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Il a créé ChatGPT et OpenAI, voici Sam Altman en 5 infos

Bientôt, on en parlera autant qu’Elon Musk. Présentations de l’entrepreneur derrière ChatGPT et OpenAI.

C’est dans une interview du MIT Technology Review qu’il avait commenté, en décembre 2022, la puissance de ses nouveaux joujoux. “GPT-3 fut la première expérience où l’on ressentait réellement l’intelligence du système. Il pouvait faire ce qu’un humain sait faire. Je pense que cela a amené des gens qui ne croyaient pas du tout à l’intelligence artificielle générale à la prendre au sérieux. Il se passait quelque chose qu’aucun d’entre nous n’avait prédit”, expliquait Sam Altman.

Avec ChatGPT, l’entrepreneur a réussi ce que personne n’avait pu prédire il y a six mois : donner à la surprise générale un accès grand public à l’une des technologies qui révolutionnera toutes les autres. Personne n’aurait pu prédire que d’un coup, tout le monde se mettrait à utiliser ChatGPT, trouver cela dingue puis l’intégrer tout naturellement dans son nouveau quotidien. C’est pourtant ce qu’il est en train de se passer.

À technologie simple, facile d’accès, gratuite et tendance, voilà que le débat sur la morale de l’intelligence artificielle a disparu en un claquement de doigts, tout comme les doutes sur les entreprises responsables de ces outils. Si tout le monde est devenu un utilisateur de ChatGPT, nous nous sommes pourtant tous désintéressés de savoir qui été réellement son fondateur et sa maison-mère.

Sam Altman, qui a 37 ans et qui est né à Chicago aux États-Unis, a réussi l’impensable. Jusqu’à faire de l’ombre à Elon Musk et ses récentes manigances avec Twitter qui en ont ennuyé plus d’un. Son histoire et sa façon de pensée, quoiqu’encore très floues, sont des éléments importants à connaître pour se plonger dans le nouveau paysage économique et technologique de ces prochaines années. Penchons-nous rapidement sur son sujet et sur quelques points clés de sa carrière et de ses méthodes.

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© Y Combinator

1/ Il a travaillé avec Elon Musk

Cette présentation de Sam Altman ne se fera pas dans un déroulement chronologique. Alors avant de l’introduire, parlons de sa relation avec Elon Musk. Forcément, pour tout entrepreneur américain aux mains d’une entreprise capable de révolutionner toute une économie, c’est avec le PDG de Tesla, SpaceX et Twitter que beaucoup le compareront. En réalité, Sam Altman connaît Elon Musk et a même travaillé avec lui.

Si les deux ont pris l’habitude, depuis la sortie de ChatGPT fin novembre, de s’écrire sur Twitter, c’est parce qu’ils ont lancé OpenAI ensemble, en 2015. Avec Peter Thiel, Reid Hoffman, et Jessica Livingston, ils ont injecté 1 milliard de dollars à son lancement, pour créer “l’intelligence numérique avec la manière la plus susceptible de profiter à l’humanité”. Pour cela, ils déclaraient à l’origine vouloir faire de tous les résultats, codes et brevets, des éléments disponibles pour tous, libres de droits.

À ce moment, dans une interview à Vanity Fair, Sam Altman déclarait qu’il avait rencontré Elon Musk un long moment auparavant, lors d’une visite de SpaceX. Ensemble, ils n’avaient jamais arrêté de parler d’intelligence artificielle. Il déclarait : “pour l’instant, il n’y a qu’Elon et moi aux commandes (d’OpenAI). En supposant que cela fonctionne, nous réalisons que nous deux ne sommes pas un échantillon parfait de ce que tout le monde dans le monde pense être important. Nous prévoyons donc d’élargir ce groupe”.

2/ Il a fait le web, dans l’ombre

Avant de se faire connaître pour OpenAI, Sam Altman a pris les commandes du plus gros accélérateur au monde pour les startups, Y Combinator. De 2011 à 2019, il est passé de partenaire à président, de l’accélérateur au groupe en entier. En octobre 2015, il signait d’ailleurs l’ajout de deux nouvelles unités chez YC Group, à savoir le fonds d’investissement YC Continuity et le YC Research Lab, avec une enveloppe destinée à des projets à but non lucratif. Un premier pas dans sa vision à long terme, où le capital-risque doit pouvoir être investi dans des projets demandant beaucoup de temps avant d’espérer être rentables.

Sous son statut de président de l’accélérateur, il a aussi fêté le succès de jeunes startups, devenue partie intégrante du web aujourd’hui. On recense Airbnb, Dropbox ou encore Stripe. Avec leur succès dès 2014, Y Combinator passait la barre des 65 milliards de dollars de valorisation de son enveloppe. À titre personnel, Sam Altman a aussi investi dans Pinterest, Reddit (dont il sera le patron pendant… 8 jours), mais aussi Instacart, et plus de 13 autres startups.

3/ Il a su investir dans le futur

Avec YC Research Lab, destiné à investir dans des projets disruptifs, sans recherche de profils à court terme, Sam Altman a commencé à voir loin. Il y a mis 10 millions de dollars de sa proche. D’abord, c’était avec le futur de l’ordinateur, l’éducation et l’urbanisme. En 2015, avec OpenAI, il a rapidement compris qu’il allait devoir s’attarder sur l’intelligence artificielle pour investir dans le futur qu’il imagine. Selon lui, une IA éthique. Ses priorités sont les suivantes : garantir un accès à tous à ces technologies, et faire en sorte de ne pas en faire une intelligence problématique pour la société.

“Il y aura des moments effrayants à mesure que nous nous rapprochons d’une intelligence artificielle générale, ainsi que d’importantes disruptions, mais les bénéfices potentiels sont tel qu’ils valent largement la peine de faire face aux défis qui vont nous y amener”, écrivait un jour Sam Altman sur Twitter. En réponse à une question d’Elon Musk, il ajoutait aussi être d’accord sur “le fait d’être proche d’une IA dangereusement forte dans le sens d’une IA qui pose par exemple un énorme risque de cybersécurité. […] Je pense que nous pourrions arriver à une véritable AGI au cours de la prochaine décennie, nous devons donc prendre ce risque très au sérieux également”, écrivait-il.

creation openai premier jour
Une photo d’archive du premier jour de travail pour OpenAI, en 2015 © Sam Altman / Twitter

4/ Son point de vue sur Silicon Valley et la Chine

Beaucoup présentent Sam Altman comme “un pur produit de la Silicon Valley”. Il est vrai qu’en faisant la pluie et le beau temps de l’innovation des startups américaines, en grande partie présentes en Californie, et en lançant OpenAI à San Francisco, rien ne l’en écarte. Comme le commentait un journaliste du site La Tribune, son optimisme et “sa conviction que la technologie sauvera l’humanité” rappellent d’autres dirigeants de la baie de San Francisco. Pourtant, il a longtemps été critique sur la zone géographique et sa culture entrepreneuriale.

Toujours selon des recherches du site La Tribune, Sam Altman rapportait d’un voyage en Chine en 2017 avoir compris à quel point la liberté d’expression en Californie était loin d’être celle que l’on pensait. De son sentiment, il était bien “plus à l’aise pour débattre d’idées controversées à Pékin qu’à San Francisco”, écrivait-il dans une note de blog. Un manque d’ouverture d’esprit dans la Silicon Valley selon lui qui freinerait dangereusement l’innovation.

5/ Il a commencé OpenAI avec une association

OpenAI est toujours resté à San Francisco, mais son statut entre sa création et aujourd’hui a bien évolué. Déjà, pour son lancement, le projet ne devait être qu’une organisation à but non lucratif. Très vite, elle a changé de statut pour devenir une organisation “à but lucratif plafonné”. Aujourd’hui, on parle d’une société qui atteindrait les 29 milliards de dollars de valorisation, grâce notamment à un nouvel investissement du côté de chez Microsoft à hauteur de 10 milliards de dollars. En vue du champ d’application très large de la technologie et de ses promesses de développement, le capitalisation devrait encore augmenter de façon exponentielle.

De sa première startup lancée en 2019 et revendue 43 millions de dollars, à une société au point de créer à elle seule une révolution et voir sa valorisation dépasser en un rien de temps plus de 100 milliards de dollars, Sam Altman n’est pas près de disparaître des radars. Chez Google, qui avait déclaré un code rouge face aux avancées d’OpenAI en matière d’intelligence artificielle, une réponse doit être lancée ces prochains mois, sous le nom de DeepMind. La question, maintenant, sera de savoir où placer le “O” de OpenAI dans l’acronyme GAFAM, et Sam Altman, dans le classement des plus grosses fortunes.

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10 commentaires
10 commentaires
  1. En demandant à l’intelligence artificiel une réponse pour “savoir où placer le “O” de OpenAI dans l’acronyme GAFAM” la réponse est AMAGO avec l’intelligence artificiel qui considère que Facebook ne fait déjà plus partie du groupe futur apparemment.

  2. Comme d’autres hommes devenus célèbres dans l’histoire pour avoir été initiateur du pire, il se posera dans la top 3 dans quelques années pas si éloignées…. Bref, lui aussi aurait mieux fait de se casser une jambe plutôt que de mettre en route ces ignominies d’IA…. Mais comme d’habitude, plutôt que d’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, on se congratule, on trouve ça génial, on s’en amuse, on crie aux rétrogrades envers ceux qui voient arriver le pire, ….. Et au final, comme le réchauffement climatique dont les experts avaient pourtant prévenu des futurs catastrophes, tout le monde laissera faire car impliquant trop d’argent à la clé, et on criera alors au loup une fois qu’il sera rentré dans la bergerie…. Mais trop tard. Comme pour le réchauffement climatique !!!
    L’homme est décidément beaucoup moins intelligent qu’il le pense, sinon le monde ne partirait pas en vrille comme il le fait….
    Allez, tant qu’on y est, demandez à votre IA préférée dans combien de temps l’humanité va s’éteindre… Vous risquez de ne pas aimer la réponse !!!! On vous aura prévenu pourtant….

    1. Wo. N’importe quoi. On croirait entendre un vieillard des années 70 parler du rock. Ca serait hilarant si ca n’était pas si pathétique.

      1. Sauf que le rock n’a jamais fait de mal à personne !!!
        Si tu n’es pas capable de faire la différence, c’est effectivement grave et ça explique pourquoi tout part en vrille !!
        Ah les jeunes, tellement sûr qu’ils savent mieux que tout le monde… Et puis un jour : ah merde, ils avaient raison les anciens…. Tic tac tic tac… Trop tard…
        Allez, je te laisse faire joujou avec ces magnifiques IA. Profite avant qu’elles te piquent ton taf…

  3. Est-ce qu’il serait possible d’arrêter avec ces titres racoleurs et de systématiquement chercher des héros ? Associer ce type de réalisation à une seule personne c’est vraiment méconnaître les processus de recherche sous jacents.
    Pour info le T de GPT est pour Transformer, qui est une architecture de réseau publiée à la base par Google. Toutes ces recherches sont imbriquées et il n’y a jamais de réalisation ex-nihilo, et encore moins par une seule personne.

  4. Oui, les jeunes sont naïfs. Mais pas que. L’Humain en général et naïf et imbu de sa personne. Maintenant, imaginons que pendant un petit 24 heures, l’intelligence artificielle enlève tout contrôle et manipulation aux bipèdes que nous sommes. La dystopie à son comble ultime. Imaginez, encore, tous ces généraux et politiciens qui utilisent le IA ou AI. Laisser la création et l’application de l’intelligence artificielle dans les mains de quelques geeks, c’est l’équivalent de laissez une vieille bombe de la 2ième guerre dans les mains d’enfants de 4-5 ans. La vision sans l’action demeure un rêve. L’action sans vision devient un cauchemar (proverbe asiatique)

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