dire qui stocke déjà une photo d’identité et deux empreintes digitales. Le gouvernement travaille sur une application qui permettra aux utilisateurs de s’identifier avec l’aide de la reconnaissance faciale. Elle devrait être déployée sur Android en novembre. Bloomberg indique que ce processus d’authentification permettra ensuite au téléphone et au passeport de communiquer « grâce à leurs puces intégrées ».

Pour ce qui est de l’utilité de l’application Alicem, elle servira à se connecter à plusieurs services publics français. En ce sens, elle vise à simplifier les démarches et à offrir un seul espace de connexion numérique plutôt que d’en avoir un différent pour chaque service. Des services tels que les impôts ou l’assurance maladie pourront être accessibles par ce biais.

Rappelons également que la CNIL s’est déjà intéressée de près au cas de l’application Alicem. Si le ministère de l’Intérieur assure qu’il ne conservera pas les données personnelles des clients une fois leur inscription terminée, cela n’a pas empêché la Commission d’émettre quelques réserves. Les critiques principales de cette dernière s’appuie sur le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), entrée en vigueur en mai 2018.

Pour la CNIL, le principe même de l’application Alicem se base sur le consentement de l’utilisateur, sauf que -dans ce cas- l’utilisateur est obligé de se plier à la requête biométrique de l’app. Cela signifie qu’il n’existe aucune alternative pour que l’utilisateur puisse profiter du service sans passer par cette étape, ce qui est pourtant une obligation requise par le RGPD. En conséquence, la CNIL demande à ce qu’une autre méthode puisse être disponible.

Dans son article sur le sujet, Bloomberg ne précise par si le ministère de l’Intérieur a bel et bien trouvé et mis en place une alternative convaincante pour la CNIL.

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