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Face à une initiative gênante, Amazon aurait fait appel à un cabinet anti syndicat

Le géant de la Tech semble voir d’un mauvais œil la tentative de syndicalisation lancée dans un de ses entrepôts en Alabama.

C’est un vote historique et scruté de très près dans le milieu de la Tech américaine. Les 5800 employés de l’entrepôt Amazon de Bessemer dans l’Alabama sont appelés à se prononcer sur leur adhésion syndicale. C’est la première fois que des salariés de l’entreprise sont appelés à trancher sur un tel sujet.

La direction de la firme de Jeff Bezos ne semble pas vraiment voir cette initiative d’un très bon œil si l’on en croit un article du site The Intercept. Selon ce dernier, la société aurait fait appel au consultant Russell Brown dans le but de contrecarrer l’élection. Ce dernier a été engagé le 25 janvier dernier dans le cadre d’un contrat visant à convaincre les employés de ne pas adhérer au syndicat. Il serait payé 3200 dollars par jour.

Un lourd passé antisyndical

Ce consultant dirige le RWP Labour, une société qui se vante d’aider les entreprises à « maintenir un lieu de travail sans syndicat », selon le média en ligne d’investigation. Russell Brown est également connu pour avoir participé à des actions de lobbying par le passé, visant notamment à s’opposer à une loi de protection du droit du travail.

Contacté par The Intercept, Amazon n’a pas souhaité commenter ces informations. Récemment et par l’intermédiaire de sa porte-parole, Heather Knox, le géant de la Tech avait précisé : « Nous sommes déçus de la décision de la NLRB (qui valide la mise en place du vote Ndlr) de ne pas avoir choisi le mode de scrutin le plus juste et effectif, qui aurait permis d’obtenir une participation maximale des employés. »

La compagnie précisait par ailleurs en novembre dernier « Nos employés choisissent de travailler chez Amazon parce que nous offrons certains des meilleurs emplois disponibles partout où nous embauchons, et nous encourageons quiconque à comparer notre salaire global, nos avantages sociaux et notre environnement de travail à toute autre entreprise avec des emplois similaires. ».

Reste qu’Amazon jouit d’une mauvaise réputation en matière de droit syndical. On se souvient que par le passé, elle s’est distinguée en publiant des offres d’emplois visant à recruter des analystes en renseignement afin d’éviter la syndicalisation. Face au tollé suscité par l’annonce, le géant du e-commerce avait fini par faire machine arrière.

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Par : Opera
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