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Jean-Luc Mélenchon et les jeux vidéo : opération séduction

« Pourquoi les rayons sont-ils fermés », se demande le leader de la France insoumise.

Depuis ce week-end, 16 départements français sont visés par de nouvelles mesures de restrictions sanitaires qui ont entraîné la fermeture des commerces dit « non-essentiels ». On peut toutefois noter que cette fois les librairies ont pu rester ouvertes. Cette autorisation devrait aussi concerner les boutiques de jeux vidéo selon le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.

Interviewé par nos confrères de France Info ce dimanche, il s’est demandé :

Je vais vous donner un exemple qui montre le caractère absurde, bureaucratique, technocratique des décisions prises: alors on ouvre les librairies, on ouvre les disquaires, et les jeux vidéo? C’est la première industrie culturelle du pays.

Les ventes en magasin fortement perturbées par la pandémie

Le candidat à la présidentielle s’interroge par ailleurs « Pourquoi ferme-t-on les magasins qui vendent, ou les rayons qui vendent des jeux vidéo, alors que précisément quand on se confine, c’est une des activités auxquelles on se livre le plus volontiers, et au demeurant, mis de côté les jeux vidéo absurdes, violents, grossiers qui existent, il y en a plein qui sont de pures merveilles esthétiques, culturelles ? ».

Le député avance une hypothèse pour répondre à cette question : « Parce que quelque part, dans un bureau, un bureaucrate a considéré que c’était non-essentiel, à moins que c’était 18h moins 5 ».

Pour rappel, l’industrie vidéoludique a connu une très bonne année 2020 en France, malgré la crise sanitaire. Ainsi, le chiffre d’affaires est en hausse de 11,3 % à 5,315 milliards d’euros. Les Français semblent aussi avoir changé leurs habitudes d’achat au rythme des différentes mesures de confinement qui ont entraîné la fermeture des boutiques. Les ventes de jeux physique sur console ne représentent par exemple plus que 38 % du chiffre d’affaires, tandis que les jeux dématérialisées pèsent pour 36 % de ce total : 666 contre 625 millions d’euros.

Le secteur a été chamboulé l’an dernier et comme le note Le Figaro, des grandes enseignes comme Micromania, la Fnac, ou les hypermarchés, qui pèsent pour 70 % des ventes physiques en temps normal, ont vu leur part de marché baisser à 55 % lors du premier confinement.

En y regardant de plus près, on peut toutefois que remarquer que les ventes de contenus dématérialisés représentaient 57% sur console et 98% sur PC. Les mesures sanitaires sont donc probablement venues accentuer une tendance qui était déjà à l’œuvre.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Et c’est là que l’on voit que le politique est toujours en décalage avec la réalité… Il parle à qui aux joueurs des année 2000 ? Cet recherche d’électeur est vraiment pathétique.

    Bien ou mal, aujourd’hui le marché vidéo c’est plus de 62% de dématérialisé et je ne pense pas connaitre quelqu’un qui n’a pas la capacité de télécharger un “jeu” aujourd’hui, même les plus pauvre on un smartphone et un moyen de télécharger des jeux que ce soit en 4G ou en wifi.

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