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Test Huawei P40 Pro : confiné, mais sans Google

Malgré l’embargo américain survenu mi-2019, Huawei a consolidé sa place de numéro 2 mondial sur l’année. Mais l’entreprise le reconnaît volontiers : 2020 sera plus compliquée. En pleine crise sanitaire, le géant chinois dévoilait sa nouvelle série P40 lors d’une conférence sans public retransmise en ligne. Tout un symbole. Le P40 Pro, son fer de lance, semble très séduisant sur le papier mais l’absence des services Google soulève quelques inquiétudes. Nous avons un test du Huawei P40 Pro : dure la vie sans Google ?

Combien de temps Huawei devra-t-il encore serrer les dents ? Bousculé par l’embargo américain (mai 2019), le géant chinois doit composer sans les services Google. Une tâche bien compliquée lorsque l’on a tout misé sur le même cheval (Android, et donc Google). Pourtant, Huawei garde la tête haute. En début d’année, l’entreprise annonçait une croissance de +18% en Europe et conservait ainsi sa place de numéro 2 derrière Samsung.

Mais depuis septembre 2019, le ciel s’assombrit. Si Huawei pouvait encore compter sur quelques modèles compatibles avec les services Google (enregistrés auprès du géant américain avant l’embargo), les nouveaux modèles doivent se débrouiller sans. C’est notamment le cas du Huawei P40 Pro que j’ai eu en test.

Huawei a bien tenté de prendre le taureau par les cornes, de communiquer sur ses propres services et de rassurer les clients, l’atmosphère reste lourde. Difficile de savoir si le message est passé, le constructeur ne communiquant aucune information sur les ventes de son Mate 30 Pro, le premier sans les services Google, lancé fin 2019.

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En attendant, Huawei persiste et lance les Huawei P40 et P40 Pro, ses nouveaux bijoux de technologie. Comme la tradition le veut, le constructeur a axé son travail sur le design et l’appareil photo. J’ai eu la chance d’utiliser ce smartphone pendant plusieurs jours. Place désormais à mon test du Huawei P40 Pro, certifié sans Google.

Design et écran du Huawei P40 Pro

Je ne passerai pas par quatre chemins : le Huawei P40 Pro du test est sans aucun doute le plus beau smartphone qu’il m’ait été prêté. D’aucun critiqueront le poinçon horizontal positionné dans le coin supérieur gauche. Rassurez-vous, on l’oublie vite, sauf lors de sessions de jeux où certains éléments graphiques ne sont plus accessibles. Ce trou plus imposant qu’à l’accoutumée camoufle un double capteur photo qui permet d’améliorer la qualité des selfies et des vidéos de type vlog (j’y reviendrai plus bas dans mon test du P40 Pro).

© Presse-citron

D’autres soulignerons le module photo imposant au dos du smartphone. Pointer du doigt cet élément de design sur le P40 Pro quand Apple et Samsung en font autant relèverait davantage de la mauvaise foi qu’autre chose. D’autant que le géant chinois limite la casse en réduisant l’épaisseur du module. J’accepte donc cette nouvelle tendance initiée par l’iPhone 11 Pro, certes disgracieuse mais obligatoire pour intégrer un arsenal photographique de plus en plus performant.

© Presse-citron

Hormis ces deux éléments objectivement acceptables, le P40 Pro de mon test brille par son élégance et la qualité de ses finitions. Le dos en matière “frostée” (à la fois mate et réfléchissant) se révèle particulièrement agréable en main et marque très peu les traces de doigts. Bien qu’il présente un léger embonpoint (203 g) ses dimensions équilibrées (158,2 x 72,6 x 8,95 mm) en font un smartphone relativement compact au regard de la taille de son écran (6,58 pouces en diagonale).

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L’intégration exemplaire de ce dernier participe largement à l’élégance du P40 Pro. Le format Quad-Curve Overflow se distingue par ses courbes arrondies. La dalle plonge légèrement sur les 4 bordures et le châssis remonte sur les coins pour la protéger des chocs. L’ensemble lui confère un aspect de galet très agréable en main. Notons enfin que comme tout bon smartphone premium le Huawei P40 Pro est certifié étanche à l’eau et à la poussière (IP68).

Huawei passe au 90 Hz

Huawei équipe son P40 Pro de mon test d’une dalle OLED, indispensable aujourd’hui pour se proclamer smartphone premium. Le constructeur se contente d’une définition Full HD+, bien suffisante pour 99,99% des utilisateurs, l’intérêt du QHD étant limité (réalité virtuelle) voire critiquable tant il consomme d’énergie.

Le choix d’une définition Full HD+ permet à Huawei d’offrir un taux de rafraîchissement de 90 Hz de manière constante sans trop éprouver la batterie (j’y reviendrai). On dispose alors d’un écran plus fluide sans faire de concession sur l’autonomie. Huawei aurait sans doute pu monter à 120 Hz pour rivaliser avec les Galaxy S20 de Samsung, mais cela aurait sans doute eu une incidence sur l’équilibre écran-autonomie pour une différence de fluidité finalement pas si flagrante.

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En revanche, Huawei ne maîtrise pas aussi bien l’optimisation d’écran que son rival coréen Samsung. Attention, je ne dis pas que l’écran du P40 Pro est mauvais, bien au contraire. Très lumineux, il brille aussi par ses excellents contrastes et ses noirs profonds. En revanche, la colorimétrie manque un peu d’équilibre et tire légèrement vers le bleu. Huawei propose tout une série de paramètres d’affichage permettant de corriger ce petit défaut. Je vous recommande le mode « couleurs vives » avec un ajustement vers les teintes plus chaudes.

Enfin, le P40 Pro couvre les spectres de couleurs sRGB et DCI-P3 HDR (utilisé dans les productions hollywoodiennes). Le résultat se révèle convaincant avec en prime une bonne fidélité des couleurs. Le capteur d’empreintes sous le verre de l’écran, repositionné plus haut, se montre aussi plus réactif que sur le P30 Pro.

Performances et autonomie

Passage incontournable dans mon test du Huawei P40 Pro aux prouesses techniques du nouveau modèle. Huawei a pour tradition d’inaugurer ses nouvelles puces avec sa gamme Mate. Le P40 Pro embarque donc le même processeur 8 coeurs Kirin 990 5G (2 x 2,86 GHz + 2 x 2,36 GHz + 4 x 1,95 GHz) que son prédécesseur. Il s’accompagne d’un NPU double-coeur chargé de l’intelligence artificielle, de 8 Go de RAM et 256 Go de stockage (extensible jusqu’à 512 Go grâce à une NM Card, format de nano-carte développé par Huawei).

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Si les benchmarks n’atteignent pas le niveau d’un Snapdragon 865 ou d’une A13 Bionic (moins de 500 000 sur Antutu par exemple), le Huawei P40 Pro reste un smartphone très performant. De la productivité au multimédia en passant par la photo ou le jeu, il assure en toute circonstance. Les ingénieurs de Huawei ont également réussi à maîtriser la dissipation de la chaleur y compris lorsque l’on sollicite le téléphone souvent et intensément (longues sessions de photo ou de jeu par exemple).

Un smartphone endurant

Côté autonomie, Huawei fait honneur à sa réputation. Grâce à sa batterie puissante de 4200 mAh (et une bonne optimisation logicielle), le P40 Pro répond présent pendant deux jours pour une utilisation polyvalente. Les amateurs de vidéo, de photo ou de jeu sur mobile passeront par la case recharge après une journée et demie. Cela reste parmi les plus belles performances du marché, mon test du P40 Pro est concluant.

© Presse-citron

Précision importante : j’ai effectué mon test avec un taux de rafraîchissement de l’écran de 90 Hz et une définition Full HD constante. Dans les paramètres de One UI, Huawei propose de choisir une “résolution intelligente” qui baisse automatiquement la définition de l’écran afin d’économiser encore de l’énergie.

Comme sur ses précédents haut de gamme, Huawei équipe le P40 Pro du trio gagnant recharge rapide, sans fil et inversée. Le chargeur de 40 W fourni dans la boîte permet de gagner 59% en 30 minutes. Comptez 45/50 minutes pour atteindre 100%. Sur un Pixel Stand (chargeur sans fil 18 W de Google), le P40 Pro gagne 13% en 30 minutes et se charge complètement en 2h30. Sur le site officiel du fabricant, ce dernier mentionne le SuperCharge, un chargeur sans fil de 27 W plus rapide. Impossible de le trouver sur sa boutique en ligne à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Qualité audio : non, non et non

Pendant sa keynote, Huawei ne s’est pas attardé sur la partie audio et on comprend pourquoi. Comme ses prédécesseurs, le nouveau haut de gamme ne sera pas l’ami des mélomanes. Son unique haut-parleur délivre un son monophonique tout aussi médiocre que chez ses grand frères. Comme si cela ne suffisait pas, les écouteurs USB-C fournis dans la boîte sont du même acabit. C’est dommage, notre test du Huawei P40 Pro pêche sur ce point.

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On devra donc se rabattre sur des écouteurs tiers accompagnés (s’ils disposent d’une terminaison jack) d’un adaptateur jack/USB-C. Comme son homologue Apple, Huawei joue les pingres en ne fournissant pas ce petit accessoire dans la boîte.

On se consolera donc avec un casque ou des écouteurs sans fil puisque le P40 Pro est compatible Bluetooth 5.1. Dans ces conditions, la qualité audio s’améliore grandement mais dépendra du matériel dont vous disposez. Le géant chinois propose une option Sound Booster (optimisation du son) bien cachée dans les paramètres audio et réservée aux FreeBuds, FlyPods et FreeLace, trois produits de son cru.

Appareil photo : le roi est mort, vive le roi !

Doit-on rappeler le savoir-faire de Huawei en matière de photographie ? Fort de son partenariat avec Leica, le géant chinois nous abreuve de smartphones haut de gamme toujours plus convaincants sur le terrain de la photo. C’est probablement toujours la référence sur ce créneau.

L’année dernière, il lançait le P30 Pro et révolutionnait le genre en proposant un objectif périscopique unique au monde. Samsung ayant adopté une technologie similaire avec son Galaxy S20 Ultra, il n’est pas question pour Huawei de perdre sa place de roi de la photo. Avec le P40 Pro, Huawei reprend les ingrédients de son prédécesseur et améliore encore son arsenal de capteurs. Voyez plutôt :

  • un grand angle : f/1,0 ; capteur de 50 mpxls ; PDAF, OIS
  • un téléobjectif périscopique (zoom x5): 125 mm, f/3,4 ; capteur de 12 mpxls ; PDAF, OIS
  • un ultra grand-angle : 18 mm, f/1,8 : capteur de 40 mpxls (1/1,54’’); PDAF
  • un capteur ToF
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Sans grande surprise, le résultat est à la hauteur des espérances dans notre test du P40 Pro. Dans de bonnes conditions de lumière, le P40 Pro s’illustre par son excellent piqué. On retrouve la patte Leica qui se caractérise par des couleurs légèrement saturées et des contrastes plus prononcés. L’ensemble confère au P40 Pro un style unique. Seul petit défaut qu’on remarquera : l’autofocus sur les sujets proches se montre parfois capricieux malgré l’intégration de la technologie Octa PD promettant une mise au point ultra rapide.

En revanche l’ultra grand-angle brille par sa justesse. La perte de détails reste légère et Huawei a su conserver des couleurs et des contrastes proches de ce que l’on obtient avec le capteur principal. Quant au téléobjectif, c’est un régal.

Si le constructeur reprend les ingrédients du P30 Pro, il améliore le traitement numérique. Les clichés obtenus avec le zoom x5 et x10 restent détaillés avec des couleurs et des contrastes maîtrisés. Le zoom numérique x50 reste anecdotique et relève davantage de l’argument marketing que d’une vraie fonction utile. Au global, le test du P40 Pro au niveau de la photo est largement positif.

Huawei n’a pas su corriger les petits défauts du mode portrait déjà observés sur le P30 Pro. Malgré des contours précis et un bokeh naturel, le traitement numérique est encore trop long (plusieurs secondes après ouverture du cliché) et réchauffe trop les couleurs.

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En basse lumière, le P40 Pro de mon test se montre une fois encore très efficace. Le piqué reste très bon et les couleurs fidèles à la réalité. On notera un excès de luminosité et des couleurs plus ternes lorsque le mode nuit est activé. Mais ce dernier permet d’immortaliser des scènes dans l’obscurité que notre œil humain est encore incapable de percevoir.

L’option “image dynamique” est la vraie nouveauté de ce P40 Pro. Grâce à un traitement logiciel aux petits oignons, il capture une série de clichés avant et après le shoot. L’utilisateur peut ensuite choisir parmi une dizaine de photos. Du déjà vu ? J’en conviens. Mais Huawei va plus loin en autorisant la suppression de certains éléments de l’image. Si un passant vient gâcher votre photo, vous pouvez toujours l’effacer en post-traitement. Hélas, confinement oblige, nous n’avons pas pu tester cette fonction.

Et moi et moi et moi

Comme je le mentionnais plus haut, le poinçon imposant du P40 Pro regroupe deux capteurs : un de 32 mégapixels (1/2,8’’, photosite de 0,8µm) avec objectif de 26 mm (f/2.2) et un ToF promettant des selfies plus beaux que jamais. L’ajout de ce second capteur présente un avantage non négligeable : les autoportraits sont plus précis avec un bokeh plus naturel. Là encore le P40 Pro se distingue par son niveau de précision et le rendu naturel des photos.

Pas de 8K, et alors ?

Les amateurs de comparaisons chiffrées seront au regret d’apprendre que le P40 Pro ne filme pas en 8K contrairement aux Galaxy S20. Et alors ? Bien malin celui qui trouvera l’intérêt d’une telle définition avec un smartphone. Les fichiers occupent très vite une part importante du stockage et visionner de tels contenus est quasi impossible à l’heure actuelle. Seuls les vidéastes apprécieront de pouvoir “cropper” (tailler) dans l’image pour l’adapter à un contenu en 4K, mais cela représente une part très faible des utilisateurs.

Le P40 Pro se “contente” donc de filmer en 4K à 60 im/s ce qui est bien suffisant à l’heure actuelle. Huawei autorise le tournage avec l’objectif ultra grand-angle (toujours en 4K à 60 im/s). S’il ne s’impose pas comme LA référence de la vidéo sur smartphone, le P40 Pro reste efficace avec une très bonne stabilisation et une qualité d’image digne de ses concurrents. Huawei propose en bonus des modes de prise de vue intéressants comme la possibilité de flouter l’arrière-plan de la vidéo. Idéal pour faire ses premiers pas sur Youtube.

Notons que Huawei tente de séduire les vlogueurs en proposant de filmer en 4K à 60 im/s avec la caméra frontale. Là encore, la stabilisation de l’image est tout à fait correcte.

Interface : peut-on vivre sans Google ?

Oui, on peut… à condition de s’armer de patience et d’accepter de mettre les mains dans le cambouis. Toujours dans l’incapacité de fournir les services de Google, Huawei use de pirouettes pour contourner cette limitation imposée par le président américain Donald Trump.

Première pierre à l’édifice : AppGallery. Le remplaçant du Play Store s’est très légèrement étoffé depuis le mois de décembre 2019, date de commercialisation du Mate 30 Pro. Certains développeurs jouent le jeu et on peut désormais trouver des applications populaires comme TikTok (ajouté récemment), Telegram, Snapchat ou encore Deezer.

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Néanmoins, dans la plupart des cas, vous devrez utiliser le stratagème numéro 2 – j’ai nommé TrouvApp. Cette application disponible dans AppGallery va vous permettre de retrouver toutes vos applications absentes du store chinois. Un lien vous conduira alors vers des boutiques alternatives ou directement sur un site web avec un lien de téléchargement.

On retrouve alors assez facilement de grands noms comme Instagram, Netflix, WhatsApp, MyCanal ou Facebook Messenger. La plupart du temps, TrouvApp vous guide vers APK Pure, un store alternatif très connu des bidouilleurs. S’il présente l’avantage de disposer d’un catalogue très complet, les règles de sécurité et de confidentialité sont loin des standards actuels. Vous êtes prévenus, c’est à vos risques et périls.

Last but not least, Huawei propose dès le démarrage du smartphone de recopier le contenu de votre ancien modèle via l’application Phone Clone. C’est sans doute le moyen le plus efficace pour retrouver la majeure partie des applications. Néanmoins, le transfert reste limité et vous devrez de toute façon vous salir les mains avec TrouvApp, APK Pure, Aptoide et tutti quanti. Sans parler des raccourcis vers les sites web, indispensables pour accéder à certaines applications dont Youtube. Au passage, priez pour que votre matériel domotique soit compatible avec Alexa puisque (c’est logique) le P40 Pro ne peut absolument pas contrôler les appareils connectés compatibles Google Home.

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Possible mais peu recommandable

J’ai beau être un utilisateur aguerri (en toute modestie), il m’a fallu près de trois heures pour transférer tout le contenu de mon Galaxy S20, rechercher les applications manquantes et retrouver une interface digne de ce nom. Une joie de courte durée puisque, en l’absence des services Google, certaines applications se sont vite révélées incompatibles avec le P40 Pro du test.

Ces problèmes sont d’autant plus inconfortables qu’ils relèvent du pur hasard. La première semaine, Netflix fonctionnait en SD puis une mise à jour l’a rendu complètement incompatible. Malgré le message d’erreur indiquant l’incompatibilité avec les services Google, toutes mes applications de productivité (Trello, Slack, Monday etc.) fonctionnent parfaitement sur ce nouveau téléphone. J’ai même pu installer et utiliser sans problème Gboard, clavier alternatif créé par… Google. Un comble.

Malgré ces problèmes (non négligeables) l’expérience proposée par Huawei reste intéressante. Si ce n’est pour contrôler mes appareils connectés et accéder à certains services de SVOD, je n’ai jamais vraiment rencontré de freins dans mon utilisation quotidienne. EMUI 10.1 est bien pensé, ergonomique et son interface graphique se révèle plus légère.

Huawei a inauguré en prime quelques applications maison déjà largement utilisées en Chine. Huawei Music vient concurrencer Spotify et consorts alors que Huawei Vidéo donne accès à un catalogue de films en VOD (location à l’unité). Enfin, la marque chinoise nous promettait l’arrivée de MeeTime, une application d’appels vidéo capable d’utiliser des caméras déportées. Pour le moment, aucune trace de cette application sur notre P40 Pro de test.

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Mon avis suite au test du P40 Pro

J’aimerais beaucoup recommander ce Huawei P40 Pro tant il me séduit techniquement. Derrière son magnifique design se cache un smartphone performant, endurant et doté d’un écran très réussi. Si je déplore sa qualité audio médiocre, le P40 Pro du test se rattrape avec son appareil photo sans égal. Malheureusement, ce tableau presque idyllique est terni par l’absence de services Google et l’expérience qui en découle. Si Huawei continue de faire des efforts à un rythme effréné, il ne tient pas encore ses promesses de simplicité (transfert et méthodes de contournement faciles).

Difficile alors de recommander le P40 Pro (vendu aux alentours des 1 000 euros) à un public lambda. Les multiples manipulations à effectuer dès le premier démarrage le réservent à des utilisateurs avertis, et encore… Quid de la longévité ? Si mon modèle de test a bien fonctionné pendant une semaine, les mises à jour de certaines applications ont révélé de nouvelles incompatibilités. On a tendance à l’oublier mais un bon smartphone c’est aussi et surtout un bon logiciel. Si pour l’instant Huawei ne parvient pas à donner le change à Google et Apple, il pourrait néanmoins devenir avec le temps l’alternative la plus sérieuse aux deux géants américains. A condition de continuer sur ce rythme.

Et vous, avez-vous fait le test du P40 Pro ?

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Huawei P40 Pro

999.99 €
8.3

Design

9.5/10

Performances

8.5/10

Autonomie

9.0/10

Photo

9.5/10

Logiciel

5.0/10

On aime

  • Design et écran sublimes
  • Roi de la photo
  • Excellente autonomie
  • Performant
  • L'environnement Huawei s'étoffe

On aime moins

  • Pas de services Google
  • Qualité audio médiocre
  • Pas d'adaptateur jack/USB-C fourni
3 commentaires
3 commentaires
  1. Il est vraiment temps d’arrêter la psychose Google. On se demande comment les 3/4 de la population mondiale arrive à vivre sans les GSM.

  2. Un retour d’un utilisateur lamba, P40 pro reçu lundi 27 mars
    Je suis dans l’ensemble déçu d’avoir acheté un produit à ce prix. Huawei est ultra bon pour faire passer des lacunes en points positifs

    – Avoir un écran de qualité inférieur tant niveau OLED, luminosité et résolution –> faire passer ça comme un avantage en insistant sur l’autonomie. Reste que la luminosité est vraiment limite en plein soleil et l’écran OLED n’est pas aussi bon qu’un Amoled
    – Pas de certification Gorilla glass, l’écran est un écran banal. La moindre clé vous détruira l’écran
    – Haut parleur vraiment pas au niveau d’un tel vendu 1090€
    – Marketing douteux : le rendu visuel du produit est pas du tout en ligne avec la réalité, les bordures sont énormes en bas et en haut
    – Effet goutte d’eau, soit disant sur les 4 bords de l’écran incurvé, totalement bidon. Certains youtuber qui expliquent que c’est une innovation et ajoute un design premium sont des menteurs. Il n’y a aucun changement visuel par rapport aux anciennes versions
    – Avec leur pseudo révolution visuel des 4 bords edges, l’écran est arrondi. C’est moche à l’utilisation car les logiciels ne sont pas adaptés pour arrondir les coins ( le bas du clavier par exemple est coupé sur les coins) ça donne un sentiment de mauvaise finition.

    L’appareil photo : franchement il faut mettre en place une réglementation pour punir les entreprises d’utiliser des softwares commerciaux et booster les rendus images des youtubers et des sites comme DXOMARK. Le software global est largement moins performant que ceux utilisés pour le marketing. Les photos sont pas dingues, même parfois sont ratés. J’ai par exemple comparé une vidéo en 4K filmé par mes soins dans une luminosité maximal en extérieur ( plein soleil ) avec une vidéo 4K posté par un youtuber du P40 pro. Le rendu est carrément différent.

    L’absence de service google est pas si dérangeant, juste c’est assez long de devoir tout remettre en ordre ( mot de passe, contact etc)

    Un conseil : ne l’achetez pas. OU alors utilisez Amazon ou Cdiscount pour un test avant commande chez un opérateur

  3. Design: superbe design mais un poil trop épais et lourd.

    Performances: très bon tout est fluide (navigation, ouverture rapide des applications)

    Autonomie: très bonne (avec une bonne optimisation personnel) et se recharge très vite.

    Photo/vidéo: excellente qualité d’image pour prendre en photo des personnes, les zooms x5 et x10 sont très bon, mais le mode nuit n’est vraiment pas terrible.

    En vidéo, il est très bon mais reste en dessous des Iphone 11 et Galaxy S20.

    Logiciel: j’ai pu téléchargé toutes les applications que j’utilise régulièrement au quotidien (Whatsapp, Insta, Facebook, Google recherche et Maps, Waze, Ratp, Yahoo mail) sauf pour Uber et Youtube que j’ai installé en raccourci page web.

    L’interface EMUI est bon mais je préfère ONE UI de chez Samsung.

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