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Pourquoi TikTok, WhatsApp et Twitter font face à la censure en Inde

Les trois plateformes sont poursuivies pour leurs supposées atteintes à l’identité nationale et à l’harmonie communautaire.

Trois géants du web font actuellement l’objet de poursuites en Inde. La police cybercriminelle de Hyberadad, une ville située au centre du pays, a en effet décidé d’agir contre Twitter, TikTok et WhatsApp (qui appartient au groupe Facebook).

Cette action en justice fait suite à la plainte déposée par un journaliste. Ce dernier accuse notamment les divisions locales de ces entreprises de diffuser intentionnellement du « contenu vidéo et verbal répréhensible » sur leurs plateformes. Ces publications seraient problématiques car elles porteraient atteinte à l’identité nationale indienne et à l’harmonie communautaire du pays.

Une très longue coupure d’Internet au Cachemire

Les trois compagnies auraient donc « un agenda caché » visant à laisser agir des « éléments antisociaux, sous le couvert de la liberté d’expression ». Comme le souligne Reclaim The Net, cette plainte survient dans le contexte d’une loi adoptée récemment dans le pays, la Citizenship Amendment Act (CAA). Cette disposition est qualifiée par certains opposants de « loi anti-musulmane ». Elle a été provisoirement censurée par Cour suprême de l’Inde en janvier dernier.

Cette disposition a été très contestée dans le pays et c’est justement dans le cadre de ce mouvement que les trois réseaux sociaux ont été utilisés. WhatsApp aurait notamment permis à 26 groupes opposés à la CAA de se constituer et d’échanger sur la messagerie. Twitter est pointé du doigt pour avoir fermé les yeux sur « un contenu douteux contre la religion et l’Inde”. Enfin, TikTok aurait été utilisé pour filmer des vidéos de manifestations anti-CAA.

Il est encore bien trop tôt pour savoir le sort qui sera réservé aux divisions locales de ces trois entreprises. Mais cette plainte a de quoi interpeller dans un pays pourtant considéré comme démocratique. L’action fait écho à certaines pratiques décriées et notamment la coupure d’Internet de près de sept mois observée dans la région du Cachemire. Outre son aspect liberticide, il s’agit aussi d’un non-sens économique et le shutdown aurait déjà coûté plusieurs milliards de dollars à l’économie indienne.

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TikTok
TikTok
Par : TikTok Pte. Ltd.
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