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Le cimetière de Google s’agrandit

Google a son propre cimetière. 242 produits, services ou projets abandonnés, plus ou moins avancés, y reposent.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agrandit. Sur Internet, un site est devenu populaire pour avoir eu l’idée d’énumérer l’ensemble des projets qui ne verront jamais le jour chez Google. « Killed By Google » de son nom recense maintenant 240 projets et constitue un véritable cimetière pour le géant du numérique. Rien qu’en 2021, pas moins de 22 idées, services, produits et fonctionnalités seront condamnés au sommeil éternel. À la clé la plupart du temps, des années de travail et des millions de dollars investis.

Pour ne jamais oublier ces projets, le site Killed by Google a vu le jour et depuis, la liste des projets ne fait que grossir. Pour pouvoir parcourir les différentes tombes de ce véritable cimetière, la plateforme a ajouté un filtre classant chaque projet en fonction de sa nature. En tout, 43 applications, 20 produits et 179 services ont été abandonnés ou retirés. Certains sont connus de tous, notamment Google+, qui nous quittait le 2 avril 2019. D’autres sont plus énigmatiques et sont sortis de l’ombre uniquement à l’occasion de leur abandon.

Killed By Google
© Killed By Google

Des projets de plusieurs années

Aussi divers et variés que sont les produits et les pistes d’étude de Google, les raisons qui ont poussé le géant de la tech à abandonner 242 projets sont nombreuses. Pour certains produits ou services déjà commercialisés depuis des années, comme Google+ ou encore les Google Glass, l’explication de leur retrait concerne le remplacement par de nouveaux produits.

Pour d’autres projets en développement comme les ballons stratosphériques Loon, chargés d’être déployés en vitesse pour offrir une couverture internet dans des zones reculées, le problème venait de la concurrence du marché et de l’arrivée des satellites de SpaceX, Starlink. Google avait pourtant travaillé près de 7 ans dessus.

Récemment, Google a annoncé l’abandon de son projet bancaire, qui constitue lui aussi un recul de taille alors que la société faisait trembler les banques en ligne et néobanques. Cela dit, le projet “Plex” de son nom ne figure pas encore dans la liste du site Killed by Google car la société ne l’a pas abandonné officiellement. Elle pourrait plutôt chercher à revoir sa stratégie en se concentrant sur la fourniture de solutions numériques aux banques et autres fournisseurs de services financiers, au lieu de servir ces services financiers elle-même.

La société a aussi abandonné certains services d’entreprises rachetées, afin de le remplacer avec son propre produit. C’est notamment le cas de FitBit Coach, fermé cette année à la suite du rachat de Fitbit par Google. Google Play Music, arrêté en 2020, a été remplacé par YouTube Music. En 2016, Google Nexus tirait sa révérence pour laisser la place aux Chromebook et aux Pixel (smartphones). Avec le site Killed By Google, il est ainsi possible de voir l’importance de Google sur les marchés. Un symbole de son poids étouffant la concurrence, et suivie de près par les enquêtes antitrust.

Google réagit

Le fondateur de Killed By Google, Cody Ogden, n’a jamais travaillé pour Google et ne possède aucun lien avec l’entreprise. Mais en avril 2020, pour la première fois, le géant de la tech l’a contacté par le biais de l’un de ses responsables. Cody Ogden en faisait part sur Twitter avec une capture d’écran d’un mail dans lequel une offre d’emploi lui était proposée.

La proposition arrivait dans un contexte particulier, en début de crise sanitaire. “J’aimerais passer un coup de fil pour mieux comprendre ce sur quoi vous travaillez en ce moment et savoir si vous êtes intéressé par de nouvelles opportunités dans la région de la baie de San Francisco”, peut-on lire dans le mail. Finalement, le créateur de Killed By Google et développeur JavaScript de formation n’a pas donné suite à cette proposition, préférant demander l’avis à sa communauté, sur un ton amusé.

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