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Quand une arnaque via un deepfake audio permet de dérober 220 000 euros

Un malfaiteur a fait usage d’une intelligence artificielle pour générer un faux enregistrement sonore. L’imitation de voix a permis de détourner la somme de 220 000 euros.

C’est une histoire à peine croyable mais qui pourrait devenir monnaie courante. Le PDG d’une société énergétique basée au Royaume-Uni reçoit un coup de fil de son supérieur hiérarchique allemand. Ce dernier lui demande de transférer urgemment la somme de 220 000 euros à un tiers qui lui est inconnu. L’homme obtempère pourtant sans broncher car il a reconnu le timbre de voix et l’accent germanique inimitables de son boss.

Problème, ce n’est pas du tout son patron qui l’a contacté mais un individu mal intentionné utilisant une technique classique d’arnaque par téléphone : le hameçonnage. Sauf que cette fois, les malfaiteurs ont utilisé une IA capable de réaliser des deepfakes. Ce faux enregistrement sonore imitant à la perfection la voix de son patron a parfaitement trompé le PDG britannique. Il a toutefois eu des doutes et repéré la supercherie lors d’un appel ultérieur lui demandant de payer à nouveau.

Des deepfakes audio de plus en plus perfectionnés

Ce qui alerte surtout dans cette histoire, c’est que l’arnaque aurait été commise en utilisant un logiciel disponible auprès du grand public. On n’a donc pas affaire à un hacker très doué mais plutôt à un individu qui a profité des énormes progrès réalisés par l’IA ces derniers temps.

Nous vous parlions il y a peu des implications sociétales et économiques que pouvaient avoir les deepfakes et l’on a donc ici affaire à un cas d’école. Les risques sont assez nombreux parmi lesquels : la manipulation électorale, l’obtention d’une autorisation de sécurité ou l’imitation de proches dans le but d’obtenir des avantages. Comme toujours en matière d’intelligence artificielle, les algorithmes s’améliorent avec le temps et il ne faudra bientôt que quelques secondes d’enregistrement sonore pour générer des deeepfakes de qualité.

En entreprise, l’adaptation face à cette menace devrait demander pas mal de temps et sûrement de nouvelles procédures. Il paraît en effet bien difficile aujourd’hui de dire non ou de faire attendre son supérieur hiérarchique lorsqu’il vous contacte directement au téléphone.

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