Passer au contenu

Sur le métavers, une femme dit avoir été agressée “verbalement et sexuellement”

Alors qu’il n’est qu’en phase de test, le métavers de Meta (anciennement Facebook) rencontre déjà des problèmes, surtout pour les utilisatrices. Certaines se sont plaintes d’avoir été victimes de harcèlement sexuel. On recense même une première agression sexuelle.

En octobre dernier, Facebook annonçait vouloir dépenser une somme rondelette et embaucher 10,000 personnes pour préparer convenablement son métavers. Quelques jours plus tard, Marck Zuckerberg dévoilait le changement de nom de son entreprise : Meta. Tout est lié… Alors que la version bêta du métavers de Meta est lancée depuis le 9 décembre 2021 aux États-Unis et au Canada, ce monde virtuel qui est censé incarner le futur est déjà au cœur de polémiques. Harcèlement sexuel et attouchements… Et ce n’est que le début ?

Une première agression sexuelle dans le métavers dénoncée

Si Mark Zuckerberg nous a vendu son métavers comme un monde virtuel et social bienveillant, c’est loin d’être le cas. Comme c’est une réalité créée de toute pièce où tout est possible, certains se croient tout permis. Se sentant protégés par ce côté “virtuel”, sûrement. Après quelques jours de test de Horizon Worlds, la plateforme sociale de réalité virtuelle de Meta, des femmes ont pointé du doigt des comportements inappropriés : harcèlement sexuel, attouchements… En bref, même dans un monde fictif, il n’est pas bon d’être une femme.

Bon, ça, on le savait déjà. Nombreuses sont celles qui pourront témoigner du harcèlement sexuel qu’elles ont subi en ligne. Que ça soit sur les réseaux sociaux, dans un jeu vidéo ou ailleurs. Mais quand on est victime de harcèlement sexuel en réalité virtuelle, cela prend une tout autre tournure.

Une bêta testeuse a parlé de son expérience dans le groupe Facebook officiel de Horizon Worlds. “Le harcèlement sexuel en ligne n’est jamais une partie de plaisir mais le subir en réalité virtuelle ajoute une couche qui le rend encore plus intense. J’ai non seulement été pelotée la nuit dernière mais il y avait aussi des personnes présentes qui soutenaient ce comportement, ce qui m’a fait me sentir isolée sur la Plaza”, explique-t-elle.

La question de la sécurité dans le métavers est donc plus que jamais au cœur des débats. Pour le vice-président de Horizon Worlds, il s’agit d’un regrettable incident isolé. Il blâme l’utilisatrice, expliquant qu’elle n’avait pas simplement pas activé le mode de protection qui permet de définir une zone de sécurité autour de son avatar. Oui mais faut-il prendre ses précautions même dans le métavers pour ne pas subir du harcèlement sexuel ?

Le métavers, une expérience inconfortable en tant que femme

Hélas, ce n’est pas le seul témoignage des dérives du métavers de Meta. Parmy Olson, journaliste chez Bloomberg, a, elle aussi, partagé son expérience déplaisante en tant que femme dans le monde virtuel de Mark Zuckerberg. “Se connecter aux autres dans une réalité virtuelle est marrant et grisant, mais c’est aussi intense, fatiguant et parfois gênant. M’y rendre en tant que femme a été très inconfortable à plusieurs reprises” confie-t-elle dans un article.

Elle explique que quand elle est arrivée au point central de la carte, elle était la seule femme entourée d’une douzaine d’avatars masculins. Certains se collaient à elle si bien qu’un groupe de personnes s’est formé autour d’elle. Sans dire un mot. Gênant. Certains regardaient son avatar en faisant des signes, leur permettant de prendre en photo son alter ego, pendant qu’elle apprenait simplement à sauter dans ce monde virtuel. Comme s’ils n’avaient pas mieux à faire dans un univers où tout est possible !

Après seulement quelques jours de tests, le constat est bien triste. Qu’en sera-t-il une fois que le métavers sera officiellement lancé partout dans le monde ? Faudra-t-il que les femmes optent pour des avatars qui ne leur ressemblent pas du tout pour pouvoir parcourir cette réalité virtuelle librement ?

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera
6 commentaires
6 commentaires
  1. Je ne sais pas ce qui est le plus affligeant de mon point de vue:

    – Que des mecs soient comme ça même en virtuel (sachant qu’ils ne le font peut être pas en vrai, il faut l’espérer, donc dans un sens, tant mieux que ce soit en virtuel)
    – Ou que les femmes soient offusquées qu’un avatar VIRTUEL, donc hors de la vraie vie, soit “touché”.

    C’est du virtuel, point. Je comprends le principe de la sécurité même dans un monde qui n’existe pas. Mais de là en faire des histoires….

    PS: je suis gay, féministe. Mais au bout d’un moment ce truc du “je me suis faite agressée voire violée” à tout bout de champs ça commence à saouler…
    c’est du VIRTUEL !!

    1. Il y a a peine qq jours, cette dame etait une parfaite inconnue, maintenant vous trouvez son histoire un peu partout.
      Je pense que ça suffit largement comme raison 🙂

  2. “J’ai non seulement été pelotée la nuit dernière mais il y avait aussi des personnes présentes qui soutenaient ce comportement”
    Cette phrase est une honte pour les personne qui ont réellement subit ça, dans la vraie vie je veux dire.
    Non, un tas de pixel ne te “touche pas”

  3. J’ai joué à habbo quand j’étais petit et j’ai saccagé plusieurs appartement. Est-ce que ca fait de moi un cambrileur ? Non
    alors ntm avec ton histoire de viol sur un metavers

  4. je dirais tout simplement : le monde se barre en couille !! moi qui ai connu les années 70 80 pour rien au monde je voudrais avoir 20 ans aujourd’hui 😂

  5. 1/ Qu’est-ce qu’une femme qui n’aime pas les hommes au point de se sentir “virtuellement” agressée, va faire dans le Metavers ?

    2/ Les agressions sexuelles “virtuelles”, ça n’existe pas, et j’espère pour vous que cela n’existera jamais.

    Pour moi, 75 ans et superbement ignoré par le Sars-Cov 2, le Metavers et les féministes qui s’y égarent, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre.

    Quant au sexe, Dieu merci, en ce qui me concerne, il n’est toujours pas virtuel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *