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Free Flex : l’offre de location de smartphone de Free Mobile est-elle une bonne affaire ?

Xavier Niel vient de dévoiler Free Flex, une offre de location de mobile avec option d’achat. Comment fonctionne cette LOA du smartphone et est-ce une bonne affaire ?

Le 3 juillet 2021, Xavier Niel parodiait une scène du film Basic Instinct dans laquelle il annonçait : « ce qu’il faut avec votre opérateur, c’est de la transparence ». Les premières réactions faisaient alors état d’un remaniement des offres fixes, devenues bien compliquées à comprendre pour les consommateurs.

Visiblement, Xavier Niel avait d’autres priorités. La transparence, il la veut d’abord sur le marché du mobile. « Dans 18 mois, vous verrez, la subvention aura disparu en France, ça j’en suis sûr » promettait-il début 2019. Il aura fallu 24 mois au PDG de Free pour mettre fin au modèle des subventions… chez Free Mobile.

Free Flex, c’est la promesse de mettre fin à la subvention mobile, ce « crédit à la consommation déguisé avec des taux d’usure de 300 ou 400% que le consommateur ne voit pas » assène Xavier Niel. Free Flex, c’est aussi l’assurance pour pour les consommateurs d’arrêter « de se faire avoir » ajoute-t-il. Très bien, mais dans les faits, cette nouvelle offre de location est-elle une bonne affaire ?

Free Flex, comment ça marche ?

Jusqu’à maintenant, il existait trois façons de s’offrir un smartphone : nu avec un paiement comptant ou échelonné, en location avec option d’achat ou avec un forfait via une subvention.

Dans le premier cas, le consommateur pouvait souscrire un abonnement chez l’opérateur de son choix, dans le troisième cas l’achat s’effectue chez l’opérateur avec une formule mensuelle incluant le forfait et le paiement du smartphone.

Xavier Niel estimant que cette pratique est trop « opaque », il lance Free Flex, une offre de location avec option d’achat disponible dès aujourd’hui. Le principe est simple : vous vous rendez sur le site de Free Mobile, vous choisissez l’un des modèles proposés par l’opérateur, vous effectuez un premier versement puis vous payez un montant mensuel sur une durée de 24 mois.

Passé cette période, soit vous payez le restant dû pour atteindre le prix de vente du smartphone, soit vous le rendez à l’opérateur qui le recyclera pour le remettre sur le marché du reconditionné. Durant les 24 mois, vous avez la possibilité à tout moment de verser le restant des mensualités dues pour que le smartphone soit votre. Une offre de LOA classique comme on peut en voir sur le marché de l’automobile.

Bien évidemment, le montant des versements et des mensualités varie en fonction du smartphone choisi. Free propose « une gamme large avec près de 50 modèles de téléphones et plus de 100 références différentes ». Ainsi, on peut s’offrir des smartphones d’entrée de gamme pour 3€/mois et un versement d’une dizaine d’euros après les 24 mois. Pour un iPhone 12, le versement initial est de 259€, les mensualités passent à 20€ et le versement final à 100€.

Dans tous les cas de figure, Xavier Niel promet que le téléphone ne coûtera pas plus cher en optant pour Free Flex qu’en l’achetant comptant. Selon Free, cette offre « n’incite pas au renouvellement anticipé du terminal, car l’abonné bénéficie pour son forfait d’un tarif attractif à prix Free, qui est le même avec ou sans téléphone ».

Free Flex : une vraie bonne affaire ?

Il est incontestable que Free Flex apporte une réponse agressive face aux offres subventionnées des opérateurs concurrents. Le forfait étant totalement détaché de la location, les consommateurs sont libres de se défaire de l’une ou l’autre des offres. Cela présente aussi l’avantage de pouvoir opter pour un forfait sans engagement.

En revanche, Free Flex n’est pas vraiment une révolution. D’abord parce que cette formule fonctionne comme tout autre service de location de smartphone. Boulanger Location (ex-Lokéo) propose ce type de service depuis plusieurs années maintenant.

Néanmoins, ses tarifs paraissent prohibitifs par rapport à ceux de Free Flex. L’iPhone 12 par exemple est proposé à 45,49€/mois après un premier versement de 158€ soit plus de 1200 euros au total. Certes, des services d’assurance et d’assistance sont inclus, mais l’écart reste très important.

Free Flex semble donc réunir le meilleur des deux mondes : la liberté de la location avec option d’achat sans les prix prohibitifs et la possibilité d’étaler le paiement de produits devenus de plus en plus onéreux.

Attention au moment de la restitution

Reste que la location avec option d’achat présente aussi quelques inconvénients, notamment au moment de la restitution de l’appareil. Si le smartphone n’est pas en bon état de fonctionnement, finie la liberté : vous devez payer le restant dû pour atteindre la valeur du smartphone le jour de la souscription. Dès lors, qu’est-ce qui caractérise un smartphone « en bon état de fonctionnement »?

Surtout, chaque mensualité dépassant le 24ème mois sera facturée si vous oubliez d’avertir Free Mobile de votre souhait de mettre fin à votre contrat de location à l’issue des 24 mois. Soyez donc Flex, mais pas trop.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Acheter un smartphone et rester indépendant d’un opérateur est tout à fait possible y compris par mensualités (y compris gratuites). La liberté de changer d’opérateur à n’importe quel moment est pour moi primordiale; j’achète donc un mobile et choisis mon opérateur en toute indépendance et en change au gré des offres si je ne suis pas satisfait. Pour finir, tout calcul fait c’est la seule façon de payer le juste prix …et pas plus !

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