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Le stylo Bic se prépare à un important virage écologique et digital

La société Bic se prépare à une petite révolution. Après le stylo jetable, place au cahier réutilisable.

La société française Bic, fondée en 1945, se prépare à un rachat de taille. Rocketbook, une startup basée à Boston, sera bientôt sous l’égide de la marque française et l’opération pourrait survenir d’ici à la fin de l’année pour un montant d’au moins 34 millions d’euros. Après avoir choisi de diversifier son portefeuille d’activités avec une branche sport comprenant du matériel nautique (kayak, planche à voile, surf), Bic revient sur ses symboliques “stylos Bic”, et prépare le terrain pour opérer son virage écologique et digital.

Un cahier “réutilisable”

À l’ère du numérique, les outils pour l’écriture manuscrite ne sont plus en vogue et Bic sait que l’heure de se réinventer devient une urgence. L’émergence des ordinateurs et des tablettes l’a fortement pénalisé, et l’écologie n’a pas aidé pour une marque qui s’était fait connaître avec des stylos en plastique jetables.

Jusque récemment, la société Bic communiquait autour de solutions écologiques, mais de court-termisme ; gravitant autour de solutions de recyclage de ses produits. Ce fut le cas notamment avec une toute nouvelle gamme de mobiliers d’extérieur pour les jardins, de produits commercialisés par la marque depuis le mois d’octobre et qui réutilisent le plastique des activités centrales de Bic (stylos et rasoirs).

Maintenant, l’acquisition de la startup américaine Rocketbook semble être le départ d’une transition bien plus profonde dans l’activité de Bic. À Boston, celle qui connaît une croissance de 35 % en 2020 et un chiffre d’affaires de 27 millions d’euros produit des cahiers « réutilisables ». Un concept qui pourrait faire entrer Bic dans une activité bien plus durable.

« Les produits de Rocketbook permettent de résoudre le défi majeur d’un grand nombre de consommateurs : partager et stocker rapidement et efficacement leurs notes manuscrites, dans le respect de l’environnement », annonçait avec engouement Gonzalve Bich, le directeur général de Bic.

Avec l’aide d’un stylo effaçable, les fournitures développées par la startup permettent de pouvoir exporter l’ensemble des notes prises dans un carnet au format numérique et effacer l’ensemble des données pour le réutiliser. Un vrai « rapprochement de l’écriture manuscrite et du digital » ajoutait le chef d’entreprise.

Pour l’heure, les cahiers commercialisés par Rocketbook ne sont pas des produits complètement à mi-chemin entre le manuscrit et le numérique, tant le stylo utilisé reste un stylo classique et l’aspect numérique du produit réside dans la possibilité de pouvoir scanner chaque page aisément. En revanche, la solution a toute sa place face aux tablettes graphiques qui se reposent sur un écran classique et qui coûte bien plus cher.

Un second partenariat avec une startup pour 2020

Bic ne veut pas donner davantage d’informations sur ce qu’il compte faire une fois Rocketbook sous son aile. Mais il est fort à parier qu’une nouvelle gamme de produits à cheval entre le digital et le manuscrit vient de signer son lancement, et sa commercialisation devrait arriver l’année prochaine. Par la suite, le secteur éducatif pourrait y trouver des avantages, en particulier économique face aux tablettes graphiques que l’on connaît déjà.

Comme le précise l’Agence France-Presse, Bic exerce son activité dans pas moins de 160 pays, quand Rocketbook n’est déployé qu’aux États-Unis où ses ventes se réalisent majoritairement sur Amazon. Avec des fournitures comme un cahier et un stylo connecté, Bic ferait appel pour la deuxième fois de l’année à une startup. En janvier dernier, au CES de Las Vegas, la firme dévoilait de nouveaux rasoirs connectés avec la startup française Invoxia.

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4 commentaires
4 commentaires
  1. J’ai déjà ce type de cahier acheté il y a plus d’un an sur internet. On écrit avec un feutre qui possède un type de gomme plastifiée à son extrémité. On peut aussi effacer en mettant le cahier au micro-ondes. On peut conserver tous ses écrits et ses notes grâce à un logiciel.
    Donc, ça existe déjà quelque part

  2. Je suis d’accord avec le chef Etchebest, arrêtons d’utiliser le mot ´réinventé’ car il ne veut rien dire, nous évoluons ou nous tendons vers quelque chose.
    Est-ce-que l’homme de Neandertal s’est réinventé en homme de Cro-magnon? la réponse est non.

    La techno énoncé n’est pas si nouvelle que cela, la marque Wacom avec leur produit Bamboo le fait depuis 4 ans (de plus cela fonctionne sur tous support). La tablette n’est pas morte, elle s’est réinventée en ordinateur ultra portable avec comme accessoire le clavier.

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