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Ma journée en F1 au Castellet avec la Team Lotus F1

Quand on vous propose de conduire une Formule 1, cela ne se refuse pas. Eric devait s’y coller, mais n’étant pas disponible pour cause de déplacement à San Francisco pour l’Orange Blogger Bus, il m’a proposé sa place et j’ai accepté avec plaisir. Chronique d’une journée hors du commun.

Article rédigé par Alexandre Val, fondateur et boss du célèbre Tuxboard, dont nous avions parlé il y a quelques années sur Presse-citron. L’ami Alex a vécu avec quelques autres chanceux une journée un peu hors du commun, et il en a gardé l’exclusivité pour vous, lecteurs de Presse-citron. Ça décoiffe.

Quand on vous propose de conduire une Formule 1, cela ne se refuse pas. Eric devait s’y coller, mais n’étant pas disponible pour cause de déplacement à San Francisco pour l’Orange Blogger Bus, il m’a proposé sa place et j’ai accepté avec plaisir, pour une journée exceptionnelle organisée par un célèbre pétrolier, partenaire de la Team Lotus F1, sur le fameux circuit Paul Ricard du Castellet, situé  à l’Est de Marseille.

Nous étions quelques privilégiés à participer à cet évènement unique, que 2 des 4 gagnants du jeu Facebook Total F1 MicroRace auront la chance de vivre.

Ce jeu de micro machine a rencontré un tel succès dès son départ, passant de 10.000 à plus 120.000 fans, que Total a pris la décision d’offrir aux meilleurs le rêve d’une vie, prendre place dans le paddock, enfiler combinaison, chaussures, gants et casque pour piloter une F1. Le jeu MicroRace sur iPad et iPhone sortira le 25 septembre, jour où se tiendra à Paris la soirée Total F1 Microrace. Une soirée VIP à laquelle vous pouvez encore participer en vous inscrivant sur leur page Facebook.
La Team Lotus F1 avait anticipé nos envies en nous proposant de piloter dès le matin des Fomule Renault (FR), des monoplaces de 200 chevaux pour 450 kg, afin de s’habituer à ce genre de véhicule, totalement différents de nos voitures comme vous pouvez vous y attendre, et aussi différents des GT que j’avais eu la chance de conduire sur le circuit de Valencia en Espagne.

Après avoir fait le point sur les consignes de sécurité, techniques sur la monoplace et le circuit, nous nous sommes échauffés avec le physio de la Team, avant que celui ci se joue de ses coudes pour nous détendre le dos et les épaules afin d’être parfaitement affutés pour racer.

Les impressions en Formule Renault sont excellentes quand on aime la conduite et la course. Une mini F1 qui atteint dans les 220 km/h en bout de ligne, offrant une souplesse dans les courbes et suffisamment de couple pour des reprises déjà exceptionnelles.

Bien assis, harnaché dans la monoplace, on ne sent pas énormément sa puissance. On comprend que l’on pilote un bolide dans ces fameux virages, ou il faut avoir des poignets solides pour bien maîtriser le volant. Au bout d’une douzaine de tours, on se sent presque vidé. Une pause s’impose, le repas, mais pas trop longtemps puisque l’on doit enchainer sur nos débuts en F1. Un rendez vous à ne pas manquer !

Le briefing de la F1 fut un peu plus long, forcément, la F1 est plus sensible que sa petite soeur. L”embrayage doit supporter les 700-800 ch du moteur V10 de la monoplace qui ne pèse “que”  580 kg. Vous imaginez qu’un bref lever d’embrayage pourrait faire des dégâts. Il va de même pour l’accélérateur, qui est hyper sensible comparé à la Formule Renault puisque vous avez 4 fois plus de puissance sous le pied droit. A l’opposé, le frein quant à lui est dur comme du bois. Il faut exercer une pression de près de 80kg sur la pédale alors qu’il n’en faut que 20 kg pour une Formule Renault. Vous imaginez ce que doivent effectuer les pilotes pro lors d’un Grand Prix.

Ça y est, après un démarrage assisté par un mécanicien qui pourrait vous rendre sourd dans un rayon de 10 mètres, vous donnez un petit coup de gaz pour sortir le surplus d’essence dans les tuyaux, puis de chauffer le moteur en augmentant son allure progressivement  à 4500 t/m. Un moteur de F1 peut monter à 12.000 tours/minute !

Vous levez le pied délicatement de la pédale de débrayage, vous sentez la monoplace partir, le moteur rugit dès que vous enclenchez à fond la pédale d’accélération à la sortir des stands. Vous êtes parti pour voyage sur la Lune, ou presque !

A peine la pédale de gaz enfoncée, vous êtes plaqués contre votre siège, tous vos mouvements sont de plus en plus difficile du fait de la vitesse, la direction est très difficile puisqu’elle ne possède pas l’assistance de la Formule Renault.  Vous sortez des quelques chicanes, la ligne droite point son nez, vous avez déjà redressé le volant que votre pied droit écrase le champignon, les rapports passent rapidement, 4, 5 et la faneuse 6, le moteur hurle, vous n’en revenez pas mais vous restez ultra concentré sur votre conduite, sur les trajectoires à respecter et il faut déjà appuyer enfoncer la pédale de freins pour ne pas sortir de la piste et ce pendant quelques tours.

Vous prenez des sensations indescriptibles qu’il faut déjà rendre le bijoux aux ingénieurs, qui doivent faire le refroidir tellement vous avez fait chauffer les disques en carbone.

Vous sortez de la monoplace comme si vous aviez marché sur la Lune, la vraie, celle de Neil Armstrong, avec le corps encore tout agité de l’adrénaline qu’il a subit pendant quelques minutes.

Il m’aura fallu quelques minutes pour redescendre sur Terre puisque Romain Grosjean, le meilleur pilote français actuel, actuel 8ème au classement des pilotes F1 nous attendait patiemment pour un baptême en F1 bi-place. Ce n’est plus la Lune qui vous attend mais une séance body combat avec le peu d’espace qui vous est offert.

Romain ne freine pas, ou très peu là ou vous l’aviez fait grossièrement. Tout est plus fluide, plus rapide et la pression que l’on ressent est spectaculaire, 4-5 G dans les courbes à plus de 240 km/h.

Le baptême à sensations fortes est terminé, le temps de remercier Romain de m’avoir secoué, plaisanter quelques minutes avec lui avant de le laisser prendre son ticket express pour la Mars en hyperespace !

Je souhaite remercier tout le personnel de Total et celui de la Team Lotus F1 pour l’organisation parfaite ainsi que pour leur accueil chaleureux lors de cette évènement, ainsi qu’Eric qui, à cause de son agenda, m’a permis de réaliser l’un des rêves les plus fous, se prendre le temps de quelques tours pour Ayrton Senna[1], une des idoles de mon enfance.

[1] note d’Eric : ça tombe bien, Ayrton a remporté son premier Grand Prix au volant d’une… Lotus 🙂 Merci Alex d’avoir dignement représenté Presse-citron lors de cet évènement.

 

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7 commentaires
7 commentaires
  1. Impressionnant ! C’est une occasion hyper rare de pouvoir conduire une F1, je n’aurais jamais imaginé que cela soit possible à la suite d’un jeu promotionnel. Il y en a qui ont de la chance.

    Je suis aussi surpris qu’il ait fallu laisser refroidir les freins. Dans un grand prix, les disques chauffent beaucoup plus, mais ils tiennent toute la distance pourtant. Pour les amateurs, Jeremy Clarkson avait naguère fait l’expérience avec Jean Alesi dans une émission de Top Gear.

  2. Je pense que c’est le genre de choses qui me ferait frôler l’arrêt cardiaque, mais si un jour j’ai l’occasion de monter dans une F1 ou même une simple voiture de course je le ferai plutôt deux fois qu’une 🙂

  3. Sympa ce genre d’invitation, ayant juste eu l’occasion de piloter enfin conduire pour moi sur ce circuit d’ailleurs ! une Lamborghini Gallardo Supperleggera le truc qui frappe l’esprit tout de suite c’est le silence et la sensation de ne pas rouler vite même à grande vitesse, donc rien à voir avec les sensations à bord d’une monoplace !

  4. Bonjour,

    Ce doit etre inqualifiable comme expérience et sensation!
    J’ai déjà eu l’occasion de me faire conduire sur des petites routes sinueuses par un pilote de rallye amateur avec une banale voiture de série qui développait 188cv pour 1400kg et je peux vous dire que c’était déjà sensationnel, alors une F1 par un pilote pro …!

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