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Test de la DJI Pocket 2 : de mieux en mieux !

En 2018, DJI annonçait Osmo Pocket, une caméra miniature d’un nouveau genre. Voici venir deux ans plus tard l’Osmo Pocket 2, version mise à jour de ce produit que nous avions tant aimé.

L’Osmo Pocket avait fait sensation lors de son lancement grâce à sa stabilisation mécanique sur trois axes et son format lilliputien. Éric en avait d’ailleurs écrit lors d’un test tout le bien qu’il en pensait. Il s’agissait de la première caméra 4K stabilisée mécaniquement pouvant vraiment tenir dans une poche. En plus d’un micro-écran tactile, elle était connectable à un smartphone (en USB-C ou Lightning) afin d’autoriser la récupération des fichiers, effectuer leur montage ou profiter de fonctions plus évoluées. Bref, l’outil idéal pour tout vloggeur ou cinéaste en herbe.

Que pouvait donc apporter une nouvelle version d’un produit déjà réussi ? Est-ce une simple mise à jour ou les nouveautés valent-elles l’investissement demandé ? La qualité d’image, déjà impressionnante, a-t-elle été boostée ? Pour le savoir, nous avons profité de notre heure de sortie quotidienne afin de la tester de fond en comble. Et nous n’avons pas été déçus.

Prix et disponibilité

L’Osmo Pocket 2 est disponible au prix de 369 euros. Elle est accompagnée d’un étui de protection, d’un mini-joystick, d’adaptateurs USB-C/Lightning, d’un support trépied 1/4 ’’ d’une dragonne et d’un câble d’alimentation USB-C. DJI propose aussi un « Creator Bundle » pour 509 €. En plus de la dotation de base, cette version embarque une poignée multi-usage, un micro sans fil, un objectif grand-angle ainsi qu’un mini trépied. Tous ces accessoires sont aussi disponibles séparément.

Fiche technique du DJI Pocket 2

CapteurCMOS 64 Mpxl 1/1,7''
Objectif20 mm f/1,8 (équivalent 24x36)
Angle de vision : 96°
Stabilisation 3 axes mécanique
Gamme ISOPhoto : 100-6400 (16 Mpxl), 100-3200 (64 Mpxl)
Vidéo : 100-6400
Ralenti : 100-3200
Vitesse d’obturation électronique
8-1/8000 s
Taille d’image maximale9 216 x 6 912 pixels
Modes de prise de vue prise de vue unique (16 Mpxl, 64 Mpxl) ; retardateur (3, 5, 7 sec) ; panorama : (3x3, 180°)
Définition vidéoUltra HD 4K : 3840x2160 à 24/25/30/48/50/60 im/s
2,7K : 2720x1530 à 24/25/30/48/50/60 im/s
Full HD : 1920x1080 à 24/25/30/48/50/60 im/s
Résolution vidéo HDR
(nécessite une mise à jour du firmware)
2,7K : 2720x1530 à 25/30 im/s
Full HD : 1920x1080 25/30/50/60 im/s
Modes vidéos
Vidéo
Vidéo HDR
Timelapse
Motionlapse
Hyperlapse
Ralenti1080p/120 im/s (pour 4x)
1080p/240 im/s (pour 8x)
Autonomie140 minutes maxi
Dimensions124,7 x 38,1 x 30 mm
Poids117 g
Prix369 € (version standard)
509 € (creator bundle)

Une ergonomie presque inchangée

Chez DJI, on ne réinvente pas un design réussi : on l’améliore. Ou on essaye. À moins d’avoir un œil exercé, il est très difficile de différencier l’Osmo Pocket 2 de sa grande sœur. Tout juste remarquera-t-on un liseré rouge autour de l’objectif de la Pocket 2 et l’apparition d’une discrète touche de mise sous tension sur le flanc droit. Le choix de cet emplacement n’est pas très heureux puisqu’il est très simple de mettre en marche la caméra en l’insérant ou en la retirant de son étui.

DJI Pocket 2
© Presse-Citron

Autre différence subtile, le remplacement du logo DJI sur la face avant par la mention Osmo. C’est tout ? Non, puisque la partie basse de la caméra peut être retirée afin de lui substituer un accessoire — nous y reviendrons plus loin. Enfin, la nacelle supportant le capteur et l’objectif est un poil plus haute. Rien de dramatique puisque cela reste presque imperceptible. Mais cette différence empêchera d’utiliser certains accessoires du modèle précédent (l’étui de recharge et peut-être le caisson étanche).

DJI Pocket 2
© Presse-Citron
DJI Pocket 2
© Presse-Citron

La partie basse, amovible, peut pour l’instant céder la place à deux extensions : un capuchon un peu plus long contenant un filetage ou une poignée multi-usages. Le premier est fourni avec l’appareil tandis que la seconde est optionnelle (sauf si l’on a opté pour le Creator Bundle). DJI a eu la bonne idée de fournir un étui de protection restant utilisable avec ces deux accessoires. Il dispose aussi d’emplacements recevant la lentille grand-angle et le mini-trépied (tous deux optionnels, ou inclus dans le Creator Bundle) ainsi que les adaptateurs Lightning et USB-C. Ceux-ci permettent la connexion de la Pocket 2 à un smartphone après avoir retiré le cache se trouvant sous l’écran.

Fonctions

La Pocket 2 se pilote directement depuis son minuscule écran tactile. Il affiche une interface simple et minimaliste composée d’icônes de bonne taille facilement manipulables au doigt. DJI a mis en ligne un ensemble de tutoriels vidéo enseignant les manipulations de base, accessibles depuis l’app Mimo ou le site web. On ne saurait trop vous conseiller de les regarder !

Outre l’enregistrement de vidéo en 4K 60 im/s maxi, la Pocket 2 autorise la création de timelapses, de ralentis (240 im/s), d’images fixes et de photos panoramiques. Un zoom 2x numérique est lui aussi proposé. Pour en profiter, on devra brancher sur le connecteur situé sous l’écran le mini-joystick fourni. Celui-ci s’avère très pratique puisqu’il permet aussi de commander les mouvements de caméra, remplaçant avec bonheur la mini roue de commande de la première Osmo Pocket (avec laquelle il est compatible).

DJI Pocket 2
© Presse-Citron

En connectant la caméra à un smartphone équipé de l’application DJI Mimo, on bénéficie d’un écran de visée nettement plus agréable, mais aussi de fonctions supplémentaires comme la diffusion en direct vers YouTube, Facebook ou tout serveur compatible RTMP (protocole de streaming audio et vidéo). Détail qui a son importance, la diffusion en direct nécessite l’ajout de la poignée multi-usages qui apporte l’indispensable connexion Wifi.

DJI Mimo autorise aussi le montage de vidéo, l’assemblage des vues panoramiques ainsi que la création de stories et leur partage sur les réseaux sociaux. Sans être le plus perfectionné du moment, l’éditeur vidéo fait le boulot. Il devient possible d’éditer en quelques minutes ses séquences ou de confier la tâche à l’IA qui sélectionnera les meilleurs passages (d’après elle) et les assemblera automatiquement. Tout ceci fonctionne bien — voire même très bien — et l’on prend un plaisir certain à utiliser l’application.

Si vous trouvez Mimo un peu limité, rien ne vous empêche d’utiliser l’un des nombreux éditeurs vidéo disponibles sous Android ou iOS. Ou encore d’exporter les rushes vers un ordinateur afin de travailler dans de meilleures conditions.

Qualité d’image

La Pocket 2 embarque un capteur 1/1,7 ’’ hébergeant 64 Mpxl ainsi qu’un objectif 20 mm f/1,8. Cela ne vous parle pas trop ? Alors retenez juste qu’elle dispose d’un capteur plus grand et mieux défini et que son objectif laisse entrer plus de lumière que sur l’Osmo Pocket d’origine dont le capteur mesurait 1/2, 3’’ pour 12 Mpxl et disposait d’un objectif 26 mm f/2.

Le module photographique est monté sur une nacelle stabilisée mécaniquement sur trois axes. Celle-ci fait un excellent travail en apportant une jolie stabilité à l’image. C’était prévisible puisque DJI est reconnu pour ses technologies de stabilisation vidéo pour drones, son métier d’origine. Cerise sur la caméra, DJI a amélioré le mécanisme de mise au point automatique. L’autofocus hybride se paye le luxe d’être à la fois rapide et précis.

Tout ceci laisse présager une très bonne qualité d’image. Force est de constater qu’elle est bien au rendez-vous. En extérieur sous le faible soleil de novembre, les séquences capturées sont de très bonne tenue. Le bruit numérique est quasiment inexistant et la fluidité de l’image s’avère excellente en 60 im/s (le débit d’enregistrement peut atteindre 100 Mb/s). Seule manque pour l’instant la captation vidéo HDR, celle-ci devant apparaître lors d’une prochaine mise à jour du firmware.

DJI Pocket 2
© Presse-Citron

Les choses se gâtent un peu dès que l’on actionne le zoom numérique. Celui-ci n’étant en fait qu’un algorithme mathématique qui essaye de « deviner » les informations que le capteur n’a pas pu enregistrer, un fourmillement caractéristique accompagné d’une perte de détails pointe le bout de ses pixels. Le phénomène s’amplifie dès que la lumière baisse, sans toutefois faire saigner les yeux des spectateurs.

Même chose pour la photographie : bonne, voire même très bonne en luminosité correcte, elle devient moins convaincante si l’on utilise le zoom numérique et / ou si la luminosité baisse. Heureusement, l’efficacité de la stabilisation réduit la probabilité d’obtenir une image floue lorsque l’éclairage décline.

On apprécie ActiveTrack 3.0 qui autorise le suivi d’un objet ou du visage du sujet. Dommage toutefois qu’il soit impossible de l’utiliser en 4K 60 im/s. Bon point aussi pour les réglages de suivit « Sport » et « Marche » qui adaptent la réactivité de la nacelle selon la scène filmée. On pourra aussi agir sur le type de stabilisation en fonction de ce que l’on souhaite obtenir : « Suivre » pour la majorité des cas, « FPV » pour un suivi sur tous les axes (idéal si la caméra est peu stable pendant la prise de vue) et « inclinaison verrouillée » où seul l’axe panoramique suit. Plus gadget, mais inévitable, l’effet « glamour » devrait ravir les inconditionnels des selfies vidéo et photo.

Enfin, la Pocket 2 peut aussi réaliser des vues panoramiques (9 photos en 3×3 ou sur 180°). Si l’on ne bouge pas pendant la mise de vue, l’assemblage des images sera quasiment invisible. Celui-ci s’effectue une fois les images rapatriées dans le smartphone, l’app Mimo se chargeant de tout automatiquement.

Qualité audio

L’un des points améliorables de la première Osmo Pocket était la qualité sonore. Elle n’était pas dramatiquement mauvaise — loin de là —, mais pas vraiment à la hauteur de la qualité vidéo. DJI a manifestement pris la question au sérieux et a entièrement repensé cet aspect. La Pocket 2 dispose ainsi que quatre canaux alimentés par autant de microphones.

Cette matrice autorise la captation sonore selon trois modes : omnidirectionnel (son provenant de toutes les directions), unidirectionnel (son de la scène filmée) et bidirectionnel (avant et arrière uniquement ; idéal pour une interview, par exemple). Le résultat est incontestablement réussi et l’on apprécie la tenue de la reproduction audio. Les détails de la scène sonore sont captés avec une précision raisonnable, la spatialisation audio étant tout à fait honorable.

Notre avis sur le DJI Pocket 2

En reprenant les bonnes idées de la Pocket d’origine et en les améliorant, la Pocket 2 devient encore plus intéressante. On apprécie le changement de capteur, la meilleure luminosité de l’objectif, l’amélioration de la qualité audio et surtout la possibilité d’ajouter simplement des accessoires. Parmi eux, le mini-joystick devient vite indispensable, tout comme la poignée multi-usage.

DJI Pocket 2
© Presse-Citron

Aussi séduisante soit-elle, la Pocket 2 n’est pas (encore ?) parfaite. On regrette ainsi l’impossibilité de changer la batterie, l’absence de résistance aux éclaboussures ainsi que l’utilisation d’un zoom numérique plutôt qu’optique.

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DJI Pocket 2

369.00
8.6

Caractéristiques

8.5/10

Qualité de construction

8.5/10

Prise en main & ergonomie

9.0/10

Résultats

9.0/10

Rapport performances/prix

8.0/10

On aime

  • Qualité photo / vidéo
  • Qualité audio améliorée
  • Nouveau bloc photo/vidéo

On aime moins

  • Pas de résistance à l'eau
  • Zoom numérique seulement
  • Batterie non amovible
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