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La startup namR entre en bourse, un événement pour la greentech française

La société compte seulement 45 salariés, mais se tourne déjà vers l’international.

Les startups de l’écologie ont le vent en poupe et la France a de quoi être très bien représentée grâce à namR. La société lancée en 2017 ne compte que 45 collaborateurs, mais propose un outil d’analyse de la Data spécialement conçu pour aider les entreprises privées ou publiques à mieux observer des leviers pour améliorer leur impact écologique.

Le secteur du bâtiment est le plus représenté parmi ses clients, mais namR travaille aussi avec des assureurs et des banques françaises. Ses différents produits s’adressent aussi aux entreprises pour mieux comprendre leurs clients et optimiser leurs opérations marketing. La société vise les 9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023 et entrera en bourse le 15 juin prochain.

La Data au service de l’environnement

En bref, namR conçoit depuis quatre ans maintenant des outils d’analyse de Data. Sa spécialisation : s’attaquer aux milliers de sources de données importantes pour la transition écologique. Des données « inexploitables en l’état car hautement hétérogènes et lacunaires », écrit namR dans un communiqué, qui une fois traitées par ses outils, permettent de trouver « une base d’attributs unifiée, enrichie, inédite, exhaustive, facilement accessible et directement exploitable ».

Sa principale activité s’adresse au milieu du bâtiment : collectivités, gestionnaires de parcs immobiliers privés, sociétés d’ingénierie et du BTP. Des données brutes sens dessus dessous, namR propose par exemple de dégager des informations de grande importance comme le potentiel solaire, le taux de végétalisation d’une parcelle, l’usage d’un bâtiment et la consommation d’énergie.

Pour le milieu de l’assurance et de la banque, son offre s’attarde sur l’analyse des risques environnementaux et extra-financiers. De quoi faciliter la tâche et externaliser le processus aux établissements alors que l’ensemble de la technologie namR lui aura déjà coûté 6,3 millions d’euros en trois ans et le recrutement d’une équipe d’ingénieurs Data. Pour les assurances, namR prétend pouvoir améliorer de 40 % leur modèle prédictif. Elle aurait réussi à capter 20% du marché de l’assurance multirisque habitation en France.

Les autres clients de namR sont des télécoms, des concessionnaires eau déchets énergie, des sociétés de la distribution, mais également des enseignes comme Leroy Merlin pour l’amélioration de la connaissance et du suivi du profil des clients.

Direction l’Euronext Growth Paris

Mais l’annonce phare de cette fin mai est l’introduction en bourse de namR sur l’Euronext Growth Paris prévue pour le 15 juin prochain, dans l’espoir d’une levée de 8 millions d’euros pour accélérer son plan de croissance. La société compte se déployer dans trois nouveaux pays européens et continuer d’élargir sa base d’attributs pour analyser des données toujours plus grandes et diverses, s’adressant à de nouveaux clients.

La plateforme Euronext Growth à Paris est optimale pour ce genre de petites et moyennes entreprises de la zone euro, afin de leur éviter d’attendre et de dépenser des sommes trop importantes à l’idée d’intégrer Euronext Paris. La startup namR travaille avec des outils de Microsoft et Salesforce notamment pour offrir ses abonnements pluriannuels à ses clients.

Elle dit qu’elle a déjà sécurisé 5,6 millions d’euros d’engagement de souscription grâce à cinq investisseurs institutionnels (Inocap Gestion pour 1,6 M€, Sycomore Asset Management pour 1,5 M€, la Financière Arbevel pour 1,5 M€, Greenstock pour 0,5 M€ et Axxion pour 0,5 M€). L’offre à prix ferme est déjà connue : 10,20 euros par action. La période de souscription s’étire jusqu’au 9 juin avant le début des négociations le 15 juin.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. Votre avis sur l’action à 10.20€ ? N’est-ce pas surévalué ?
    Les perspectives d’évolution et le potentiel de cette start-up sont-ils réels ?

  2. J’y ais travaillé, c’est une coquille vide. Le patron est un escroc qui monte des jolies emballage vides grâce à ses contacts parisiens (lescure…)
    Ensuite il vend dans la foulé de la levée de fond

  3. Le PDG n’est plus le même depuis Juin 2021… L’action est à 3.9 euros actuellement… Bref’ argent argent, moi pas aimer argent par contre moi travailler en bureaux d’études bâtiments et donc susceptible d’utiliser ce type de traitement de données…

    Est-ce bien réaliste ? Récolter les données des gestions automatisées pour les systèmes chaud / froid / ECS / éclairage et usages spécifiques des bâtiments et les distribuer de cette façon, ce n’est pas certains que les consommateurs soient d’accord.

    De plus, les consommations dépendent aussi des usagers / utilisations… ect… Il faut bien distinguer les catégories d’usages et retraiter des données pour les comparer à d’autres (à d’autres moments/années par exemple) au risque d’aller à l’encontre du bon sens dans la rénovation et de viser les plus consommateurs qui ne seront pas forcément les plus efficaces à traiter dans le temps. Par exemple, on fait encore peu de choses pour le confort d’été (même si ça progresse) en général et un immeuble d’habitation rénové avec ambition sur ce point sera plus performant en therme de diminution des consommations dans le temps qu’un immeuble de bureaux climatisé déjà en place. Simplement, car l’immeuble de bureaux est occupé sur des plages horaires plus courtes + dans les années à venir des petites clim vont pousser sur les immeubles d’habitations choses qu’on ne prend pas toujours en compte d’office dans une analyse si on regarde à l’instant sans vision globale et projetée. Sans compter que le top serait des discussions croisées entre les différents propriétaires dans une même zone pour rendre compte des opportunités les plus bénéfiques et judicieuses à prioriser.

    Attention donc à ne pas acheter un accès à un traitement de données accessibles dans un contexte “unique” et fixe que les principaux intéressés prendraient pour acquis aux risques de se passer de prestations intellectuelles pertinentes.

    Cependant, aux mains de personnes expérimentées, si ça peut être un outil et permettre de réduire les coûts de prestations en temps de réflexion en phase amont des projets ou lors des phases de suivis… Pour investir plus dans la mise en œuvre de matériaux vertueux par les principaux intéressés c’est bien.

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