Passer au contenu

La police de Raleigh abuse un peu des requêtes Google

La police de Raleigh pourrait bien n’être un simple aperçu de ce que pourrait devenir le monde de demain au niveau de la justice, à savoir tous coupables jusqu’à la preuve du contraire. C’est en effet, une méthode de travail utilisée par la police de Raleigh et probablement d’autres villes : solliciter toutes les données détenues par Google sur une scène de crime via un mandat et y chercher le coupable…

C’est une enquête quelque peu gênante pour la police de Raleigh mais aussi pour Google, qui vient d’être publiée. Réalisée par l’agence de presse locale WRAL, elle révèle que la police de Raleigh fait appel de façon régulière aux données de géolocalisation de Google pour identifier des coupables.

Au moins quatre requêtes l’année écoulée

Concrètement, les forces de l’ordre réclament à Google grâce à des mandats, de communiquer les données des appareils qui étaient près d’une scène de crime. Sur la dernière année, au moins quatre cas seraient concernés dont un incendie, un meurtre et une agression sexuelle… Selon l’agence de presse, au moins une arrestation a été faite dans un de ces cas. Les données sont requises à Google dans une zone géographique dédiée, pendant une période de temps donnée.

Les données sont anonymes dans un premier temps. Google confie les données triées avec un numéro d’identifiant. Ensuite, les forces de l’ordre croisent les données dans leur enquête et demandent des données non anonymes pour identifier les personnes qu’ils pensent coupables.

Dans les faits, une telle stratégie de la part des forces de l’ordre pose toutefois de sérieux problèmes. Le premier, c’est la quantité de données relevées et le nombre de personnes innocentes prises dans le “filet”. Dans le cas de l’incendie, les faits se sont déroulés à proximité d’un bar. Ce sont des informations sur des dizaines de personnes n’ayant rien à voir qui ont donc été collectées et analysées.

Par ailleurs, selon l’enquête, les utilisateurs n’auraient pas été prévenus par Google de façon systématique que leurs données avaient été demandées par la police. Pourtant, il s’agit d’informations personnelles. A noter que Google précise avoir combattu la demande à chaque fois et c’est pour cela que les forces de l’ordre ont dû obtenir un mandat. Il semble que cette bien maigre résistance ne soit pas suffisante !

Et vous, que pensez vous de cette manière de travailler de la police ?

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
Par : Opera
7 commentaires
7 commentaires
  1. Parce que vous pensez que le travail “normal” de la police consiste en quoi ?
    C’est trouver qui était présent sur un lieu du crime par des témoignages, puis enquêter sur ces personnes…
    Que le premier “tri” se fasse avec des données récoltées par Google (avec un mandat c’est TRÈS bien) ou sur le terrain par un policier quelle différence ? Le tout est que ce soit encadré pour éviter les dérives (genre un policier qui utilise ce système à des fins personnelles).

  2. Et qu’on prenne les empreintes de tous les hommes dès leur naissance, parce que l’un d’eux sera forcément coupables d’un crime et puis les autres se trouveront à un moment ou un autre près d’une scène de crime, aidons les policiers, n’est-ce pas CHTICLEM ?

  3. Je trouve que c’est tout à fait bien. Tout ce qui peut amener à établir la VÉRITÉ est bon à utiliser.
    Quant à moi, et pour répondre aux commentaire precedent, je suis pour un fichier EXHAUSTIF de l’empreinte génétique. Ceux qui ne feront ou font rien de répréhensible n’ont à priori pas à s’inquiéter !

    1. “Ceux qui ne feront ou font rien de répréhensible n’ont à priori pas à s’inquiéter !”

      Tout est dit. Bienvenue à Gatacca.

  4. Pourquoi pas, à condition que la police ait bien conscience de deux choses :
    – ce n’est pas forcément le propriétaire du téléphone qui était sur place
    – le coupable n’avait peut-être pas son téléphone sur lui au moment des faits, et ne pas apparaître dans le fichier

  5. Pourquoi pas, si la police a bien conscience de deux choses :
    – ce n’est peut-être pas le propriétaire du téléphone qui était sur place
    – le coupable n’avait peut-être pas son téléphone sur lui au moment des faits, et n’apparaît peut-être pas dans le fichier

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *