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Il installe illégalement un brouilleur WiFi, tout le quartier se transforme en zone blanche !

L’ANFR raconte comment tout un quartier de Clermont-Ferrand s’est transformé en zone blanche pendant plusieurs mois à cause d’un dispositif de brouillage illégal.

L’ANFR raconte le dénouement de sa dernière enquête autour d’un brouillage de réseaux mobiles. L’été dernier, l’agence a été sollicitée plusieurs fois suite à des signalement de brouillages par deux opérateurs dans une même zone du Puy-de-Dôme. Depuis plusieurs mois quartier de Clermont-Ferrand ainsi que plusieurs communes limitrophes s’étaient en effet transformées en zones blanches.

Les clients mobiles de la zone n’arrivaient plus à accrocher de réseau. Très vite, l’ANFR soupçonne l’installation – illégale – d’un brouilleur d’ondes. Comme le rapporte l’autorité : “il restait donc à localiser précisément la source du brouillage – ce qui s’apparentait, dans cette ville de plus de 140 000 habitants, à chercher une aiguille dans une botte de foin !”. Pour localiser la source du problème, l’ANFR a donc quadrillé la zone avec un véhicule spécial, équipé d’un radiogoniomètre.

L’ANFR raconte comment elle a retrouvé un brouilleur d’onde illégal et son propriétaire

En arrivant sur les lieux, les agents ont néanmoins rencontré un problème. Le radiogoniomètre ne permet pas de localiser précisément la source d’un brouillage. Or, la zone de Clermont-Ferrand dans laquelle ils se sont retrouvées comporte beaucoup de barres d’immeubles, avec des dizaines de logements. Ils procèdent donc à une série de mesures, ce qui leur a permis de faire un premier constat.

Le dispositif fauteur de troubles était bien un brouilleur capable de brouiller les réseaux de téléphonie mobile. Après de nombreux passages, et en affinant les mesures, ils finissent par trouver l’immeuble dans lequel se trouve l’appartement du responsable. Compte-tenu de l’impact du brouillage, et de son caractère illégal, les agents ont alors demandé l’aide du procureur, ce qui a permis de mettre sur pied une opération de police.

« Nous nous garons assez loin et terminons à pied. Le bâtiment est une barre d’immeuble de 9 étages avec 2 cages d’escaliers. Nous arpentons avec des policiers les étages et identifions l’appartement, antenne directive à la main, bien qu’il reste toujours une part d’incertitude”, explique l’un des agents de l’ANFR.

Et de poursuivre, un peu plus loin : “Un policier frappe à la porte, une dame ouvre… La BRI investit l’appartement, tout va très vite. Après un contrôle des occupants, nous pénétrons les lieux et cherchons le brouilleur. Il s’agit d’un brouilleur multi-bande, installé dans un tiroir de meuble TV. Nous le débranchons immédiatement et un OPJ le met sous scellés”

Vous pouvez voir le brouilleur en question dans l’image ci-dessous :

Brouilleur multibandes anfr
© ANFR

Le propriétaire de l’appareil n’étant pas présent au moment de la perquisition, il a reçu une convocation et a dû expliquer la présence de ce matériel. En France, il est strictement interdit de détenir, ou d’utiliser ce genre de dispositif. Toute infraction est passible de sanctions pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 30 000 euros d’amende.

Avant de pouvoir être jugé, l’intéressé a également dû s’acquitter d’une taxe de 450 euros pour “frais d’intervention de l’ANFR”. Il depuis donné sa version des faits – mais cette dernière n’a pas vraiment convaincu l’ANFR. Ce dernier explique en effet qu’il voulait simplement empêcher ses voisins de se connecter à la box de son appartement…

Une raison peu crédible étant donné que ses équipements devaient être eux aussi touchés par le brouillage et ne devaient donc pas pouvoir se connecter à sa box internet lorsque le dispositif était allumé.

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